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Amorce : Çatal Hüyük
Pour l’époque, Çatal Hüyük est une très grande cité : entre 3000 et 5000 personnes y vivent dans environ 1000 maisons, sur un territoire de 14 hectares, soit l’équivalent de deux terrains de football. Les maisons ont la particularité d’être très semblables entre elles. En effet, elles ont toutes la même superficie (25m²) et elles sont construites collées les unes contre les autres, avec le même matériau, la brique crue. Dans la cité, il n’y a pas de rues et les habitations n’ont pas de portes. On y accède par des échelles et par des entrées pratiquées sur les toits. Cette organisation suppose une grande cohésion de la société. Les habitants doivent planifier et organiser ensemble leur milieu de vie.
Comment les gens de l'époque en sont-ils venus à construire une ville de cette taille? Quelles sont les caractéristiques d’une société sédentaire?
Steve Quirion, Une des premières villes: Çatal Hüyük (environ 6800 av. J.-C.). Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
Ce document fait partie du dossier : La sédentarisation
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Planche de sédentarisation
Voici la planche de jeu de sédentarisation.
Service national du domaine de l'univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
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Document 1 : Le Croissant fertile
Le Croissant fertile
À la fin de l’âge paléolithique (vers 10 000 ans avant J.-C.), des tribus nomades s’installent à des endroits où la nourriture est abondante, dans certaines régions du Croissant fertile*. Ils découvrent peu à peu que certaines céréales poussent chaque année et commencent eux-mêmes à semer et à cultiver ces céréales, c’est le début de la révolution agricole qui amorce la période néolithique. Pour travailler la terre, les hommes développent, à partir de ce moment, une variété de techniques qui seront perfectionnées au fil des siècles. L’orge, le blé et le seigle seront les premières céréales cultivées.
Étant devenus agriculteurs, ces tribus cessent de se déplacer pour se nourrir puisqu’ils produisent eux-mêmes leur nourriture à un endroit donné. Ils deviennent peu à peu sédentaires.
Croissant fertile, Wikimedia Commons. Licence : Creative Commons (BY-SA).
Source du texte :
RÉCIT univers social.
Ce document fait partie du dossier : La sédentarisation
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Document 2 : Procédés artisanaux
Procédés artisanaux
Connue depuis 12 000 ans avant J.-C. au Japon, la poterie apparaît presque simultanément en Afrique et en Mésopotamie. Pour des agriculteurs, elle représente une innovation fort utile. Les contenants de terre cuite permettent en effet de conserver et de transporter les récoltes et les aliments, sous forme de grains, de farine ou de liquide. Les récipients de céramique servent aussi à la cuisson des aliments.
Lorsque les techniques agricoles permettent de produire des surplus, les récipients permettent de les conserver. Ainsi, les villageois jouissent d’une meilleure sécurité alimentaire. N’étant plus en mode de survie, ils ont plus de temps pour développer de nouvelles techniques, de nouveaux outils, de nouveaux loisirs.
Mésopotamie : région du Moyen-Orient située entre les fleuves Tigre et Euphrate. Son nom vient du grec et signifie littéralement Entre les fleuves.
Poterie du Jōmon naissant, environ 10 000 à 8 000 ans av. J.-C., Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public
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Document 3 : Améliorer les récoltes
Améliorer les récoltes
Avec la sédentarisation et l’agriculture, les paysans créent toute une gamme de nouveaux outils spécifiques à ce mode de vie : les haches de pierre dure polie, fabriquées avec un manche de bois (pour défricher de nouvelles terres), la meule en pierre (pour moudre le grain), la faucille à lame de pierre (pour récolter les céréales) et la houe (qui sert à labourer, biner, sarcler).
Les paysans se rendent également compte que pour obtenir de meilleures récoltes, il leur faut fournir davantage d’eau à leurs cultures. C’est ainsi qu’ils vont développer d’ingénieux systèmes d’irrigation, grâce auxquels l’eau parvient régulièrement aux plantes. Le rendement des récoltes sera ainsi augmenté, ce qui permettra d’accumuler des surplus.
Steve Quirion, Un système d'irrigation en Égypte vers 3000 av. J.-C. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
Ce document fait partie du dossier : La sédentarisation
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Document 4 : Tous paysans?
Tous paysans?
La plupart des habitants sont des paysans. Ils cultivent l’orge et le blé dans les champs environnants, en plus de faire l’élevage de chèvres et de moutons. Avec le temps, l’amélioration des techniques agricoles permet de produire des surplus et de bien nourrir tous les habitants des villes et des villages.
Cela permet à certaines personnes de se consacrer à d’autres activités que l’agriculture. Quelques-unes font de la poterie alors que d’autres se consacrent au commerce. Ils échangent les surplus agricoles, des obsidiennes* et des objets d’artisanat contre des métaux, du sel ou des objets précieux. Les habitants sont donc interdépendants.
*Obsidienne : pierre volcanique très dure qui ressemble à du verre. Elle est utilisée pour fabriquer divers outils.
Steve Quirion, Utilisation de la roue. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
Ce document fait partie du dossier : La sédentarisation
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Document 5 : Pas si bêtes!
Pas si bêtes!
Depuis longtemps, le chien a été domestiqué pour ses qualités de chasseur, mais après avoir commencé la culture des plantes pour leur alimentation, les paysans apprennent à domestiquer d’autres animaux.
Les paysans deviennent des éleveurs pour combler leurs besoins alimentaires. Au départ, on capture des animaux qu’on garde en captivité jusqu’à ce qu’on les mange. Progressivement, on commence à pratiquer un élevage plus spécialisé et on élève des animaux pour la viande, les produits laitiers, la laine et pour aider aux travaux agricoles. Les premiers animaux élevés sont la chèvre et le mouton, puis le boeuf et le porc. Grâce aux produits laitiers de la chèvre, les paysans découvrent la fabrication du fromage et du yogourt.
Steve Quirion, La domestication des moutons. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
Ce document fait partie du dossier : La sédentarisation
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Les femmes, un rôle central dans la société préhistorique
« Même si elles ne tuaient pas le gibier, elles pouvaient jouer le rôle de rabatteuse* pour faire sortir le gibier et le traquer, elles pouvaient ramasser les animaux morts », avance-t-elle, « car ce genre d’activités est pratiqué par les femmes des sociétés actuelles de chasseurs-cueilleurs qui ont un mode de subsistance comparable à celui des hommes préhistoriques ».
Dans ces mêmes sociétés, les femmes consacrent une grande part de leur temps à la cueillette, ajoute-t-elle. Elles entretiennent une relation très étroite avec la flore, en témoignent leur grande connaissance des plantes comestibles, de celles dotées de vertus médicinales et de celles pouvant servir au tissage ainsi qu’à la fabrication de cordes et de paniers, objets essentiels pour une multitude de tâches.
« Les femmes contribuent pour une très grande part à la subsistance du groupe par tous les petits animaux, œufs, coquillages et plantes qu’elles ramassent. »
*Rabatteuse: personne découpant des parties du gibier chassé
Homo sapiens, Wikimedia Commons. Licence : Creative Commons (BY-SA 3.0).
Source du texte :
Pauline Gravel, « Le rôle méconnu de la femme préhistorique », Le Devoir, 18 avril 2018.
Des rituels pour enterrer les morts
« En s’implantant durablement dans des régions, les hommes modernes peuvent alors conserver, dans des espaces dédiés, les restes de leurs défunts. [...] D’abord enterrées à l’intérieur ou à proximité des maisons, les dépouilles sont progressivement séparées des espaces de vie quotidienne. Les premières nécropoles naissent afin de les rassembler. Les pratiques funéraires se diversifient : les défunts sont enterrés seuls ou dans des fosses collectives, en pleine terre, dans des coffres en bois, en pierre, dans des grottes ou en pleine terre. Certaines populations ont même recours à la crémation. »
Herbert Bieser (2015), titre inconnu. Pixabay. Licence: libre de droits
Source du texte :
Julie Lacaze, « Quand l’Homme a-t-il commencé à enterrer ses morts ? », National Geographic, consulté le 14 juillet 2021.