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Contexte
Les droits politiques des femmes au début du 19e siècle
Au début du 19e siècle, bien que la grande majorité des femmes se définissent d’abord comme épouses et ménagères, certaines possèdent un privilège :
«En 1791, l'Acte constitutionnel donne le droit de vote aux propriétaires ruraux et à ceux des villes possédant des immeubles ou versant un loyer de plus de dix livres. Certaines femmes, propriétaires ou locataires en ville, pouvaient dès lors voter. Il s'agissait probablement de veuves et de femmes célibataires, mais la question reste à approfondir. [...]
L'historien Fernand Ouellet explique qu'en 1832, le comté de Montréal Ouest comptait 225 femmes aptes à voter, soit environ 13 pour cent des électeurs. De ce nombre, seulement 26 ne s'étaient pas prévalues de leur droit.»
Service national du Récit de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Bettina Bradbury, « Devenir majeure : la lente conquête des droits », Cap-aux-diamants, n° 21 (printemps 1990), p. 37, en ligne.
Ce document fait partie du dossier : Les groupes sociaux (vers 1830)
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Document 1 : Développer l’économie
Développer l’économie
« De 1807 à 1815, l’industrie forestière injecte dans l’économie des sommes énormes en salaires et rapporte des profits importants. [...] De nouvelles techniques commerciales et financières sont mises au point, et les gens d’affaires sentent le besoin de créer des banques. C’est ainsi qu’en 1817 un groupe de gens d’affaires montréalais, essentiellement des Britanniques, fondent la première banque du Canada : la Bank of Montreal. [...]
Le développement économique du Haut et du Bas-Canada, au début du 19e siècle, accroît considérablement les échanges commerciaux entre les différentes régions. L’augmentation du volume des marchandises et du tonnage des embarcations rend nécessaire l’amélioration du réseau hydrographique. [...] Les marchands demandent donc avec insistance à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada de fournir l’argent nécessaire à l’aménagement des canaux. L’Assemblée autorise la construction de deux canaux, l’un à Lachine, terminé en 1824, et l’autre à Chambly, terminé en 1843 [...].»
James Duncan, Le canal Lachine (vers 1850), Musée McCord, M984.273. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).
Source du texte :
Jean-François Cardin, Raymond Bédard et René Fortin, Le Québec : héritages et projets, 2e édition, Laval, Éditions Grand Duc / HRW, 2004, p. 196.
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Document 2 : L’évêque prend position
L’évêque prend position
Jusqu’en 1837, les membres du clergé interviennent peu dans les dissensions qui opposent les Patriotes aux représentants de l’État. Toutefois, avec la montée des tensions, alors que la bourgeoisie libérale appelle le peuple à la révolte, l’Église ne peut demeurer indifférente. En juillet, l’évêque de Montréal, Monseigneur Lartigue, appelle les fidèles à se soumettre aux autorités légitimes du Bas-Canada et à maintenir un climat de paix et d’union dans la colonie. Les Britanniques ne se sont-ils pas montrés conciliants avec les catholiques en leur permettant de professer leur religion depuis l’Acte de Québec? Par ailleurs, il condamne les idées révolutionnaires qui pourraient mener à l’éclatement d’une guerre civile et ferait couler le sang de la population.
Yves Tessier, Jean-Jacques Lartigue (1840), Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 3 : Débats à la Chambre d’assemblée
Débats à la Chambre d’assemblée
La Chambre d’assemblée recrute ses membres dans la couche rurale de la population et est dirigée par des membres de la bourgeoisie libérale (médecins, avocats, notaires). Ceux-ci souhaitent obtenir la responsabilité ministérielle et le contrôle des subsides, c’est-à-dire le budget de l’État. Grâce à ces gains, ils pourraient défendre les intérêts des Canadiens français, car ils posséderaient un véritable pouvoir.
Après 1830, l’atmosphère politique est de plus en plus tendue. Les autorités britanniques refusent d’accéder aux demandes de la Chambre d’assemblée, parce qu’ils ne veulent pas que la destinée de la colonie soit entre les mains des Canadiens français majoritaires. Pour se faire entendre, les députés de la Chambre votent les 92 résolutions dans un climat survolté. Après avoir essuyé un nouveau refus de Londres, les plus extrémistes évoquent même l’idée de prendre les armes.
Charles Walter Simpson, L’ Assemblée législative du Bas-Canada (1927), Bibliothèque et Archives Canada, C-013946, MIKAN 2896924. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 4 : Entre conciliation et affrontement
Entre conciliation et affrontement
Après l’Acte constitutionnel de 1791, les Canadiens français ont, pour la première fois, accès à la vie politique de leur colonie. La nouvelle structure administrative mise en place par les autorités britanniques prévoit l’instauration d’une Chambre d’assemblée élue par la population. Mais sans la responsabilité ministérielle, celle-ci ne possède qu’un pouvoir limité. Les gouverneurs qui se succèdent sont parfois conciliants, mais d’autres adoptent une attitude d’affrontement envers les demandes de la Chambre d’assemblée qui est elle-même divisée comme le soulève George Prevost, un gouverneur de l’époque :
« Les divisions à l‘Assemblée sont d’ordre national; d’un côté, la minorité anglaise, alliée à la classe dirigeante; de l’autre, la majorité canadienne soutenue par la masse du peuple. L’agitation engendrée par cette lutte des partis se communique de l’Assemblée aux électeurs. Le pays tout entier est partagé à présent entre deux partis, l’un étant le parti du gouvernement, l’autre celui du peuple. »
Jean-Baptiste Roy-Audy, Portrait de George Prévost, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
« Adresse de sir George Prevost au gouvernement britannique (1814) », Ramsay Cook, Le Canada : étude moderne, Toronto / Vancouver, Clarke, Irwin & Company Limited, 1982, p. 42.
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Document 5 : Une traversée difficile
Une traversée difficile
À partir de 1815, des milliers de personnes quittent les îles britanniques à la recherche de meilleures conditions de vie. La capitale du Bas-Canada est alors la principale porte d’entrée en Amérique du Nord. Ainsi, entre 1815 et 1851, plus de 800 000 immigrants britanniques débarquent à Québec (dont 60% d’Irlandais) après avoir accompli la traversée de l’Atlantique dans des conditions sanitaires déplorables. Entassés dans les cales froides et humides des bateaux pendant un à deux mois, les voyageurs manquent souvent d’air, d’eau potable et de nourriture. Beaucoup ne parviennent jamais à destination.
À leur arrivée à Québec, les immigrants sont soumis à un examen médical. Ceux qui montrent des symptômes de maladies contagieuses doivent demeurer plusieurs jours à la station de quarantaine de Grosse-île. Puis, la plupart poursuivent leur route vers les États-Unis ou le Haut-Canada, mais 50 000 d’entre eux choisissent de s’établir au Bas-Canada. Résultat : la population anglophone s’accroît considérablement, ce qui crée des tensions avec les Canadiens français qui se sentent menacés.
« Un bateau d’immigrants - L’intérieur des cabines », The Illustrated London News (1851),Bibliothèque et Archives Canada, C-006556, MIKAN 2956054. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 6 : La crise agricole
La crise agricole
« Dans les années 1830, le Québec vit une crise agricole. Les méthodes agraires désuètes épuisent les terres qui, surpeuplées et subdivisées au fil des générations, n'arrivent plus à subvenir aux besoins des habitants alors que la population augmente. Une crise financière en Angleterre prive les producteurs d'un débouché important pour leurs récoltes. Les terres encore disponibles sont rares et coûteuses en raison de la spéculation exercée par les seigneurs. Plusieurs mauvaises récoltes frappent les agriculteurs et grugent leurs revenus. Enfin, les céréales du Haut-Canada, où la saison agricole débute plus tôt, font concurrence au blé du Bas-Canada sur le marché des exportations. »
Philippe John Bainbrigge, Églises protestante et catholique à Montréal, près de chez M. Molson (1840), Bibliothèque et Archives Canada, C-011877, MIKAN 2836302. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Musée de la civilisation, « La crise de l’économie rurale », 2008, antérieurement en ligne sur www.mcq.org
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Document 7 : Une épidémie de choléra
Une épidémie de choléra
En juin 1832, une épidémie de choléra fait près de 9000 morts au Bas-Canada, surtout à Québec et à Montréal. Le journal Le Canadien relate comment la maladie s’est introduite à Québec :
« Nous avons la douleur d’annoncer que la maladie terrible, dite choléra, qui règne en Europe depuis une couple d’années, a commencé d’étendre ses ravages en cette ville. Samedi dernier, elle s’est déclarée sur différents points tout-à-coup avec un violence qui a répandu la consternation dans toutes les classes de la société. Hier surtout, dans le faubourg St. Jean, elle était rendue au dernier point, à cause du voisinage de l’Hôpital des Émigrés [...]. »
Pour tenter de contrôler la propension de la maladie, les autorités ouvrent une station de quarantaine à Grosse-Île, dans le fleuve Saint-Laurent, à 48 km en aval de Québec. Malgré cela, l’épidémie fait des ravages dans la colonie, créant un sentiment de panique parmi la population canadienne-française qui tient les immigrants britanniques pour responsables.
Joseph Légaré, Le choléra à Québec (vers 1832), Wikimedia commons. Licence : utilisation permise dans un contexte éducatif et non commercial seulement.
Source du texte :
Journal Le Canadien (11 juin 1832), p. 2, en ligne.
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Bande Dessinée
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Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social / http://documents.recitus.qc.ca.
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Contexte
Contexte
Après l’Acte constitutionnel de 1791, les Canadiens français ont, pour la première fois, accès à la vie politique de leur colonie. La nouvelle structure administrative mise en place par les autorités britanniques prévoit l’instauration d’une Chambre d’assemblée élue par la population.
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social.
Ce document fait partie du dossier : Événements marquants (1791-1840)
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Document 1 : Le Parti patriote
Le Parti patriote
En 1826, afin de refléter davantage le nationalisme canadien-français qui prend de plus en plus d’ampleur, le Parti canadien prend le nom de Parti patriote. Dirigé par Louis-Joseph Papineau, il regroupe des membres des professions libérales (avocats, médecins, notaires, etc.) et des petits commerçants, dont une minorité d’anglophones. Le Parti patriote est largement soutenu par les francophones des milieux ruraux.
Alfred Boisseau, Louis-Joseph Papineau (1878). Bibliothèque et Archives Canada, C-005414, MIKAN 2834250. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
Ce document fait partie du dossier : Événements marquants (1791-1840)
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Document 2 : La crise agricole
La crise agricole
Dans les années 1830, le Bas-Canada vit des difficultés économiques en raison d’une importante crise agricole. Les terres fertiles se font de plus en plus rares. Le sol de celles qui sont déjà occupées montre des signes d’épuisement alors que les agriculteurs manquent d’engrais. Par conséquent, les rendements baissent.
Enfin, des conditions météorologiques difficiles et des invasions d’insectes parasites entraînent une série de mauvaises récoltes.
Philippe John Bainbrigge, Églises protestante et catholique à Montréal, près de chez M. Molson (1840), Bibliothèque et Archives Canada, C-011877, MIKAN 2836302. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
Ce document fait partie du dossier : Événements marquants (1791-1840)
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Document 3 : Les 92 Résolutions
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 4 : Les Rébellions des Patriotes
Les Rébellions des Patriotes
En 1837-1838, des affrontements armés opposent les Patriotes à l’armée britannique. Après avoir remporté une seule victoire à Saint-Denis en novembre 1837, les Patriotes essuient plusieurs défaites consécutives. Des centaines d’arrestations sont effectuées par les autorités britanniques alors que de nombreux Patriotes prennent la fuite vers les États-Unis.
Charles Beauclerk, Vue de l’arrière de l’église de Saint-Eustache et dispersion des insurgés (1840), Musée McCord, M4777.6. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 5 : L’assemblée des Six-Comtés
L’assemblée des Six-Comtés
Les 23 et 24 octobre 1837, 6000 partisans se rassemblent à Saint-Charles pour protester contre les résolutions de Russell. Pourtant, le gouverneur Gosford a interdit les assemblées publiques.
Dans son discours, Louis-Joseph Papineau invite les partisans au boycottage économique des produits britanniques. Il souhaite poursuivre la lutte parlementaire alors que d’autres chefs patriotes, tel que Wolfred Nelson, commencent à plaider en faveur d’une insurrection armée.
Charles Alexander Smith, L’assemblée des Six-Comtés (1891). Collection du Musée national des beaux-arts du Québec, RÉCIT national, domaine de l’univers social. Licence : utilisation permise dans un contexte éducatif seulement.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 6 : La crise des subsides
La crise des subsides
Dans les années 1820 et jusqu’aux Rébellions de 1837-1838, la crise des subsides* fait naître des tensions récurrentes entre les députés de la Chambre d’assemblée et le gouverneur et ses conseils.
*Subsides : montant d’argent utilisé pour payer les travaux publics, le salaire des fonctionnaires de l’État et l’administration de la justice.
RÉCIT national, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
RÉCIT national, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
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Document 7 : Les 10 résolutions Russell
Les 10 résolutions Russell
En mars 1837, le ministre de l’Intérieur, lord Russell envoie une réponse aux 92 Résolutions que les députés de la Chambre d’assemblée ont fait parvenir au parlement de Londres trois ans auparavant. Dans ses 10 résolutions, il rejette en bloc les demandes des députés, dont la responsabilité ministérielle. De plus, il autorise le gouverneur du Bas-Canada à dépenser les fonds publics sans l’autorisation de la Chambre d’assemblée.
Lowes Cato Dickinson, John Russell, 1er comte de Russell (1855-1867), National Portrait Gallery, NPG 5222. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).
Source du texte :
Amédée Papineau, Journal d’un Fils de la Liberté , 1838-1855, Sillery, Septentrion, 2008, p. 53-54.
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Document 8 : Des conditions de vie difficiles
Des conditions de vie difficiles
Dans les années 1830, la population du Bas-Canada connaît des conditions de vie difficiles. Le flot des immigrants britanniques atteint des niveaux inégalés, ce qui fait naître des tensions entre les communautés anglophones et francophones. Ces derniers craignent de devenir minoritaires. De plus, les nouveaux arrivants introduisent le choléra dans la colonie. En 1832, une épidémie dévastatrice fait des milliers de morts.
Joseph Légaré, Le choléra à Québec (vers 1832), Wikimedia Commons. Licence : utilisation dans un contexte éducatif et non commercial seulement.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 9 : Le commerce du bois
Le commerce du bois
Avec les guerres napoléoniennes, la Grande-Bretagne instaure un tarif préférentiel sur le bois canadien.
« L’exploitation du bois des forêts canadiennes, d’une manière réellement productive, ne remonte guère qu’au commencement de ce siècle. [...] C’est à la suite des guerres du premier Empire et du blocus* continental que Napoléon avait imposé à tous les ports de l’Europe, pour en chasser le commerce anglais, que l’on commença à s’occuper sérieusement de l’exploitation de nos forêts.
Les commerçants de bois de la métropole tournèrent leur attention vers les colonies de l’Amérique britannique, et conçurent le projet de venir chercher chez nous le bois que les flottes françaises les empêchaient d’importer des pays de l’Europe septentrionale [du nord]. »
*Blocus continental de Napoléon : en 1806, Napoléon, empereur des Français, bloque le commerce entre l’Europe continentale et la Grande-Bretagne. Il s’agit d’une stratégie pour gagner la guerre.
Jacques-Louis David, Napoléon traversant les Alpes (1802-1803), Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Arthur Buies, L’Outaouais supérieur, Québec, C. Darveau, 1889, p. 65-66, en ligne.
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Contexte
Contexte
Après l’Acte constitutionnel de 1791, les Canadiens français ont, pour la première fois, accès à la vie politique de leur colonie. La nouvelle structure administrative mise en place par les autorités britanniques prévoit l’instauration d’une Chambre d’assemblée élue par la population. L’introduction du parlementarisme au Bas-Canada apporte son lot de conflits. Rapidement, des partis politiques sont formés et s’opposent sur des questions importantes comme la langue des débats et le contrôle des dépenses. Après plusieurs années de conflits politiques, la confrontation armée éclate entre les Patriotes et leurs adversaires.
Le rapport de Durham
En 1839, à la suite de la Rébellion des Patriotes, le gouverneur lord Durham envoie à Londres un rapport sur les causes des troubles et sur les solutions à y apporter. À propos des Canadiens français, il écrit :
« Et cette nationalité canadienne-française, devrions-nous la perpétuer[?] [...] La langue, les lois et le caractère du continent nord-américain sont anglais. Toute autre race que la race anglaise (j'applique cela à tous ceux qui parlent l'anglais) y apparaît dans un état d'infériorité. C'est pour les tirer de cette infériorité que je veux donner aux Canadiens notre caractère anglais. [...] C'est un peuple sans histoire et sans littérature. »
Es-tu d’accord avec ce qu’affirme lord Durham? Pourquoi? Les historiens ont, eux aussi, des opinions assez diverses sur les propos de Durham, sur les causes des troubles de 1837-1838 et sur les remèdes à y apporter.
Thomas Lawrence, The Earl of Durham (1838), Bibliothèque et Archives Canada, C-005456, MIKAN 2923317.
Source du texte :
Lord Durham, Rapport sur les Affaires de l’Amérique du Nord britannique (1839), en ligne.
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Document 1
« La révolte de 1837 est, en réalité, un double soulèvement : soulèvement des Britanniques du Bas-Canada contre la menace d'une république canadienne-française, soulèvement de la section la plus avancée des nationalistes canadiens-français contre la domination anglaise. »
KatherineJane Ellice, Les Insurgés, à Beauharnois, (novembre, 1838), Bibliothèque et Archives Canada, C-013392, MIKAN 2894980. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Maurice Séguin, L'idée d'indépendance au Québec. Genèse et historique, Trois-Rivières, Boréal Express, 1968, p. 33.
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Document 2
« Le mouvement insurrectionnel est dirigé dès le départ par les groupes qui avaient dominé le parti patriote et le parti canadien depuis 1805. En ce sens, c’est un mouvement centré sur les intérêts, les aspirations et les ambitions des classes moyennes canadiennes- françaises. [...] Au fond, cette révolution est destinée à leur procurer le pouvoir politique, le contrôle du patronage et, pensent-ils, le pouvoir économique usurpé par les anglophones. »
Charles Beauclerk, Attaque contre St-Charles (1837), Bibliothèque et Archives Canada, C-00093, MIKAN 2895455. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Fernand Ouellet, Le Bas-Canada, 1791-1840 : Changements structuraux et crise, Ottawa, Université d’Ottawa, 1980, p. 511-512.
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Document 3
En février 1834, le Parti patriote, dirigé par Louis-Joseph Papineau, rédige 92 résolutions qu’il fait parvenir au Parlement de Londres. Ces résolutions présentent les revendications de la Chambre d’assemblée.
« Que c’est l’opinion de ce comité, que la défectuosité la plus sérieuse de l'acte constitutionnel, [...] celle qui donne à la couronne le pouvoir exorbitant, incompatible avec tout gouvernement tempéré et basé sur la loi et la justice, [...] de choisir et composer sans règles, sans limites, sans qualifications prédéterminées, toute une branche de la législature [le conseil exécutif]. [...] Que c’est l’opinion de ce comité, que le remède efficace à ce mal reconnu, [...] [serait] qu’il fût possible que ce corps pût être en harmonie avec la chambre d’assemblée, à moins que d’une manière ou d’une autre on introduisit l’élection comme principe de sa composition [...]. »
Théophile Hamel, Portrait de Louis-Joseph Papineau, un des rédacteurs des 92 résolutions (1878), Bibliothèque et Archives Canada, C-005414, MIKAN 2895718. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Assemblée législative du Bas-Canada, Les 92 résolutions envoyées au Parlement de Londres (21 février 1834), en ligne.
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Document 4
« 4 - Dans la situation actuelle du Bas-Canada, on ne saurait recommander que le Conseil législatif de cette province devienne électif, mais il est bon qu'on envisage des mesures pour que la population en arrive à accorder plus de confiance dans cette Chambre qu'elle ne lui en donne actuellement.
5 - S'il est bon de réformer la composition du Conseil exécutif dans le Bas-Canada, il n'est pas à conseiller de lui donner la responsabilité que réclame pour lui la Chambre d'Assemblée de cette province. »
Lowes Cato Dickinson, John Russell, 1er comte de Russell (1855-1867), National Portrait Gallery, NPG 5222. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).
Source du texte :
« Les dix résolutions de Lord Russell », dans Gérard Filteau, Histoire des Patriotes, Sillery, Septentrion, 2003, p. 187, en ligne.
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Document 5
« J’exhorte très solennellement par ces présentes, et par l’avis du Conseil exécutif de Sa Majesté pour cette province, tous les citoyens à s’unir pour maintenir la paix et le bon ordre [...], je les exhorte à éviter toutes les assemblées d’un caractère équivoque ou dangereux, et j’enjoins [...] à tous les autres fidèles sujets de Sa Majesté dans cette province, de s’opposer aux projets insidieux dont il est parlé dans cette proclamation et de faire tous leurs efforts pour les frustrer et pour conserver la vigueur et l’inviolabilité de ces lois dont dépendent leur religion et leur bonheur futur. »
R. J. Lane, Gravure de Archibald Acheson, comte de Gosford, Archives de l’Université de Montréal, P0059FG88. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
« Proclamation de lord Gosford, gouverneur du Bas-Canada (1837) », cité dans Gérard Filteau, Histoire des patriotes, Sillery, Septentrion, 2003, p. 286.
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Document 6
« […] je dois en profiter pour donner aux pasteurs des paroisses des avis de la plus haute importance dans les circonstances spéciales où se trouve le pays, savoir : que les pasteurs devraient faire tous leurs efforts pour rétablir la charité et l’union parmi leurs ouailles*; qu’ils devraient représenter à leurs paroissiens qu’il n’est jamais permis de se révolter contre l’autorité légitime, ni de transgresser les lois du pays […]. »
* Ouailles : paroissiens du curé.
Jean-Jacques Lartigue, premier évêque de Montréal, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
« Discours de Mgr Lartigue, évêque de Montréal, prononcé le 25 juillet 1837 », cité dans Gilles Chaussé, « L’Église et les Patriotes », Histoire Québec, vol.5, no 2 (novembre 19990, p.29, en ligne.
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Document 7
Dans une brochure sur Papineau et Nelson publiée en 1848, Louis-Antoine Dessaulles, témoin des événements de 1837-1838, rapporte ce qu’a dit Louis-Joseph Papineau à l’assemblée des Six-Comtés :
« M. Papineau a dit qu’il n’avait jamais désiré la violence. [...] Il leur avait dit que de ce qu’il leur conseillait la résistance, il ne fallait pas inférer qu’il conseillât de prendre les armes : qu’il ne parlait que d’une résistance constitutionnelle, et que le meilleur moyen de combattre l’Angleterre était de ne rien acheter d’elle. »
Charles Alexander Smith, L’assemblée des six-comtés (1891). Collection du Musée national des beaux-arts du Québec, RÉCIT de l'univers social. Licence : utilisation permise dans un contexte éducatif seulement.
Source du texte :
Louis-Antoine Dessaulles, Papineau et Nelson : blanc et noir… et la lumière fut faite, Montréal, Presses de l’Avenir, 1848, p. 44, en ligne.
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