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Document 2 : Un cordonnier et ses apprentis
Un cordonnier et ses apprentis
Question : Observe l’image ci-contre. Selon toi, où se situe le travail de ces artisans?
«Was willst du Werden? : Bilder aus dem Handwerkerleben», Berlin, 1880. Numérisé par la Braunschweig Digital Library. Illustration libre de droits et gratuite pour une utilisation dans un contexte éducatif et non-commercial.
Ce document fait partie du dossier : La production industrielle
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Document 1 (duo 1)
Document 1 (duo 1)
« D’un autre côté, l’instruction populaire ne fera jamais le miracle d’établir une certaine égalité dans les fortunes, pas plus que d’élever le plus grand nombre d’intelligences au même niveau. [...] Le moyen d’améliorer le sort du peuple ne consiste pas précisément à l’instruire, mais à rendre ses maîtres compatissants, charitables et humains. Tant que la religion ne sera pas à la base de l’instruction et des moeurs publiques, nous croyons que nous serons longtemps sans pouvoir nous écrier véritablement : maintenant le peuple est libre, il est heureux. »
Classe au couvent, Saint-Jean-sur-Richelieu (19e siècle), Archives de la Congrégation Notre-Dame. Licence : usage permis dans un contexte éducatif seulement.
Source du texte :
Les Mélanges religieux, 19 janvier 1844, p. 151 cité dans Denise Lemieux, « Les Mélanges religieux, 1841-1852 », Recherches sociographiques (1969) p. 223, en ligne.
Ce document fait partie du dossier : Points de vue ultramontains et anticléricaux
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Document 2 (duo 1)
Document 2 (duo 1)
« [A]u Canada; [...] les écoles primaires ne sont pas libres, puisque l'intolérance y est consacrée en fait et en principe; les instituteurs ne sont pas libres, puisqu'ils sont sous la férule [l’autorité] de chaque curé de village qui dirige l'école à son gré, et auquel il faut bien se soumettre, si l'on veut échapper à la persécution, au dénigrement, à la perte de son modeste gagne-pain. Les collèges ne sont pas libres, [...] puisqu'ils sont conduits tous, tous, par le clergé qui en bannit la plupart des oeuvres intellectuelles, s'ingénie surtout à prêcher la soumission, à abêtir, aveugler, la jeunesse, à lui inspirer la haine de tous les progrès en lui disant sans cesse que l'humanité est en décadence, parce qu'elle s'affranchit sous toutes les formes, et commence à connaître et à glorifier la puissance de la raison. »
« La rentrée des classes avant de commencer la classe on fait une courte prière » dans Album universel (30 septembre 1905), p. 679, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, n° d’identification 0002744428.
Source du texte :
Arthur Buies, Lettres sur le Canada. Études sociales 1864-1867, Montréal, Éditions de l’Étincelle, 1978, p. 38, en ligne.
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Document 3 (duo 2)
Document 3 (duo 2)
« 1. Ne lisez aucun livre dont la doctrine et la morale ne soient pas approuvées par l'Église. Au besoin, consultez là-dessus vos pasteurs. Car le choix des bons livres est pour vous tous une chose sérieuse et difficile à faire. [...]
3. Si vous faites partie de quelque Institut Littéraire, regardez-vous comme strictement obligés de ne pas permettre qu’il s’y introduise des livres contraires à la foi et aux moeurs.
4. Que si déjà de mauvais ouvrages se trouvent dans la bibliothèque de tel Institut, vous devez en conscience faire tous vos efforts pour les faire disparaître, en usant par exemple de toute votre influence et en vous unissant à tous ceux qui tiendraient comme vous aux bons principes, pour que ces mauvais livres soient jetés au feu. »
Index librorum prohibitorum, Venise, 1564 [premier catalogue d’ouvrages interdits par la Congrégation de l’Index], Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Mgr Ignace Bourget, Lettres pastorales de Mgr. l'évêque de Montréal contre les erreurs du temps, Montréal, Plinguet & Laplante, vers 1858, p. 9, en ligne.
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Document 4 (duo 2)
Document 4 (duo 2)
« Il n’est pas au monde une bibliothèque qui mérite ce nom d’où on ait exclus tous les livres condamnés par l’Index*, et l’on ne met pas partout ceux qui les possèdent sous le coup des censures. Est-ce qu’il est possible, raisonnable même, de tenir des hommes faits qui veulent s’instruire sous la même tutelle que les élèves d’un collège?
Il y a deux manières d’envisager l’Index des livres; l’une étroite et bornée [...], qui consiste à maintenir qu’aucun livre où se trouvent des doctrines malsonnantes ne peut être lu; l’autre plus libérale et plus éclairée, qui ne regarde pas comme nécessairement désastreuse pour l’intelligence la lecture d’un livre condamné, puisqu’une fois le danger de ce livre indiqué par l’autorité compétente l’esprit est suffisamment mis en garde contre l’adoption des principes malsains qu’il peut contenir. »
* Index : liste de livres interdits par le clergé, car jugés immoraux ou contraires aux croyances de l’Église.
Studio of Inglis, Hon. L.L.A. Dessaulles (1875), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, n° d’identification 0002725558.
Source du texte :
Louis-Antoine Dessaulles, À sa Grandeur Monseigneur Ignace Bourget, évêque de Montréal (16 novembre 1864), cité dans Louis-Antoine Dessaulles, Écrits, Yvan Lamonde (éd.), Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal,1994, p. 255.
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Contexte (duo 3)
Source du document inforgraphique : Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social.
John Henry Walker, «Joseph Guibord», «Rev. curé Rousselot» et «Joseph Doutre» dans le livre History og the Guibord case. Hrnti Julien, «Les obsèques de Guibord», L'Opinion publique, 2 décembre 1875. Bibliothèque et archives nationales du Québec.
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Document 6 (duo 3)
Document 6 (duo 3)
« 1. L’excommunication majeure étant une peine spirituelle, infligée par l’Église, c’est à elle seule qu’il appartient de décider comment il faut l’interpréter et par qui et comment elle a pu être encourue.
2. Comme on l’a démontré plus haut, le défunt Joseph Guibord, ayant désobéi en matière grave à l’Église, en refusant de renoncer à l’Institut-Canadien, qui a enseigné et enseigne encore des doctrines pernicieuses, et garde dans sa bibliothèque des livres défendus, et étant mort sous le coup de l’excommunication qu’il avait encourue, son corps n’a pu être enterré en terre sainte ni recevoir les honneurs de la sépulture ecclésiastique. »
John Henry Walker et James Lovell Wiseman, Bishop Bourget (1875), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, n° d'identification 0002728119.
Source du texte :
Mgr Ignace Bourget, « Lettre pastorale concernant la sépulture de Joseph Guibord, membre de l’Institut Canadien », Mandements des évêques de Montréal, vol. 7, 3 octobre 1875, p. 12-13.
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Document 1 : Mgr Ignace Bourget
Mgr Ignace Bourget
En 1875, Mgr Ignace Bourget écrit dans sa lettre pastorale :
« Non-seulement l’Église est indépendante de la société civile, mais elle lui est même supérieure par son origine, par son étendue et par sa fin… La société civile se trouve indirectement mais véritablement subordonnée, car non-seulement elle doit s’abstenir de tout ce qui peut mettre obstacle à la fin dernière et suprême de l’homme, mais encore elle doit aider l’Église dans sa mission divine et au besoin la protéger et la défendre… »
John Henry Walker et James Lovell Wiseman, Bishop Bourget (1875), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, n° d'identification 0002728119.
Source du texte :
Mgr Ignace Bourget, « Lettre pastorale concernant la sépulture de Joseph Guibord, membre de l’Institut Canadien », Mandements de l’évêque de Montréal, vol. 7, 3 octobre 1875, p. 11, en ligne.
Ce document fait partie du dossier : Idéologies dominantes (1840-1896)
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Document 5 (duo 3)
Document 5 (duo 3)
Voici l’opinion de Dessaulles sur le verdict prochain des tribunaux dans l’affaire Guibord :
« Au fond, qu’a-t-on déclaré par la manière indigne dont on a traité un des hommes les plus respectables de cette ville? Le voici : On nous a signifié de fait que nous, membres de l’Institut, ne sommes pas dignes d’être enterrés côte-à-côte avec des catholiques éminents*, des citoyens respectés* comme les BEAUREGARD et les BARREAU, deux des plus abominables assassins dont nos annales criminelles fassent mention et qui ont si facilement trouvé leur place au cimetière! »
Guibord était donc en règle [...] En pareille circonstance, tous les auteurs de droit canonique comme tous les auteurs de théologie condamnent le refus de sépulture. Ils sont tous on ne peut plus explicites là dessus [...]. Tous établissent que l’on ne peut refuser la sépulture ecclésiastique qu’à celui qui a été nominativementexcommunié, et publiquement dénoncé comme tel. »
*Les termes en italiques dénotent un certain sarcasme.
Louis-Antoine Dessaulles, « Affaire Guibord », Annuaire de L’Institut-Canadien pour 1869, Montréal, Imprimerie Louis Perrault & Cie, 1870, p. 8, 26 et 50, en ligne.
Source du texte :
Louis-Antoine Dessaulles, « Affaire Guibord », Annuaire de L’Institut-Canadien pour 1869, Montréal, Imprimerie Louis Perrault & Cie, 1870, p. 8, 26 et 50, en ligne.
Ce document fait partie du dossier : Points de vue ultramontains et anticléricaux
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Document 2 : Jean-Baptiste-Éric Dorion
Jean-Baptiste-Éric Dorion
« Pour ma part, je veux que les habitants des campagnes soient représentés comme ceux des villes dans le Parlement et je n'accepterai d'autre réforme électorale que celle qui sera basée sur la population. C'est la seule réforme qui puisse satisfaire le pays, la seule réforme équitable et l'unique réforme électorale qui puisse satisfaire un démocrate. Votez pour la réforme électorale basée sur la population. [...]
Accordez à chaque citoyen, né ou naturalisé dans le pays, le droit de vote et faites faire les élections au scrutin secret vous verrez de suite disparaître les mauvaises passions et le désordre que créent ceux que l'on prive du droit de voter et qui le prennent bien souvent par la force brutale. [...] Votez pour la justice, l'égalité, l'humanité : le suffrage universel. »
Jean-Baptiste-Éric Dorion (vers 1860), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Fonds J. E. Livernois, P560,S2,D1,P282. Licence : utilisation permise dans un contexte éducatif et non commercial.
Source du texte :
Jean-Baptiste-Éric Dorion, Manifeste électoral aux électeurs du comté de Champlain (reproduit de L’Avenir du 28 novembre 1851), cité dans Jean-Paul Bernard, Les rouges : libéralisme, nationalisme, et anticléricalisme au milieu du 19e siècle, Montréal, Presse de l'Université du Québec, 1971, p. 456, 458 et 459, en ligne.
Ce document fait partie du dossier : Idéologies dominantes (1840-1896)
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Document 3 : Jules-Paul Tardivel
Jules-Paul Tardivel
Jules-Paul Tardivel travaille pour plusieurs journaux au cours de sa vie. En 1881, il crée son propre journal, La Vérité. En voici un extrait :
« Et nous invitons nos lecteurs à nous aider dans cette croisade; nous les prions de nous informer de toute atteinte portée aux droits de la langue française qui viendra à leur connaissance; de nous dénoncer tout fonctionnaire qui refusera, en leur présence, de reconnaître notre langue comme langue officielle. Il faut affirmer nos droits partout et toujours, les affirmer avec courage et persévérance si nous voulons qu’ils soient respectés et conservés. [...] voilà ce que les Canadiens-français doivent faire en tout lieu et en toute circonstance. »
Jules-Paul Tardivel (1851-1905), Centre d’Archives de Vaudreuil-Soulanges, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
[Jules-Paul Tardivel], « La langue française », La Vérité, 14 juillet 1881, p. 4, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, en ligne.
Ce document fait partie du dossier : Idéologies dominantes (1840-1896)
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Document 4 : La fondation de l’Institut canadien de Montréal
La fondation de l’Institut canadien de Montréal
L’Institut canadien de Montréal est fondé en 1844 dans un but d’instruction et de progrès. C’est un lieu de rassemblement intellectuel qui comporte une salle de conférence, une bibliothèque et un musée à partir de 1864. Toutes les tendances politiques et religieuses sont représentées à travers les ouvrages présents dans la bibliothèque.
Certains livres de la bibliothèque sont mis à l’Index* des livres prohibés de l'Église romaine. Les membres de l’Institut s’insurgent contre l’ingérence cléricale qui interdit la lecture de certains de leurs ouvrages. Malgré tout, l’Institut canadien de Montréal décide de conserver les livres mis à l’Index. Entre 1865 et 1875, les dix livres les plus empruntés à la bibliothèque sont tous des romans interdits par l’Église.
*L’Index : il s’agit d’une liste de livres interdits par le clergé, car ils sont jugés immoraux ou contraires aux croyances de l’Église.
Institut canadien (entre 1870 et 1920), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, no d'identification 2731703. Licence : utilisation permise dans un contexte éducatif uniquement.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
Ce document fait partie du dossier : Idéologies dominantes (1840-1896)
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Contexte
Contexte
Les premières années de la fédération canadienne sont difficiles au plan économique. Le gouvernement fédéral est à la recherche de moyens pour relancer l’économie du jeune pays. Les conservateurs privilégient l’adoption d’une politique protectionniste alors que les libéraux penchent plutôt pour le libre-échange.
Des politiques économiques
A - Politique économique où le gouvernement met en place des tarifs de douane dans le but de préserver les activités industrielles et commerciales d'un pays de la concurrence étrangère.
B - Politique économique où le gouvernement supprime les douanes qui peuvent limiter les échanges commerciaux entre pays. Cette politique préconise la circulation des marchandises entre les États.
Lis les deux définitions ci-dessus. À ton avis, laquelle correspond au libre-échange et laquelle correspond au protectionnisme? Essaie de formuler les deux définitions dans tes propres mots.
Définitions adaptées de : Office québécois de la langue française, Grand dictionnaire terminologique, en ligne.
Traduction de la caricature
Le fermier en haut : « Avec un marché intérieur, je peux vendre mes produits aux ouvriers des villes. »
Le fermier en bas : « Où sont passé mes amis les ouvriers? Qui va m’acheter mes produits? »
« Under the National Policy - Under a Free Trade » (Campagne électorale de 1891), Bibliothèque et Archives Canada, C-095470, MIKAN 2897712. Licence : image du domaine public.
Ce document fait partie du dossier : La Politique nationale
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Document 1 : L’acquisition du Nord-Ouest
L’acquisition du Nord-Ouest
« L’acquisition du Nord-Ouest fut l’un des objectifs importants des Pères de la Confédération. Comme l’affirmaient les Résolutions de Québec de 1864 : “Le Territoire du Nord-Ouest, la Colombie Britannique et Vancouver seront admis dans l’Union selon les termes et conditions que le Parlement des Provinces Fédérées jugera équitables et que Sa Majesté approuvera [...].“ La crainte des ambitions expansionnistes américaines incite le gouvernement de coalition Macdonald-Brown à affirmer que les intérêts futurs du Canada et de toute l’Amérique du Nord britannique exigeaient l’établissement d’un gouvernement fort dans le Nord-Ouest. »
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Lewis H. Thomas, Les Territoires du Nord-Ouest 1870-1905, La Société historique du Canada, no 26, Ottawa, 1972, p. 3,antérieurement en ligne sur www.collectionscanada.gc.ca.
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Document 2 : Une crise économique mondiale
Une crise économique mondiale
« À la fin du 19e siècle, l’activité économique de l’Occident connaît une série de ralentissements. Le Québec, comme le reste du Canada, en subit les contrecoups. De 1873 à 1879, la plus importante des crises ébranle l’économie occidentale. Elle résulte de la faillite de certaines banques autrichiennes, puis américaines. Les banques canadiennes éprouvent de sérieuses difficultés ; des industries ferment, d’autres ralentissent leurs activités. Les salaires diminuent et le chômage augmente. [...]
La politique commerciale du Canada aggrave la situation. Alors que ses produits sont refusés sur les marchés des autres pays, les produits étrangers (surtout britanniques) entrent facilement au Canada à cause d’un tarif douanier peu élevé. Ils font ainsi une concurrence aux produits canadiens, qui se vendent déjà difficilement au pays. »
« Le vendredi noir du 9 mai 1873 à la bourse de Vienne », Die Presse Edition (1873), Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Jean-François Cardin, Raymond Bédard et René Fortin, Le Québec : héritages et projets, 2e édition, Laval, Éditions Grand Duc / HRW, 2004, p. 278.
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Document 3 : Une concurrence inégale
Une concurrence inégale
Avant la mise en œuvre de la Politique nationale canadienne, les industriels américains écoulent sans contraintes majeures leurs produits sur le marché canadien, une pratique que l’on appelle « dumping » et qui consiste à vendre des produits à l’étranger à un prix inférieur à celui offert dans le pays d’origine.
Cette caricature montre un avide Oncle Sam* faisant passer ses nombreux produits au Canada. On dénonce ainsi la différence entre les tarifs douaniers des deux nations qui favorise grandement les biens produits aux États-Unis et qui nuit à la compétitivité de l’industrie canadienne.
*Oncle Sam : personnage représentant les États-Unis.
Henri Julien, «La ligne 45 ou Notre Grande muraille de Chine (12 février 1876) », Musée McCord, M982.530.5307. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
Ce document fait partie du dossier : La Politique nationale
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Document 4 : La politique nationale et les déboires de l’Oncle Sam
Visionne la vidéo La Politique nationale et les déboires de l'Oncle Sam du Musée McCord.
Musée McCord Museum, La Politique nationale et les déboires de l'Oncle Sam, YouTube.
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Document 5 : Une ère protectionniste
Une ère protectionniste
Avec l’implantation de la Politique nationale, le Canada s’engage dans une ère de protectionnisme économique. À compter de 1879, les partenaires économiques du Canada (la Grande-Bretagne et les États-Unis) représentés dans cette caricature comme des colporteurs, devront payer des droits de douane allant jusqu’à 30% pour toute marchandise entrant sur le marché canadien.
Ces tarifs douaniers augmentent les prix des marchandises étasuniennes et britanniques, ce qui les désavantage face aux produits canadiens. En soutenant la croissance des entreprises canadiennes, la politique nationale favorise aussi la création d’emplois au Canada. Par ailleurs, les droits de douane procurent des revenus importants au gouvernement fédéral, que celui-ci utilise pour financer la construction du chemin de fer transcontinental.
Emma Leff, « Le devoir envers son pays » (8 mars 1979), Musée McCord, M984.306.1351. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 6 : En route vers l’Ouest
En route vers l’Ouest
Avec l’adoption de la Politique nationale en 1879, le projet de chemin de fer amorcé depuis l’entrée de la Colombie-Britannique dans la Confédération (1871) reprend un souffle nouveau. Pour les conservateurs de Macdonald, le chemin de fer transcontinental permettrait non seulement de briser l’isolement de la nouvelle province canadienne, mais aussi d’ouvrir les territoires de l’Ouest à la colonisation.
En parachevant la voie ferroviaire transcontinentale, les conservateurs désirent aussi créer un marché intérieur canadien solide afin de renforcer l’économie du pays. Les nouveaux colons qui s’installent dans l’Ouest sont appelés à devenir de nouveaux consommateurs pour les produits manufacturés de l’Est canadien.
Henri Julien, « La politique ferroviaire du Québec : en route vers l’Ouest! (1875) », Musée McCord, M982.530.5304. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 7 : Des terres à donner
Des terres à donner
« L’objectif ultime poursuivi par le grand projet de construction ferroviaire consiste à accélérer la colonisation des immenses territoires de l’Ouest. L’accroissement de la population des Prairies est à son tour essentiel à la rentabilité du chemin de fer et au développement d’un axe commercial entre l’Est et l’Ouest. [...]
À l’intérieur du pays, la propagande en faveur du peuplement de l’Ouest est forte, orchestrée par le gouvernement fédéral, les chemins de fer et des sociétés de colonisation. Le gouvernement Macdonald favorise également la venue d’immigrants, de préférence d’origine britannique, à grand renfort de publicité à l’étranger et de primes offertes aux intéressés. »
Gouvernement du Canada, « Free Farms for the Million (vers 1890) », Bibliothèque et Archives Canada, C-095320, MIKAN 2943516. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Jean-Paul Couturier, Un passé composé. Le Canada de 1850 à nos jours, 2e édition, Moncton, Les Éditions d’Acadie, 2000, p. 86.
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Amorce : La Confédération canadienne
La Confédération canadienne
En 1840, l’Acte d’Union a réuni le Haut et le Bas-Canada en une seule colonie, avec une seule assemblée législative. Pendant quelques années, les politiciens ont uni leurs efforts dans la lutte pour l’obtention du gouvernement responsable. Mais, une fois ce jalon démocratique acquis, des dissensions commencent à miner sérieusement la vie politique coloniale. À cela s’ajoutent divers problèmes économiques et militaires. Pour beaucoup, la solution se trouvera dans une union fédérale avec les colonies des Maritimes.
Observe la carte actuelle du Canada. Selon toi, est-ce les mêmes provinces qui ont signé le pacte de la Confédération en 1867? Le territoire actuel est-il le même qu’en 1867, lors de la création du Canada?
E. Pluribus Anthony, Carte administrative du Canada, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
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Document 1 : Le Rep by pop
Le Rep by pop
En 1840, l’Acte d’Union prévoit que le Canada-Est et le Canada-Ouest disposeraient d’un nombre égal de représentants à l’Assemblée législative, peu importe la taille de leur population. Dans les années 1850, toutefois, les députés du Canada-Ouest se mettent à réclamer le « Rep by pop », c’est-à-dire une représentation proportionnelle à la taille de leur population. Pour George Brown, homme politique réformiste du Haut-Canada, l’union des provinces règlerait cette situation:
« Eh bien, M. le président, le projet à l’étude [l’union des provinces] met fin à cette injustice [...]; il donne la représentation d’après le nombre dans la chambre d’assemblée et pourvoit d’une manière simple et facile au remaniement de la représentation après chaque recensement décennal. »
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social, d’après les données de Jean-François Cardin et Claude Couture, Histoire du Canada : Espace et différences, Québec, Presses de l’Université Laval, 2000, p. 57.
Source du texte :
« Discours de George Brown à l’Assemblée législative du Canada-Uni (8 février 1865) », cité dans Janet Ajzenstat et al. (dir.), Débats sur la fondation du Canada, Québec, Presses de l’Université Laval, 2004, p. 129.
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Document 2 : La défense du Canada
La défense du Canada
« Entre 1860 et 1870, on craint l’invasion militaire et l’annexion américaine. Durant la guerre de Sécession, l’Angleterre avait semblé pencher en faveur du Sud qui lui fournissait du coton à bas prix. Or, le Nord [...] sort vainqueur de ce conflit et garde un ressentiment à l’égard de la Grande-Bretagne. Les habitants des colonies craignent que le Nord, pour se venger de l’Angleterre, n’envahisse ses colonies d’Amérique.
De plus, de temps à autre, on parle dans la presse américaine et même au Congrès d’annexer le Canada-Uni. Dans le Canada-Est, George-Étienne Cartier et ses conservateurs redoutent l’annexion aux États-Unis parce qu’ils en rejettent les idées républicaines. »
Scène de bataille de la guerre de Sécession américaine (diorama réalisé entre 1900 et 1920), Librairy of Congress, LC-D41-131. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Jacques Lacoursière, Jean Provencher et Denis Vaugeois, Canada-Québec (1534-2000), nouvelle édition, Sillery, Septentrion, 2001, p. 314-315.
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Document 3 : La fin du protectionnisme britannique
La fin du protectionnisme britannique
« Les libéraux du Royaume-Uni favorisent le libre-échange. L’arrivée au pouvoir de John Russell, en 1846, marque leur victoire. Rapidement, de 1846 à 1849, le nouveau gouvernement abroge les lois sur les grains et sur la navigation*. Les élites canadiennes se trouvent aux abois : les conditions qui leur ont valu leur prospérité [économique] changent radicalement. [...]
Au milieu du 19e siècle, le Royaume-Uni s’impose comme puissance industrielle. Les nouveaux procédés de fabrication lui permettent de commercialiser des produits manufacturés à des prix très compétitifs. Aussi favorise-t-il le libre-échange, afin de pouvoir accéder à tous les marchés. Dans ce contexte, il a mis fin à la préférence impériale dans les années 1840. »
* Lois sur les grains et sur la navigation : ce sont les lois britanniques qui assurent un tarif douanier préférentiel au bois et aux grains provenant du Canada.
Robert Auchmuty Sproule, Le port de Montréal (1830), Musée McCord, M303. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).
Source du texte :
Jean-Pierre Charland, Histoire du Canada contemporain, Sillery, Septentrion, 2007, p. 30 et 40.
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Document 4 : Mettre fin à l’instabilité politique
Mettre fin à l’instabilité politique
« À l’été 1864, ces “libéraux” ontariens [Clear Grits], menés par George Brown, acceptèrent de s’allier avec leurs adversaires conservateurs dirigés par John A. Macdonald pour former la “Grande coalition”. Ils avaient alors reçu la promesse des conservateurs de modifier l’union en un système fédéral qui permettrait une [...] représentation proportionnelle.
La réalisation de la Grande coalition mit fin à dix ans d’instabilité ministérielle. De 1854 à 1864, dix ministères se succédèrent. Ces ministères étaient basés sur une alliance des conservateurs du Québec et de l’Ontario ainsi que des réformistes, laissant les Rouges et les Clear Grits* dans l’opposition. L’alliance conservatrice-réformiste modérée domina les nombreux gouvernements de coalition entre 1854 et 1864, mais elle ne put toutefois sortir le Canada-Uni de l’impasse qui paralysait le gouvernement. »
C. W. Jefferys, Rencontre entre George Brown et Sir John A. Macdonald, dans The Picture Gallery of Canadian History Vol. 3, 1950, p. 85. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Jean-François Cardin et Claude Couture, Histoire du Canada : Espace et différences, Québec, Presses de l’Université Laval, 2000, p. 57.
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Document 5 : Un chemin de fer intercolonial
Un chemin de fer intercolonial
La confédération des colonies britanniques d’Amérique du Nord favoriserait le développement d’un réseau de chemin de fer pour relier la Nouvelle-Écosse au Canada-Uni. Séparément, les colonies ne disposent pas des moyens nécessaires pour réaliser cet ambitieux projet, mais ensemble, elles peuvent espérer en venir à bout. Les milieux d’affaires appuient donc fortement le projet d’union.
En effet, les échanges commerciaux entre les colonies seraient facilités par le réseau ferroviaire. Par ailleurs, le Canada-Uni pourrait bénéficier d’un accès au port d’Halifax, ouvert à l’année sur l’océan Atlantique, contrairement à celui de Montréal, emprisonné dans les glaces six mois par année.
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Ce document fait partie du dossier : Les causes de la fédération
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Document 6 : Discours de George Brown à l’Assemblée législative
Discours de George Brown à l’Assemblée législative
« Je suis fortement en faveur de l’union [confédération] parce que je crois qu’elle fera disparaître les barrières commerciales qui nous séparent et qu’elle nous donnera accès à un marché de quatre millions d’individus. [...]
M. le président, je suis favorable à une union de ces provinces parce qu’elle nous permettra de faire face à l’abrogation du Traité de réciprocité* avec les États-Unis dans l’éventualité ou ceux-ci insisteraient pour qu’il soit aboli. [...] D’ailleurs si cette union devait se concrétiser, elle offrirait pour nos produits un nouveau débouché presque aussi avantageux que le marché américain ne l’a jamais été. »
* Traité de réciprocité : traité de libre-échange économique signé avec les États-Unis en 1854 et aboli par le gouvernement étasunien en 1866.
Notman & Fraser, George Brown (1880), Bibliothèque et Archives Canada, C-006165, MIKAN 3239897. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
« Discours de George Brown à l’Assemblée législative du Canada-Uni (8 février 1865) », cité dans Janet Ajzenstat et al. (dir.), Débats sur la fondation du Canada, Québec, Presses de l’Université Laval, 2004, p. 149 et 152.
Ce document fait partie du dossier : Les causes de la fédération
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Contexte
Contexte
La révolution industrielle débute en Angleterre et en France à la fin du 18e siècle et atteint le Canada dans la décennie 1840. Elle transforme profondément les méthodes, le rythme et les lieux de la production des biens, le type de main-d’œuvre utilisée ainsi que les conditions de travail.
Les artisans avant la révolution industrielle
« La guilde se caractérise par l'instauration chez les artisans d'un système hiérarchique constitué d'apprentis, de compagnons et de maîtres. [...] Le compagnon qui désire devenir maître doit [...] réaliser une oeuvre originale de qualité supérieure, c'est-à-dire un chef-d'oeuvre.
L'artisan travaille habituellement dans un petit atelier (souvent adjacent à la maison) et il est propriétaire de tous ses outils. Le travail se fait généralement sur commande et la division des tâches n'existe presque pas. Les sources d'énergie majeures demeurent la force musculaire et l'eau, et l'outil manuel est le principal moyen de transformer la matière première.[...]
L'apprenti doit obéir au maître, défendre ses intérêts et s'efforcer d'apprendre son métier. En retour, le maître consent à révéler tous les secrets de son art et à fournir logis, nourriture, vêtement ainsi qu'un petit salaire annuel, payé en espèces ou en nature. L'apprenti travaille 6 jours semaine; [...] de 12 à 14 heures [...]. »
L’image présente l’atelier d’un artisan et de ses apprentis au 18e siècle. Comme l’indique le document 1, un artisan peut faire jusqu’à deux paires de souliers par jour.
Berlin, 1880, Braunschweig Digital Library. Licence : utilisation permise dans un contexte éducatif et non commercial.
Source du texte :
Jean-Pierre Hardy, « Apprentissage au Canada du XVIIe au XIXe siècle », 2006, Encyclopédie canadienne.
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