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Contexte
Contexte
Les premières escarmouches entre les colons français et britanniques dans la vallée de l’Ohio en 1754 marquent le début des hostilités de la guerre de la Conquête. Six ans plus tard, le marquis de Vaudreuil signe la capitulation de Montréal qui officialise la perte de la Nouvelle-France. Plusieurs événements, entre autres d’ordre politique, marquent le début de ce changement d’empire.
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Document 1 : Une première constitution
Une première constitution
La Proclamation royale fait de la Nouvelle-France une colonie comme les autres dirigée par le Roi d’Angleterre. Cette colonie se nommera désormais : Province of Quebec. Toujours selon ce document, les lois civiles et criminelles anglaises seront appliquées.
Quelles sont les intentions de l’Angleterre? Le roi George III envoie au gouverneur James Murray, des instructions sur la manière dont il devra traiter ses nouveaux sujets français et catholiques afin de les assimiler progressivement à la population anglaise et protestante. En voici un court extrait :
« Et afin de parvenir à établir l’Église anglicane, tant en principe qu’en pratique, et que lesdits habitants puissent être graduellement induits à embrasser la religion protestante et à élever leurs enfants dans les principes de cette religion [...] »
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
« Instructions de George III au gouverneur Murray (7 décembre 1763) », dans Adam Shortt et Arthur G, Doughty (éd.), Documents relatifs à l’histoire constitutionnelle du Canada, 1759-1791, vol. 1, 1re partie, Ottawa, T. Mulvey, 1921, p. 165-166.
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Document 2 : La Révolution américaine
La Révolution américaine
L’Angleterre tente par tous les moyens de limiter l'émancipation des Treize colonies en imposant différentes lois connues sous le nom de lois intolérables. Parmi celles-ci on retrouve la taxe sur le sucre (Sugar Act) et sur les timbres (Stamp Act). Pour les habitants des Treize colonies, l’Acte de Québec fait aussi partie de ces lois intolérables puisqu’on les prive des terres de la vallée de l’Ohio.
Le 4 juillet 1776, Treize colonies rédigent la Déclaration d’indépendance. Dans une lettre, les colons anglais tentent de rallier les Canadiens à leur cause « Votre province est le seul anneau qui manque pour compléter la chaîne forte et brillante de l’union. La nature a uni votre pays aux nôtres ». Les Canadiens resteront cependant neutres dans le conflit.
Pendant le conflit, les troupes américaines occupent Montréal, mais sont battues à Québec. À l’issue de la guerre, l’Angleterre défaite, signe le traité de Paris en 1783. L’entente cède les terres de la vallée de l’Ohio aux États-Unis.
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Source du texte :
Congrès général de l’Amérique septentrionale (trad. de Pierre Eugène du Simitière),Lettre adressée aux habitants de la province de Québec, 26 octobre 1774.
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Document 3 : Les lois civiles
Les lois civiles
« Constatant le peu de succès du peuplement anglais, les premiers gouverneurs, Murray (1764-1766) et Carleton (1766-1770), trouvent plus sage d’opter pour des mesures graduelles. [...]
Le conseil ainsi formé met sur pied deux cours de justice : l’une juge les causes civiles selon les lois françaises et garantit ainsi le maintien du régime seigneurial; l’autre juge les causes criminelles selon la coutume britannique. »
Guy Carleton, half-length portrait, facing left (vers 1840-90), Library of Congress, LC-USZ62-122004. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Louise Charpentier, René Durocher, Christian Laville et Paul-André Linteau, Nouvelle histoire du Québec et du Canada, Montréal, Éditions du Boréal Express, 1985, p. 128.
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Document 4 : Murray et Carleton
Murray et Carleton
« Conformément aux commissions et aux instructions des gouverneurs Murray et Guy Carleton, il est également interdit de nommer des catholiques au poste de juge. Rien n'est dit sur la nomination de catholiques à d'autres postes, mais, en principe, ces derniers sont exclus de toute charge officielle.
Dans les faits cependant, les gouverneurs font appel à des Canadiens de 1764 à 1775 pour remplir certains postes de confiance dans l'administration, sans exiger d'eux le serment du test*. Il en est ainsi, entre autres, pour les grands voyers, les greffiers des tribunaux, les huissiers, les baillis élus, les membres du Grand Jury et les aides de camps du gouverneur. »
*Serment du test : « ensemble de serments de fidélité à la couronne britannique comportant des déclarations contre le pape et contre la transsubstantiation [transformation du pain et du vin en la substance du corps et du sang de Jésus-Christ pendant la communion] et ayant pour objet d'exclure les catholiques du service civil et militaire. »
James Murray (1770), Bibliothèque et Archives Canada, C-002834, MIKAN 2895908. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
« Serment du test », Encyclopédie du parlementarisme québécois (en ligne), Assemblée nationale du Québec, 9 septembre 2014.
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Document 5 : La Chambre d’assemblée
La Chambre d’assemblée
« Murray refusa d’instituer l’Assemblée promise par la Proclamation de 1763. En effet, selon lui une telle Assemblée aurait servi uniquement les intérêts de la minorité anglophone puisque les Canadiens français en auraient été exclus en tant que catholiques à qui la loi anglaise continuait de refuser les pleins droits civiques. Ainsi selon le rapport d’un fonctionnaire, “une Assemblée ainsi constituée pourrait prétendre représenter la population alors qu’en fait elle ne représenterait que les 600 nouveaux colons anglais et leur permettrait d’exercer leur domination sur les 90 000 Français.” »
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Source du texte :
Ramsay Cook, Le Canada : étude moderne, Toronto et Montréal, Clarke, Irwin et Guérin, 1988, p. 4-5.
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Document 6 : L’arrivée des Loyalistes
L’arrivée des Loyalistes
À la suite de la Révolution américaine, près de 100 000 Loyalistes quittent les États-Unis à la recherche d’une terre d’accueil britannique. Sur ce nombre, un peu moins de 10 000 s’établissent dans la Province of Quebec. Cette immigration diversifie la composition de la population anglaise de la colonie, jusque-là surtout composée de marchands.
Les Loyalistes qui font le choix d’immigrer dans la Province of Quebec s’installent surtout dans la région des Grands Lacs et de Montréal. Habitués aux coutumes anglaises, ils réclament et obtiennent du gouverneur que les nouvelles terres soient concédées en cantons.
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
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Contexte : La déclaration d’indépendance
La déclaration d’indépendance
Le 4 juillet 1776, après une escalade des tensions avec l’Angleterre, les représentants du Congrès des Treize colonies décident de déclarer leur indépendance. Toutefois, la métropole n’entend pas accepter si facilement la séparation de ses colonies. Pendant plusieurs années, la guerre fait rage entre les insurgés américains et les soldats britanniques.
Selon toi, quelle position adopteront les Canadiens? Quels impacts cette révolution aura-t-elle sur la Province of Quebec?
John Trumbull, La présentation du texte final de la déclaration d’indépendance au Congrès en 1776 (1819), US Capitol, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 7 : Acte de Québec
Acte de Québec
Comme le souligne cet extrait, avec l’Acte de Québec, le Roi britannique accorde des droits aux Canadiens en matière de religion, de justice et de politique. Quels sont-ils?
«[...] Il est par les présentes déclaré que les sujets de Sa Majesté professant la religion de l’Église de Rome, de et dans ladite province de Québec, peuvent jouir du libre exercice de la religion de l’Église de Rome [...] et que le clergé de la dite Église peut conserver et percevoir des dus et redevances (la dîme)»
«[...] que tous les sujets canadiens de Sa Majesté dans la province de Québec, [...] pourront conserver la possession et jouir de leurs propriétés et de leurs biens avec des coutumes et usages qui s’y rattachent et de tous leurs autres droits civils[...]»
«[...] d’établir et d’instituer un Conseil pour l’administration des affaires de la province de Québec; que ce Conseil se composera de personnes résidant dans ladite province [incluant des Canadiens français catholiques].»
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Source du texte :
Extraits de l’Acte de Québec de 1774 cité dans Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, Tome 1 : Des origines à 1791, Sillery, Septentrion, 1995, p. 386-387.
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Document 1 : L’invasion américaine
L’invasion américaine
En juin 1775, le Congrès des Treize colonies décide d’envahir la Province of Quebec. Sous l’influence de l’Église catholique, les Canadiens ont décliné l’invitation des Américains à se joindre à leur rébellion contre la métropole britannique. Pour les insurgés des Treize colonies, la présence d’une colonie entièrement contrôlée par les Britanniques au nord constitue une menace permanente. Aussi tentent-ils de rallier les habitants de la Province of Quebec par la force.
Ils envoient pour cela une armée de 8000 hommes, divisée en deux factions. La première, commandée par Richard Montgomery, envahit Montréal et Trois-Rivières sans avoir à combattre. Puis, ses troupes rejoignent la faction commandée par Benedict Arnold pour livrer l’assaut à Québec le 31 décembre. Cette tentative, au cours de laquelle meurt le général Montgomery, se solde par un échec. L’armée américaine tente bien d’assiéger Québec, mais au printemps, des navires britanniques viennent prêter main-forte aux Canadiens, obligeant les Américains à retraiter.
John Trumbull, La mort du général Montgomery dans l'attaque de Québec, le 31 Décembre 1775 (1786), Yale University Art Gallery. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 2 : La migration des Autochtones
La migration des Autochtones
En signant le traité de Paris de 1783, l’Angleterre donne aux États-Unis le contrôle des territoires autochtones qui se trouvaient à l’ouest des Treize colonies. Ce faisant, elle abandonne les populations autochtones à la merci des Américains, qui les chassent de leurs terres ancestrales pour en prendre possession. Nombreux sont ceux qui fuient vers le nord. Les Autochtones qui sont restés fidèles aux Britanniques sont particulièrement pourchassés. C’est le cas des Mohawks, menés par le chef Joseph Brant (Thayendanegea), qui ont combattu avec les soldats anglais. Après la défaite, près de 2000 d’entre eux s’installent au nord du lac Érié, à Grand River, sur un vaste territoire que leur donne l’Angleterre pour les remercier.
George Romney, Portrait de Joseph Brant (1776), Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 3 : Des lois intolérables
Des lois intolérables
« [...] le 16 décembre 1773, des colons déguisés en [Autochtones] montent sur les navires et jettent le thé à la mer. Cet événement est connu sous l’appellation de Boston Tea Party. [...] À la suite de cette manifestation, l’Angleterre prend cette fois des dispositions radicales. En 1774, Londres vote les Coercitive Laws, qui sont rapidement qualifiées de lois intolérables [...]. L’Angleterre procède à la fermeture du port de Boston jusqu’au remboursement de la cargaison; elle décide unilatéralement d’augmenter les pouvoirs du gouverneur du Massachusetts et de réduire ceux de l’Assemblée législative [...]. Toutefois, c’est le vote du Quebec Act [Acte de Québec] qui semble susciter les plus vives réactions chez les colons. Cette loi élargit les frontières du territoire connu sous le nom de “Province de Québec” jusqu’à la rivière Ohio vers le sud et jusqu’au Mississippi vers l’ouest [...]. »
Assemblée nationale du Québec, « 1774 : Acte de Québec », Par ici la démocratie. Licence : utilisation permise dans un contexte éducatif et non commercial.
Source du texte :
Yves Bourdon et Jean Lamarre, Histoire des États-Unis. Mythe et réalités, Montréal, Beauchemin, 1996, p. 45.
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Document 4 : Lettre du Congrès américain aux habitants du Canada
Lettre du Congrès américain aux habitants du Canada
En 1774, peu après l’Acte de Québec, les membres du Congrès des Treize colonies rédigent une invitation aux habitants de la Province of Quebec. Voici un extrait de la première lettre qu’ils envoient :
« Vous n’êtes qu’un très-petit nombre en comparaison de ceux qui vous invitent à bras ouverts à vous joindre à eux; un instant de réflexion doit vous convaincre qu’il convient mieux à vos intérêts et à votre bonheur de vous procurer l’amitié constante des peuples de l’Amérique septentrionale, que de les rendre vos implacables ennemis. Les outrages que souffre la ville de Boston ont alarmé et uni ensemble toutes les colonies, depuis la Nouvelle-Écosse jusqu’à la Géorgie, votre province est le seul anneau qui manque pour compléter la chaîne forte et éclatante de leur union. Votre pays est naturellement joint au leur, joignez-vous aussi dans vos intérêts politiques; leur propre bien-être ne permettra jamais qu’ils vous abandonnent ou qu’ils vous trahissent [...] ».
Lettre adressée aux habitants de la province de Québec, ci-devant le Canada (26 octobre 1774), Philadelphie, Fleury Mesplet, 1774, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
John Dickinson, Lettre adressée aux habitants de la province de Québec, ci-devant le Canada de la part du Congrès général de l’Amérique septentrionale, tenu à Philadelphie (26 octobre 1774), Pierre Eugène de Simitière (trad.), en ligne.
Ce document fait partie du dossier : La Révolution américaine et la Province of Quebec
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Document 5 : L’arrivée des Loyalistes
L’arrivée des Loyalistes
En 1775, après le début des conflits armés entre les Treize colonies et l’Angleterre, des milliers de Loyalistes* fuient vers le nord. À la fin de la Révolution américaine, en 1783, près de 100 000 Loyalistes* ont quitté les États-Unis à la recherche d’une terre d’accueil britannique. Sur ce nombre, un peu moins de 10 000 s’établissent dans la Province of Quebec, ce qui modifie la composition de la population.
Les Loyalistes qui font le choix d’immigrer dans la Province of Quebec s’installent surtout dans la région des Grands Lacs et de Montréal. Habitués aux coutumes anglaises, ils réclament les lois civiles anglaises et obtiennent du gouverneur que les nouvelles terres soient concédées en cantons. Ils veulent aussi une Chambre d’assemblée composée de représentants élus par la population. Enfin, ils demandent de séparer la partie ouest de la Province of Quebec (une partie de l’Ontario actuel) pour avoir leur propre territoire.
*Loyalistes : sujets loyaux à la Couronne britannique.
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Ce document fait partie du dossier : La Révolution américaine et la Province of Quebec
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Document 6 : L’Amérique du Nord en 1783
L’Amérique du Nord en 1783
Signé en 1783, le traité de Paris met un terme à la guerre de la Révolution américaine et reconnaît l’indépendance des États-Unis d’Amérique. Il modifie également le territoire du nouveau pays, qui s’étend désormais jusqu’au Mississipi. Quant à la Province of Quebec, elle voit son territoire considérablement réduit.
Question : Compare la carte de l’Amérique du Nord en 1783 à celle de 1774. Quels territoires la Province of Quebec a-t-elle perdus?
Assemblée nationale du Québec, « 1783 : Traité de Paris », Par ici la démocratie. Licence : utilisation permise dans un contexte éducatif et non commercial.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
Ce document fait partie du dossier : La Révolution américaine et la Province of Quebec
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Contexte
Contexte
Les premières escarmouches entre les colons français et britanniques dans la vallée de l’Ohio en 1754 marquent le début des hostilités de la guerre de la Conquête. Six ans plus tard, le marquis de Vaudreuil signe la capitulation de Montréal qui officialise la perte de la Nouvelle-France. Ces événements auront des répercussions importantes sur le destin du peuple canadien-français de la vallée du Saint-Laurent.
La bataille de Québec
Bien qu’elle n’ait duré que 17 minutes, la bataille des Plaines d’Abraham a profondément marqué la mémoire collective. Pourtant, cette bataille mythique, au cours de laquelle les généraux Wolfe et Montcalm trouvent la mort, ne représente pas l’issue de la guerre. Au printemps suivant, les troupes françaises, dirigées par le chevalier de Lévis, tentent de reprendre la ville sans succès lors de la bataille de Sainte-Foy. Puis, en septembre 1760, le marquis de Vaudreuil signe la reddition de Montréal sans avoir livré bataille.
Questions
- Qu’a-t-on retenu de cette bataille?
- À l’aide de la carte, peux-tu expliquer les mouvements des troupes anglaises et françaises pendant la bataille des plaines d’Abraham?
RÉCIT national, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Ce document fait partie du dossier : Les conséquences de la Conquête
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Document : Des ressources convoitées
Des ressources convoitées
« [...] la concurrence est liée au commerce de la fourrure, la Nouvelle-France ayant en effet mis sur pied tout un réseau de cueillette de peaux qui fait l’envie des New-Yorkais. Les meilleures fourrures sont dirigées sur Montréal. Le dynamisme des Canadiens est grand. Ils sillonnent l’Amérique du Nord, de la Baie d’Hudson à la Nouvelle-Orléans, semant ce territoire de forts d’entreposage de fourrures. Grâce au réseau d’alliances qu’ils savent tisser avec les [Premières Nations], leurs forts sont toujours bien approvisionnés en fourrures par les [Autochtones]. Or, Albany et New York voudraient détourner à leur profit tout ce réseau si bien organisé, et faire de Montréal leur avant-poste de cueillette des peaux. »
Charles William Jefferys, Traiteur de pelleteries indien, 1785. Bibliothèque et Archives Canada, C-0733431, MIKAN 2899012. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Lise Pothier, Histoire des États-Unis, Mont-Royal, Modulo, 1987, p. 59-61.
Ce document fait partie du dossier : Documents variés
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Document 1 : Le serment du Test
Le serment du Test
« En 1763, le roi acceptera l’établissement de la loi du Test qui éloignera de la fonction publique tout chrétien fidèle au pape. [...]
Tous les fonctionnaires supérieurs sont tenus de prêter le serment du Test par lequel ils nient l’autorité du pape, la transsubstantiation* dans le sacrement de l’Eucharistie, le culte de la Vierge et des saints. Ainsi, se trouvent théoriquement exclus des charges officielles tous les Canadiens qui professent la religion catholique. De fait, on sait que Murray et Carleton passeront outre, de telle sorte qu’aucun Canadien ne prêtera ce serment. »
*Transsubstantiation : transformation du pain et du vin en la substance du corps et du sang de Jésus-Christ pendant la communion.
Artiste inconnu, James Murray (1770), Bibliothèque et Archives Canada, C-002834, MIKAN 2895908. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Jacques Lacoursière, Jean Provencher et Denis Vaugeois, Canada-Québec (1534-2000), nouvelle édition, Sillery, Septentrion, 2001, p. 80 et 164.
Ce document fait partie du dossier : Les conséquences de la Conquête
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Document 1 : La déportation des Acadiens
La déportation des Acadiens
Les Acadiens, francophones et catholiques, vivent sur un territoire géré par la Grande-Bretagne depuis la signature du traité d'Utrecht en 1713. Cependant, ils refusent de prêter serment à la couronne anglaise et constituent donc une menace pour les Britanniques, car ils pourraient collaborer avec les Français. En 1755, les Britanniques prennent donc une décision importante que résume cet extrait du journal du colonel anglais John Winslow :
« Messieurs, - J’ai reçu de Son Excellence le gouverneur Lawrence*, les instructions du roi, que j’ai entre les mains. [...] Ainsi, sans autre hésitation, je vais vous faire connaître les instructions et les ordres de Sa Majesté, qui sont que vos terres et vos maisons et votre bétail et vos troupeaux de toutes sortes, sont confisqués au profit de la couronne, avec tous vos effets, excepté votre argent et vos mobiliers, et que vous-mêmes vous devez être transportés hors de cette province. »
* Charles Lawrence : gouverneur de la Nouvelle-Écosse, territoire britannique qui incluait l’Acadie depuis le traité d’Utrecht.
Charles William Jefferys, Lecture de l'ordonnance d'expulsion des Acadiens dans l'église de Parish à Grand Pré, 1755 (1920). Bibliothèque et Archives Canada, C- 073709, MIKAN 2897199. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
« Extraits du journal du colonel John Winslow » cité dans Guy Frégault et Marcel Trudel, Histoire du Canada par les textes, tome 1 : 1534-1854, Montréal et Paris, Fides, 1963, p. 95.
Ce document fait partie du dossier : Documents variés
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Document : Le régime militaire
Le régime militaire
À la suite de la capitulation de Montréal en 1760, la Nouvelle-France est occupée par les troupes britanniques. La guerre en Europe n’étant pas terminée, le sort de la Nouvelle-France n’est pas encore définitif.
Le régime militaire est établi par la Couronne britannique. Jeffery Amherst, commandant britannique en chef, devient responsable de l’administration de la colonie conquise. Il instaure des gouvernements militaires à Québec, à Trois-Rivières et à Montréal. Le régime établit une certaine tolérance envers la population qui conserve le droit de pratiquer sa religion et de recourir aux lois civiles françaises. Il s’agit néanmoins d’une solution temporaire qui prend fin avec la signature du traité de Paris en 1763.
Sir Jeffery Amherst (18e siècle). Bibliothèque et Archives Canada, C-095806, MIKAN 2837548. Licence : image du domaine public.
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Document 2 : Le sort de la population
Le sort de la population
« Les articles de la capitulation [de Montréal] accordaient à tous les habitants de la colonie le droit de retourner en France. Quelques milliers de personnes - des hauts fonctionnaires et des militaires pour la plupart, dont la carrière était liée à l’Empire français, et des marchands, représentants de compagnies métropolitaines - quittèrent la colonie accompagnées de leurs familles et de leurs domestiques [...].
Cet exode fut en partie compensé par l’arrivée des Acadiens et l’établissement de troupes de terre. La plupart des Canadiens nés au pays, des membres de l’élite, des commerçants, de même que les artisans et les paysans restèrent dans leurs seigneuries, dans leurs boutiques et leurs ateliers ou sur les terres. »
Adam Sheriff Scott, L’arrivée des soldats britanniques à Montréal, 1760 (1928), Bibliothèque et Archives Canada, C-11043, MIKAN 202202. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
John Dickinson et Brian Young, Brève histoire socio-économique du Québec, Québec, Septentrion, 2003, p. 70-71.
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Document 3 : Le commerce des fourrures après la Conquête
Le commerce des fourrures après la Conquête
« La cession du Canada à l’Angleterre, pas plus qu’elle ne brise l’équilibre psychologique du groupe canadien-français, ne provoque un remplacement général des structures économiques, sociales et idéologiques [...] Au lendemain de 1760, la vie se continue dans la vallée du Saint-Laurent et l’existence des hommes se déroule dans un paysage qui, en gros, reste le même qu’autrefois. Le changement d’empire et de métropole, même s’il comporte nombres d’adaptations, ne signifie pas une rupture fort appréciable avec le passé. [...] Le changement d’empire ne provoque aucune brisure fondamentale. »
* Canadiens ou Canadiens français: les deux termes désignent à cette époque les habitants francophones nés dans la Province of Quebec.
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Source du texte :
Fernand Ouellet, Histoire économique et sociale du Québec, 1760-1850, Montréal et Paris, Fides, 1966, p. 552. (Pour les données : p. 76-77).
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Document 4 : La Proclamation royale
La Proclamation royale
« Le premier souci du gouvernement anglais fut de définir une politique pour exercer son autorité sur ses nouveaux sujets. Le résultat en fut la Proclamation de 1763, destinée à transformer [la Nouvelle-France] en colonie dont la langue serait l'anglais. La Proclamation interdisait le peuplement à l’ouest des Appalaches, en attendant une solution au problème [associé aux Premières Nations]: ainsi les colons américains ne pourraient pas poursuivre leur avancée vers l’ouest. Les Anglais espéraient de la sorte inciter un nombre suffisant de familles anglophones des Treize Colonies à s’établir au Québec pour submerger la population de langue française qui s’y trouvait déjà. [...]
Mais la politique d’assimilation des Canadiens français était vouée à l’échec. Au lieu d’affluer en masse, comme le gouverneur l’escomptait, les immigrants n’arrivèrent qu’en petit nombre. »
RÉCIT national, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Ramsay Cook, Le Canada : étude moderne, Toronto et Montréal, Clarke, Irwin et Guérin, 1988, p. 4.
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Document 5 : Instructions au gouverneur Murray
Instructions au gouverneur Murray
Le traité de Paris de 1763 avait garanti la liberté de religion aux habitants de la Nouvelle-France. Quelques mois plus tard, le roi George III envoie au gouverneur James Murray des instructions sur la manière dont il devra traiter ses nouveaux sujets afin de les assimiler progressivement. En voici un court extrait :
« Et afin de parvenir à établir l’Église anglicane, tant en principe qu’en pratique, et que lesdits habitants puissent être graduellement induits à embrasser la religion protestante et à élever leurs enfants dans les principes de cette religion, Nous déclarons par les présentes que c’est Notre intention [...] que tout l’encouragement possible soit donné à la construction d’écoles protestantes [...]. »
Allan Ramsay, Portrait du roi George III (vers 1762-1763), Bibliothèque et Archives Canada, C-102982, MIKAN 2837001. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
« Instructions de George III au gouverneur Murray (7 décembre 1763) », dans Adam Shortt et Arthur G, Doughty (éd.), Documents relatifs à l’histoire constitutionnelle du Canada, 1759-1791, vol. 1, 1re partie, Ottawa, T. Mulvey, 1921, p. 165-166.
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Document 6 : L’occupation du territoire
L’occupation du territoire
Après la Conquête, le régime seigneurial est maintenu là où il est déjà présent, ainsi que les droits et les devoirs des seigneurs et des censitaires. En 1763, le roi George III demande toutefois au gouverneur Murray d’ « établir des cantons de dimensions et d’étendues suffisantes aux endroits que vous jugerez les plus favorables ». Cette division des terres en carrés ne sera mise en place qu’à partir de 1792, faute d’immigrants britanniques pour coloniser de nouvelles terres.
Marquis Leblanc, La division du Buckinghamshire en Townships en 1792, Wikimedia Commons. Licence : Creative Commons (BY-SA).
Source du texte :
« Instructions de George III au gouverneur Murray (7 décembre 1763) », dans Adam Shortt et Arthur G, Doughty (éd.), Documents relatifs à l’histoire constitutionnelle du Canada, 1759-1791, vol. 1, 1re partie, Ottawa, T. Mulvey, 1921, p. 168-169.
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Document 7 : De nouvelles structures administratives
De nouvelles structures administratives
La Proclamation royale d’octobre 1763 établit les nouvelles structures administratives de la Province of Quebec. Un gouverneur nommé par le roi de Grande-Bretagne reçoit les pleins pouvoirs pour administrer la colonie. Il est secondé par un conseil dont il nomme les membres. Au départ, la Proclamation prévoit l’établissement d’une Chambre d’assemblée dont les membres seraient élus par la population. Toutefois, dans les instructions qu’il envoie à James Murray en décembre 1763, le roi George III remet à plus tard la mise en place de cette assemblée car la colonie ne compte pas assez de sujets britanniques.
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Document 8 : La vie agricole
La vie agricole
« Survint la catastrophe de 1760-1763 : la Conquête confirmée par la Cession. […] Pour les générations qui poussent après 1760, restait surtout un métier : la culture de la terre. […] Les Canadiens étaient exclus, en pratique, du grand commerce à cause du changement d’empire [...]
Les Britanniques étaient les seuls en mesure de diriger ce développement que réclamait le pays au nom du progrès économique, tandis que les Canadiens, devenus semblables aux Noirs des colonies africaines d’exploitation, étaient relégués de force en marge de la vie économique de leur propre patrie. Parqués dans un seul secteur mais ne pouvant y séjourner indéfiniment, les Canadiens, devant l’étranger déjà fortement installé dans tout le reste de l’économique, étaient réduits à sortir de l’agriculture en serviteur de cet étranger. »
James Peachey, A View of the City of Quebec with the Citadel and Outworks on Cape Diamond (détail, vers 1785), Bibliothèque et Archives Canada, C-002029, MIKAN 2833206. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Maurice Séguin, « La Conquête et la vie économique des Canadiens », L’Action nationale, vol XXVIII, no 4, déc. 1946, p. 308-314.
Ce document fait partie du dossier : Les conséquences de la Conquête
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