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Document : Des ressources convoitées
Des ressources convoitées
« [...] la concurrence est liée au commerce de la fourrure, la Nouvelle-France ayant en effet mis sur pied tout un réseau de cueillette de peaux qui fait l’envie des New-Yorkais. Les meilleures fourrures sont dirigées sur Montréal. Le dynamisme des Canadiens est grand. Ils sillonnent l’Amérique du Nord, de la Baie d’Hudson à la Nouvelle-Orléans, semant ce territoire de forts d’entreposage de fourrures. Grâce au réseau d’alliances qu’ils savent tisser avec les [Premières Nations], leurs forts sont toujours bien approvisionnés en fourrures par les [Autochtones]. Or, Albany et New York voudraient détourner à leur profit tout ce réseau si bien organisé, et faire de Montréal leur avant-poste de cueillette des peaux. »
Charles William Jefferys, Traiteur de pelleteries indien, 1785. Bibliothèque et Archives Canada, C-0733431, MIKAN 2899012. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Lise Pothier, Histoire des États-Unis, Mont-Royal, Modulo, 1987, p. 59-61.
Document 1 : La déportation des Acadiens
La déportation des Acadiens
Les Acadiens, francophones et catholiques, vivent sur un territoire géré par la Grande-Bretagne depuis la signature du traité d'Utrecht en 1713. Cependant, ils refusent de prêter serment à la couronne anglaise et constituent donc une menace pour les Britanniques, car ils pourraient collaborer avec les Français. En 1755, les Britanniques prennent donc une décision importante que résume cet extrait du journal du colonel anglais John Winslow :
« Messieurs, - J’ai reçu de Son Excellence le gouverneur Lawrence*, les instructions du roi, que j’ai entre les mains. [...] Ainsi, sans autre hésitation, je vais vous faire connaître les instructions et les ordres de Sa Majesté, qui sont que vos terres et vos maisons et votre bétail et vos troupeaux de toutes sortes, sont confisqués au profit de la couronne, avec tous vos effets, excepté votre argent et vos mobiliers, et que vous-mêmes vous devez être transportés hors de cette province. »
* Charles Lawrence : gouverneur de la Nouvelle-Écosse, territoire britannique qui incluait l’Acadie depuis le traité d’Utrecht.
Charles William Jefferys, Lecture de l'ordonnance d'expulsion des Acadiens dans l'église de Parish à Grand Pré, 1755 (1920). Bibliothèque et Archives Canada, C- 073709, MIKAN 2897199. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
« Extraits du journal du colonel John Winslow » cité dans Guy Frégault et Marcel Trudel, Histoire du Canada par les textes, tome 1 : 1534-1854, Montréal et Paris, Fides, 1963, p. 95.
Document : Le régime militaire
Le régime militaire
À la suite de la capitulation de Montréal en 1760, la Nouvelle-France est occupée par les troupes britanniques. La guerre en Europe n’étant pas terminée, le sort de la Nouvelle-France n’est pas encore définitif.
Le régime militaire est établi par la Couronne britannique. Jeffery Amherst, commandant britannique en chef, devient responsable de l’administration de la colonie conquise. Il instaure des gouvernements militaires à Québec, à Trois-Rivières et à Montréal. Le régime établit une certaine tolérance envers la population qui conserve le droit de pratiquer sa religion et de recourir aux lois civiles françaises. Il s’agit néanmoins d’une solution temporaire qui prend fin avec la signature du traité de Paris en 1763.
Sir Jeffery Amherst (18e siècle). Bibliothèque et Archives Canada, C-095806, MIKAN 2837548. Licence : image du domaine public.
Document : La nature du commerce
La nature du commerce
À l’époque de la Nouvelle-France, les échanges commerciaux entre les Européens et les Autochtones se déroulent généralement de manière similaire. Les Européens vendent aux Autochtones :
des objets de métal (hache, fers de flèches, épées, couteaux, chaudières, marmites);
des produits textiles (couvertures, chapeaux, chemises, draps);
des produits alimentaires (pruneaux, raisins, pois, biscuits, galettes);
des perles polychromes (décoratives) et des armes à feu.
Contre tous ces produits, les Européens ne veulent qu’une seule chose : des fourrures.
C. W. Jefferys, Champlain échangeant avec des Amérindiens (1911), Bibliothèque et Archives Canada, C-103059, MIKAN 2837451. Licence : image du domaine public.
Document : Les effets des échanges
Les effets des échanges
Les échanges commerciaux avec les Européens ont des effets importants sur le mode de vie des Autochtones. Ainsi, de nombreuses tribus autochtones utilisent des marmites en fer pour cuire leurs aliments plutôt que de recourir aux contenants d’écorce traditionnels. Plusieurs cessent même de faire de la poterie. Les Autochtones se vêtent de plus en plus d’étoffes européennes et s’équipent de haches et d’autres outils de métal. Comme ils ne possèdent pas le savoir-faire nécessaire à la fabrication de ces objets, ils deviennent dépendants des Européens.
Pour se procurer les objets européens, les Autochtones accordent de plus en plus de temps et d’énergie à la chasse des animaux à fourrures. Ils ne se contentent plus d’assurer leur subsistance et de combler leurs besoins essentiels grâce au commerce, mais cherchent à se procurer des objets qui facilitent leurs conditions de vie.
Enfin, l’intégration des nations autochtones aux réseaux d’échanges économiques européens intensifie les guerres entre les groupes rivaux, particulièrement entre les Hurons et les Iroquois. Cela provoque la quasi-disparition des Hurons de la vallée du Saint-Laurent, les Iroquois étant beaucoup mieux équipés en armes à feu que leurs adversaires.
Amérindien à la chasse (19e siècle), Archives de la ville de Montréal, BM99,S1,D1. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA)
Document : Les effets des échanges
Les effets des échanges
Les échanges commerciaux avec les Européens ont des effets importants sur le mode de vie des Autochtones. Ainsi, de nombreuses tribus autochtones utilisent des marmites en fer pour cuire leurs aliments plutôt que de recourir aux contenants d’écorce traditionnels. Plusieurs cessent même de faire de la poterie. Les Autochtones se vêtent de plus en plus d’étoffes européennes et s’équipent de haches et d’autres outils de métal. Comme ils ne possèdent pas le savoir-faire nécessaire à la fabrication de ces objets, ils deviennent dépendants des Européens.
Pour se procurer les objets européens, les Autochtones accordent de plus en plus de temps et d’énergie à la chasse des animaux à fourrures. Ils ne se contentent plus d’assurer leur subsistance et de combler leurs besoins essentiels grâce au commerce, mais cherchent à se procurer des objets qui facilitent leurs conditions de vie.
Enfin, l’intégration des Européens aux réseaux d’échanges économiques autochtones intensifie les guerres entre groupes rivaux, particulièrement entre les Hurons et les Iroquois. Cela provoque la quasi-disparition des Hurons de la vallée du Saint-Laurent, les Iroquois étant beaucoup mieux équipés en armes à feu que leurs adversaires.
Amérindien à la chasse (19e siècle), Archives de la ville de Montréal, BM99,S1,D1. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA)
Document 3 : L’accord du Lac Meech (3 juin 1987)
L’accord du Lac Meech (3 juin 1987)
Lors du rapatriement de la constitution de 1982, le gouvernement péquiste de René Lévesque avait refusé de signer la nouvelle constitution parce qu’elle ne lui permettait pas de protéger ses droits et sa culture. Le 3 juin 1987, les premiers ministres des provinces canadiennes s’entendent sur des changements constitutionnels afin de répondre aux demandes du Québec. À partir de cette date, les premiers ministres ont trois ans pour faire adopter l’accord par les parlements des provinces.
« La rencontre du Lac Meech s’est terminée vers 20 heures avec un communiqué confirmant la volonté des premiers ministres de respecter intégralement les cinq conditions que posait le gouvernement québécois pour adhérer à la Constitution de 1982, soit :
La reconnaissance du Québec comme société distincte ;
Un droit de veto sur toute modification constitutionnelle susceptible d’affecter les droits du Québec ;
La confirmation constitutionnelle du rôle et des responsabilités du Québec en matière d’immigration ;
L’encadrement du pouvoir de dépenser du gouvernement fédéral ;
La constitutionnalisation du principe suivant lequel trois des neuf juges de la Cour suprême doivent provenir du Barreau du Québec, assorti d’un droit de participation pour le Québec à leur nomination. »
Résultat : Pour entrer en vigueur, l’accord du Lac Meech doit être adopté par le parlement de chaque province avant le 23 juin 1990. Les parlements du Manitoba et de Terre-Neuve refusent d’adopter l’accord avant la date limite. L’accord est ainsi invalidé.
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA)
Source du texte :
Gil Rémillard, « De l’accord du lac Meech à la nation québécoise... vingt ans après », Forces, en ligne
Accord de Charlottetown
L’accord constitutionnel de Charlottetown
En 1992, les gouvernements provinciaux et le gouvernement fédéral soumettent l’accord constitutionnel de Charlottetown aux citoyens canadiens. Cet accord qui touche plusieurs aspects de la constitution canadienne comporte entre autres des mesures qui assurent plus de pouvoirs au Québec.
« La Loi constitutionnelle de 1867 est modifiée par insertion, après l'article 1, de ce qui suit :
2. (1) Toute interprétation de la Constitution du Canada, notamment de la Charte canadienne des droits et libertés, doit concorder avec les caractéristiques fondamentales suivantes : [...]
c) le fait que le Québec forme au sein du Canada une société distincte, comprenant notamment une majorité d'expression française, une culture qui est unique et une tradition de droit civil;
d) l'attachement des Canadiens et de leurs gouvernements à l'épanouissement et au développement des communautés minoritaires de langue officielle dans tout le pays; [...]
(2) La législature et le gouvernement du Québec ont le rôle de protéger et de promouvoir la société distincte. [...]
B. La Cour Suprême
18. La composition
Il conviendrait d'inscrire dans la Constitution les dispositions actuelles de la Loi sur la Cour suprême, qui précisent que la Cour suprême se compose de neuf juges, dont trois doivent avoir été reçus au barreau du Québec (barreau de droit civil). [...]
C. La Chambre Des Communes: 21. La composition de la Chambre des communes
a) le Québec aura la garantie de ne pas avoir moins de 25 p. 100 des sièges à la Chambre des communes;
25. Le pouvoir fédéral de dépenser
Il conviendrait d'ajouter à la Constitution une disposition prévoyant que le gouvernement du Canada fournira une juste compensation au gouvernement d'une province qui choisit de ne pas participer à un nouveau programme cofinancé mis sur pied par le gouvernement fédéral dans un domaine de compétence provinciale exclusive si cette province met en oeuvre un programme ou une initiative compatible avec les objectifs nationaux.
En 1992, cet accord est soumis à la population canadienne sous la forme d'un référendum. Le « Non » l'emporte avec 54,3% des votes contre 45,7% pour le « Oui ».
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA)
Source du texte :
« Accord de Charlottetown : document », L’Encyclopédie canadienne, en ligne.
Document 2 : Souveraineté - La question référendaire de 1980
Souveraineté - La question référendaire de 1980
Lors du référendum du 20 mai 1980, le gouvernement du Parti Québécois pose cette question à la population du Québec :
« Le Gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d’en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l’égalité des peuples ; cette entente permettrait au Québec d'acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d’établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté, et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l’utilisation de la même monnaie ; aucun changement de statut politique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l’accord de la population lors d’un autre référendum ; en conséquence, accordez-vous au Gouvernement du Québec le mandat de négocier l’entente proposée entre le Québec et le Canada ? »
Résultat: Le « Non » l'emporte avec 59,56% des votes contre 40,44% pour le « Oui ».
Logo du comité du OUI du référendum souveraineté association, Wikimedia Commons. Licence : Creative Commons (BY-SA). Pancarte du comité du NON, Archives de Radio-Canada.
Source du texte :
Le projet de souveraineté-association pour le Québec. Texte de la question (1980), Directeur général des élections du Québec.
AMORCE : La pinte de lait Guaranteed Pure milk
La pinte de lait Guaranteed Pure milk
Voici la pinte de lait de Guaranteed Pure Milk en 2009 et après sa restauration en 2011. Selon toi, pourquoi a-t-on voulu la restaurer? Quel symbole peut-elle représenter pour Montréal?
Selon Héritage Montréal, « La laiterie Guaranteed Pure Milk et sa pinte de lait témoignent de la présence passée des industries agro-alimentaires au cœur de la métropole et du mode traditionnel de livraison du lait. [...] La pinte de lait est un emblème presque poétique du centre-ville, un élément d’architecture naïve qui contraste avec les éléments plus monumentaux environnants. »
Source des images : Patrick Breen, Guaranteed Pure Milk Bottle (2009), Flickr. Licence : Creative Commons (BY-SA).
Jean Gagnon, Pinte de lait Guaranteed Pure Milk Bottle (2011), Wikimedia Commons. Licence : Creative Commons (BY-SA).
Héritage Montréal, La pinte de lait géante au 1025, rue Lucien-L’Allier. En ligne.
Document : L’Acte constitutionnel
L’Acte constitutionnel
« Cependant [l’Acte constitutionnel de 1791] conserve au gouverneur un pouvoir arbitraire, attendu qu’il peut, avec l’Exécutif et le Conseil législatif dont les membres sont nommés à vie, faire indéfiniment échec à la Chambre d’Assemblée. Au Bas-Canada, le Conseil législatif, composé d’une majorité d’Anglais, se posera en défenseur des intérêts britanniques. Par suite de ce “vice fondamental” et de circonstances diverses, la constitution ne donnera pas les résultats qu’on en attendait : les Canadiens se sentiront toujours victimes de l’oligarchie* anglaise; les Anglais, de leur côté, se plaindront de ce que les lois sont faites à leur détriment, c’est-à-dire plutôt en faveur de l’agriculture que du commerce; il leur est difficile de supporter la majorité canadienne-française. »
Oligarchie : Régime politique qui concentre le pouvoir entre les mains d'un petit nombre de personnes ou de familles.
Question : La nouvelle structure politique mise en place est-elle réellement démocratique?
Sources des images : Journal Le Canadien (6 janvier 1810), Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
General sir Guy Carleton, Bibliothèque et Archives Canada, C-002833, MIKAN 2895944. Licence : image du domaine public.
Charles Alexander Smith, L’assemblée des six-comtés (1891). Collection du Musée national des beaux-arts du Québec, banque d’images en univers social. Licence : utilisation permise dans un contexte éducatif seulement.
Jacques Lacoursière, Jean Provencher et Denis Vaugeois, Canada-Québec, synthèse historique, Ottawa, Éd. du Renouveau Pédagogique, 1969, p. 251-252.
Document 7 : Le développement des régions forestières
Le développement des régions forestières
L’exploitation forestière favorise le développement de certaines régions du Québec, comme l’illustre cette carte.
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA)
Document : Le projet d’union des deux Canadas
Le projet d’union des deux Canadas
« Le projet d’union de 1822 constitue un autre épisode important qui contribuera fortement à forger les convictions politiques de nombreux individus qu’on retrouvera plus tard au sein du mouvement patriote et de la coalition loyale. Ceux qui ont conçu ce projet d’union estimaient que les autorités avaient fait erreur en créant deux provinces et en accordant des institutions démocratiques à une majorité d’électeurs franco-catholiques, réputés arriérés et hostiles au commerce impérial.
Conçu en secret par le procureur en chef James Stuart avec l’appui de puissants marchands métropolitains, ce projet est très clairement reçu comme une machination visant à réduire les droits politiques des Canadiens français. À cause de sa mauvaise préparation et grâce à la prompte intervention des députés canadiens, le projet d’union est cependant un échec. »
Question : Pourquoi l’union des Chambres d’assemblée du Haut et du Bas-Canada désavantagerait-elle les députés francophones ?
Carte du Canada après l’Acte constitutionnel de 1791, RÉCIT national, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA)
Source du texte :
Gilles Laporte, Patriotes et loyaux. Leadership régional et mobilisation politique en 1837 et 1838, Sillery, Septentrion, 2004, p. 17.
Document : Le journal Le Canadien
Le journal : Le Canadien
Le journal Le Canadien est fondé à Québec en 1806 par le chef du Parti canadien, Pierre-Stanislas Bédard, avec l’appui de plusieurs autres membres du parti. Ce premier journal francophone donne un moyen aux Canadiens pour exprimer leurs idées et leurs opinions.
En 1810, alors que des crises politiques opposent le Parti canadien au Parti tory, le gouverneur James Henry Craig fait arrêter et emprisonner l’imprimeur et les propriétaires du journal parce qu’ils ont publié « divers écrits méchants, séditieux et traîtres » qui « tendent directement à renverser le gouvernement ». Jusqu’en 1817, le journal Le Canadien n’est plus publié.
Une du premier numéro du journal Le Canadien, Québec, 22 novembre 1806, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, collection numérique, cote 1907147. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
« Proclamation de James Henry Craig (21 mars 1810) », dans Yvan Lamonde et Claude Corbo, Le rouge et le bleu, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1999, p. 65.
Document : Les affrontements des Fils de la Liberté et du Doric Club
Les affrontements des Fils de la Liberté et du Doric Club
Le 6 novembre 1837, une escarmouche éclate entre les membres de la Société des Fils de la Liberté et ceux du Doric Club, une association paramilitaire de Loyalistes anglais. Cet événement marque le début des insurrections armées.
« [...] les Fils de la Liberté étaient réunis paisiblement dans une cour, en assemblée mensuelle, lorsque [...] les constitutionnels* s’assemblèrent dans la rue St-Jacques. Quand les tories* furent en grand nombre, ils commencèrent à lancer des pierres dans la cour et à frapper à la porte en apostrophant les Fils de la Liberté de toutes sortes d’épithètes [...].
Aussitôt leurs travaux terminés, les Fils de la Liberté sortirent de la cour en colonne serrée, c’est alors qu’ils furent accueillis par une grêle de pierres. Il s’engagea un rude combat, et les Fils de la liberté repoussèrent toujours les assaillants jusqu’à la rue St-Laurent. Les Fils de la Liberté crurent que tout était terminé, et se retirèrent chacun chez soi. Les constitutionnels voyant qu’ils n’avaient plus d’ennemis à combattre, se rallièrent entre cinq et six heures, et s’en prirent aux propriétés. »
* Constitutionnels et tories : noms que donne le rédacteur de l’article aux membres du Doric Club.
Georges Tiret-Bognet, L'Émeute du lundi 6 novembre 1837, illustration de Jules Verne, « Famille sans nom », Le monde illustré, 1er février 1890, feuilleton, p. 1. En ligne sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
Source du texte :
« Troubles à Montréal », Journal Le Canadien, vol. VII, n° 80, 10 novembre 1837, p. 2.
Document : La dissolution de l’Assemblée
La dissolution de l’Assemblée
« Je regrette de dire que, au cours de cette session, l’Assemblée ne s’est aucunement montrée disposée à aborder [la difficulté que représente la question des subsides] ou à agir raisonnablement et avec des sentiments de conciliation envers les autres branches de la législature. [...] Une dissolution immédiate est évidemment la première conséquence de la résolution de l’Assemblée de ne pas accorder les subsides [...]. De cette manière, je provoque une décision définitive, car je suis convaincu qu’un ton énergique de la part du gouvernement est le seul moyen d’amener les membres canadiens de l’Assemblée à penser par eux-mêmes. »
Alexander Hill, George Ramsay, comte de Dalhousie (vers 1830), Bibliothèque et Archives Canada, C-005958, MIKAN 2893907. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
« Lettre du gouverneur Georges Ramsay Dalhousie au secrétaire d’État aux colonies Henry Bathurst (20 avril 1827) », citée dans Robert Lahaise et Noël Vallerand, L’Amérique du Nord britannique (1760-1867), Montréal, Kébékédit, 1974, p. 144.
Document : L’émeute de Montréal
L’émeute de Montréal
Le 25 avril 1832, des élections partielles s’ouvrent dans le Quartier-Ouest de Montréal. Deux candidats s’affrontent : Daniel Tracey, un Irlandais favorable à la cause patriote, et Stanley Bagg, un Américain qui reçoit l’appui des bureaucrates anglais. Selon le déroulement habituel des élections à cette époque, les bureaux de vote sont ouverts pendant plusieurs semaines. Des fiers-à-bras cherchent à intimider les électeurs pour les empêcher de voter. Les accrochages se multiplient, de sorte que la municipalité fait appel à des connétables pour maintenir l’ordre et la paix. Malgré cela, le 21 mai, une émeute entre les partisans des deux camps éclate vers 15 heures, amenant l’intervention de l’armée britannique. L’incident se conclut par la mort de trois partisans patriotes sur la rue Saint-Jacques, surnommée dès lors « rue du Sang ». L’événement marque fortement les esprits de l’époque.
Charles Beauclerk, L’émeute du 21 mai 1832 à Montréal, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Document synthèse : Épopée en Amérique
Épopée en Amérique
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Document 9 : Les femmes dans l’armée
Les femmes dans l’armée
« Dès juin 1940, le quartier général de la Défense nationale commence à envisager la possibilité de faire revêtir l’uniforme à des femmes pour les affecter à des postes de soutien et ainsi libérer l’effectif masculin pour le service actif. [...]
La devise des Services féminins parle en elle-même: “Nous servons pour que les hommes servent l’Aviation; nous servons pour le que les hommes aillent au front; nous soutenons les hommes dans l’ombre de la ligne de feu.” [...] À l’origine, les femmes n’ont accès qu’à des occupations limitées et elles ont toutes le statut de non-combattantes. »
Par exemple, les femmes travaillent comme commis de bureau, infirmières et aides-infirmières, cuisinières, aides à la cantine, chauffeurs, standardistes, blanchisseuses, etc. En tout, près de 50 000 femmes s’enrôlent dans les Services féminins de l’armée.
Ken Bell et Canada Department of National Defence, Personnel entering a gas chamber during a training exercise, No.2 Canadian Women's Army Corps (Juillet 1943), Alberta, Bibliothèque et Archives Canada, PA-141008, MIKAN 3205994. Licence : image du domai
Source du texte :
Ruth Roach Person, Les Canadiennes et la Seconde Guerre mondiale, Ottawa, La Société historique du Canada, 1983, Brochure historique n° 37, p. 4-8.
Document 8 : Le Bloc populaire
Le Bloc populaire
Fondé en septembre 1942, le Bloc populaire est un parti politique mis sur pied par des opposants à la conscription. Le parti, qui comprend une section fédérale et une section provinciale, est dirigé au Québec par le nationaliste André Laurendeau et à Ottawa par Maxime Raymond. Aux élections fédérales de 1944, le jeune parti politique parvient à faire élire cinq députés. Son existence sera de courte durée puisqu’il est démantelé au Québec en 1948 et au fédéral l’année suivante.
Maxime Raymond, André Laurendeau et Henri Bourassa, leaders du Bloc populaire canadien (août 1944). Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Fonds Familles Laurendeau et Perrault, CLG2, T1, 54. Licence: image du domaine public.
Caricature
Robert LaPalme, « Mais, mon frère, en sommes-nous rendus là? », Le Canada, 5 mai 1947.
Document 11 : La misère des minorités ethniques (1931)
La misère des minorités ethniques (1931)
« Il s’agit d’une famille polonaise qui habite la Pointe St-Charles, famille sans enfant celle-là. L’homme et la femme sont âgés et ils habitent Montréal depuis plusieurs années. La femme est aveugle. L’homme - le mari - ne travaille pas depuis plusieurs mois. Âgé et en plus étranger, il n’a guère de chance de se faire embaucher. Comme l’homme ne peut trouver d’emploi, il va aux provisions, mais de quelle façon! Il visite le dépotoir [...].
Il prend ce qu’il peut trouver de vieux os, des légumes à demi pourris, des quignons de pains moisis. À domicile, car ce couple a encore un domicile, il fait bouillir une première fois ce qu’il a récolté; il jette ce bouillon, du poison vif probablement; il jette le deuxième bouillon également. Lui et sa femme se nourrissent du troisième bouillon. »
Frank Randall Clark, Chômeurs dormant sur des bancs de parc à Montréal (1935). Musée McCord, MP-1988.59.61. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND)
Source du texte :
«La misère des étranger», Le Devoir, 21 janvier 1931, p. 1, cité par Claude Larivière, Crise économique et contrôle social: le cas de Montréal (1929-1937), Montréal, Éditions coopératives Albert St-Martin, 1977, p. 139.
Document : Légalisation des syndicats au Canada
Légalisation des syndicats au Canada
L'Acte concernant les associations ouvrières adopté le 14 juin 1872 rend les syndicats officiellement légaux. Le droit des ouvriers de s’associer était de plus en plus accepté dans les quelques années qui précèdent 1872. Par contre, les syndicats pouvaient encore faire l’objet de poursuites criminelles, car leurs activités étaient considérées comme un obstacle à la liberté de commerce. Cette loi leur permet d’exister, mais il faut attendre encore plusieurs années avant que leurs moyens de pression, comme la grève, soient pleinement reconnus.
« Hamilton - Procession des hommes du mouvement pour une journée de travail de neuf heures », Canadian Illustrated News, vol.5, no. 23, 8 juin 1872, p.1, Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
La Charte de Victoria
Fédéralisme renouvelé - La Charte de Victoria
En 1971, les premiers ministres du Canada se réunissent à Victoria afin de discuter d’amendements à apporter à la constitution canadienne dans le but de la rapatrier.
« Article 10 : Le français et l’anglais sont les langues officielles du Canada. Ils ont le rang et ils jouissent des garanties que leur assurent les dispositions de ce titre. [...]
Article 25 : Au moins trois des juges de la Cour suprême du Canada sont choisis parmi les personnes qui, après leur admission au Barreau de la Province de Québec, ont été membres d’une cour ou du Barreau de cette Province ou d’une cour fédérale pendant une période totale de dix ans ou plus. [...]
Article 49 : La Constitution du Canada peut être modifiée en tout temps par une proclamation du Gouverneur général, portant le grand sceau du Canada, pourvu que le Sénat, la Chambre des communes, et les Assemblées législatives d’une majorité des Provinces aient, par résolution, autorisé cette proclamation. Cette majorité doit comprendre:
chaque Province dont la population comptait, à quelque moment avant l'adoption de cette proclamation, suivant tout recensement général antérieur, au moins vingt-cinq pour cent de la population du Canada [ce qui inclut le Québec];
au moins deux des Provinces de l'Atlantique;
au moins deux des Provinces de l'Ouest pourvu que les Provinces consentantes comptent ensemble, suivant le dernier recensement général précédant l'adoption de cette proclamation, au moins cinquante pour cent de la population de toutes les Provinces de l'Ouest. »
Résultat: La charte est finalement adoptée par tous les premiers ministres sauf Robert Bourassa, premier ministre du Québec, parce qu’elle n’accorde pas assez de pouvoirs au Québec dans le domaine social.
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social. Licence Creative Commons (BY-NC-SA)
Source du texte :
« Conférence constitutionnelle de Victoria », Gouvernement du Canada, Bureau du conseil privé, juin 1971, en ligne.
Document 8 : Ça va venir découragez-vous pas (La Bolduc, 1930)
Ça va venir découragez-vous pas (La Bolduc, 1930)
« Mes amis je vous assure que le temps est bien dur
Il faut pas s’décourager ça va bien vite commencer
De l’ouvrage i’va en avoir pour tout le monde cet hiver
Il faut bien donner le temps au nouveau gouvernement
Ça va v’nir puis ça va v’nir Ah! Mais décourageons-nous pas
Moi j’ai toujours le coeur gai et j’continue à turluter!
On se plaint à Montréal après tout on est pas mal
Dans la province de Québec on mange [à l’eau] notr’ pain sec
Y a pas d’ouvrage au Canada y en a ben moins dans les États
Essayez pas d’aller plus loin vous êtes certains de crever d’faim »
Enregistrement sonore en ligne: Bibliothèque et archives nationales du Québec
Paroles des chansons en ligne : http://www.labolduc.qc.ca/la-bolduc-son-oeuvre/paroles-des-chansons.html
Youtube
Source du texte :
Mary Travers dite « La Bolduc », Ça va venir découragez vous pas, Toronto, Starr, 15761, 1930, 02:49 min.
Document 10 : Croissance de l’urbanisation au Québec (1851-1931)
Source des données : Leroy O. Stone, Urban Development in Canada, Ottawa, Dominion Bureau of Statistics, 1967, p. 29.
Document 5 : Un événement marquant
Un événement marquant
« Comme pour toute exposition universelle, Expo 67 attire le regard international, autant celui des grands dignitaires que celui de la masse de touristes qui font vibrer la vie urbaine. Les arts, la culture, la musique, la gastronomie, la vie quotidienne ont été marqués d’une manière ou d’une autre par l’événement qui a transformé les manières de voir, d’écouter et de sentir d’un grand nombre de personnes. La manifestation a aussi laissé sur le paysage montréalais des traces durables qui témoignent de la grandeur du projet et de son rôle central dans la modernisation de la métropole. »
Hôtesses devant les drapeaux à la Place des Nations (1967), Bibliothèque et Archives Canada, Fonds de la compagnie canadienne de l’exposition universelles, e000990933, MIKAN 3625007. Licence : Gouvernement du Canada. Reproduit avec la permission du minis
Source du texte :
Van Troi Tran, « Expo 67 de Montréal, un événement marquant », Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française, en ligne.
Document 12 : Les politiques sociales au début de la crise
Les politiques sociales au début de la crise
« Au moment où éclate la crise, la société est prise au dépourvu: elle n’a aucun système de sécurité sociale. En cette matière, la conception traditionnelle prévaut. L’individu est le seul responsable de son bien-être et de celui de ses dépendants. Si, pour une raison ou pour une autre, il s’avère incapable de s’en charger, la famille doit prendre le relais. Les organismes viennent surtout en aide aux pauvres « méritants», c’est-à-dire ceux qu’on ne juge pas responsable de leur malheur à cause de leur comportement. [...]
La montée des problèmes liés à l’urbanisation avait nécessité l’intervention timide du gouvernement pour s’occuper des personnes sans famille et inaptes au travail. La loi de l’assistance publique de 1921 pourvoyait à l’entretien des indigents placés en institution, les coûts étant partagés également entre le gouvernement provincial, la municipalité et l’institution. Les conditions d’accès sont cependant très contraignantes: être sans soutien familial, inapte au travail et hospitalisé. »
Salle commune “M” de l’hôpital général de Montréal (vers 1910). Musée McCord, II-181192. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND)
Source du texte :
P.-A. Linteau, R. Durocher, J.-C. Robert et F. Ricard, Histoire du Québec contemporain, tome II : Le Québec depuis 1930, Montréal, Boréal, 1989, p. 83.
Document 2 : Les sociétés d’État
Les sociétés d’État*
Au fil du temps, le gouvernement du Québec crée plusieurs sociétés d’État pour offrir des services à la population et participer au développement de certains secteurs de l’économie. À quelle époque sont créées la majorité des sociétés d’État québécoise? Dans quel secteur de la société interviennent-elles?
*Société d’État: entreprise qui appartient à l’État et qui est administré par l’État.
Linteau, Paul-André, René Durocher, Jean-Claude Robert et François Ricard, Histoire du Québec contemporain, tome II : Le Québec depuis 1930. Montréal, Boréal, 1989, p. 463.
Document synthèse : Le Canada et la Seconde Guerre mondiale
Cet extrait d’Épopée en Amérique présente une bonne synthèse sur l’histoire du Canada pendant la Seconde Guerre mondiale.
http://www.youtube.com/watch?v=7hGzLcB_BIY
Youtube
Document 7 : Le Guide du fromager
Le Guide du fromager
« L'uniformité dans la disposition et la forme des meules, aide beaucoup à la bonne apparence du fromage. Pour bien réussir à obtenir cette uniformité, il vous faut une bonne presse et de bons moules.
La presse la plus connue est celle de Fraser (Fraser Gang Press). Quelques-uns fabriquent leur presse, mais on ne saurait le leur conseiller, car ils s'exposent à beaucoup de troubles par le manque de perfection de l'outil.
Toute fromagerie doit avoir un égouttoir pour égoutter le fromage cuit. La manière de faire cet égouttoir est chose importante dans la fabrication du fromage. »
L. A. Laforce, Le guide du fromager, Saint-Hyacinthe, Presses mécaniques du Courrier, 1882, p. 13-14. Licence de l'image : image du domaine public.
Document 7 : Les sommes attribuées à l’aide aux chômeurs au Québec, en millions de dollars (1930-1940)
Les sommes attribuées à l’aide aux chômeurs au Québec, en millions de dollars (1930-1940)
Paul-André Linteau, René Durocher, Jean-Claude Robert et François Ricard, Histoire du Québec contemporain, tome 2: Le Québec depuis 1930, Montréal, Boréal, 1989, p. 47.
Document 14 : Les pavillons nationaux de l’île Sainte-Hélène
Les pavillons nationaux de l’île Sainte-Hélène
Compagnie canadienne de l'Exposition internationale de 1967 (Société de la Couronne - Gouvernement du Canada), Plan souvenir officiel d’Expo 67 (détail), Wikimedia Commons. Licence : Creative Common (BY)
Document 9 : Les réseaux de migration
Les réseaux de migration
« C’est au sein des réseaux de parenté que se déroule ce que les chercheurs appellent le processus de migration en chaîne. Les migrants informent parents et amis restés au Québec des possibilités d’emplois, des salaires et des modalités d’embauche ; ils les renseignent sur les meilleures routes à suivre, ils paient souvent leurs billets de chemin de fer, ils les attendent à l’arrivée et les présentent aux employeurs. Ils leur ont déjà souvent trouvé un logement et ils leur ont obtenu un crédit chez l’épicier, le boucher et le boulanger. Plus le temps passe, plus les nouveaux venus trouvent à leur arrivée des institutions, des paroisses, des écoles, des sociétés mutuelles qui facilitent l’adaptation à leur nouvel environnement. »
Mariage de Marie Philipon et Alfred Tancrel à Lewinston (Maine) en avril 1897. Franco-American Collection, item 18378, En ligne sur le site Maine Memory Network. Autorisation d’utilisation pour des fins pédagogiques uniquement.
Source du texte :
Yves Roby, Les Franco-Américains de la Nouvelle-Angleterre. Rêves et réalités, Sillery, Septention, 2000, p. 29.
Document 11 : Financement de la guerre avec les bons de la victoire
Financement de la guerre avec les bons de la victoire
Afin de financer la guerre, le gouvernement canadien fait appel à la population en émettant des obligations de la Victoire (aussi appelées bons de la Victoire). En achetant ces obligations, les citoyens et les entreprises privées prêtent de l’argent au gouvernement pour soutenir l’effort de guerre. Après 5, 10 ou 20 ans, ils peuvent demander un remboursement au gouvernement, qui leur verse en même temps des intérêts. Cela leur permet donc d’épargner en obtenant un petit rendement financier. Grâce à cette campagne d’obligation de la victoire, le gouvernement emprunte 12 milliards de dollars à la population pendant la Seconde Guerre mondiale.
Gordon K. Odell, « Qu'ils ne leur touchent pas! » (1941), Bibliothèque et Archives Canada, C-090887, MIKAN 2897177. Licence : image du domaine public.
Document 3 : La création de paroisses nationales
La création de paroisses nationales
Lorsqu’ils sont assez nombreux dans une ville ou un quartier, les Canadiens français demandent à leur évêque la fondation d’une paroisse dirigée par un prêtre canadien français. Si la communauté est capable de financer la construction d’une église, d’un presbytère et d’une école paroissiale et qu’elle peut subvenir aux besoins du prêtre, l’évêque autorise généralement la création d’une paroisse francophone (aussi désignée sous le terme de « paroisse nationale »).
Question : Quels liens peux-tu faire entre ce tableau et le graphique qui se trouve en amorce?
Dyke Hendrickson, Quiet Presence. Histoire de Franco-Américains in New England, Portland, Gay Gannett Publishing Co., 1980, p. 39-42.
Document 10 : La société des loisirs
La société des loisirs
« Durant la Révolution tranquille, le tourisme [...] a pour ainsi dire explosé sous l’action de divers facteurs : prospérité économique, ouverture au monde, jeunesse nombreuse et turbulente, changements de moeurs, rattrapage éducatif, progrès marqués des voies et moyens de circulation, de déplacements et de communication… bref, tout ce qu’il fallait pour transformer en réalité l’aspiration au voyage d’agrément. [...]
L’idée de vacances commençait à être étroitement associée au loisir de déplacement, quelles qu’en soient les motivations. La mobilité spatiale s’accroissait régulièrement. Le système routier, le parc automobile, le transport aérien, même la navigation de plaisance étaient sous une impulsion de développement accéléré. Les axes de communication interprovinciaux et pancanadiens, de même qu’avec les États-Unis, avaient atteint un niveau de fonctionnalité rendant le tourisme possible en toutes directions terrestres et le faisait accéder à un rang très significatif dans la portion de la consommation qui devrait affectée au loisir. »
Ministère du tourisme et de la publicité de l’Ontario, La Revue moderne (mai 1960), p. 38. Licence : utilisation permise à des fins éducatives uniquement.
Source du texte :
Michel Bellefleur, L’évolution du loisir au Québec : Essai socio-historique, Montréal, Presses de l’Université du Québec, 1997, p. 163.
Document 8 : Maison bourgeoise du quartier Saint-Antoine
Maison bourgeoise du quartier Saint-Antoine
« [...] la situation des chefs d’entreprise et de leurs cadres supérieurs est enviable : maisons spacieuses et bien éclairées, grands jardins, nombreux domestiques, thés, banquets et réception. [...] Le poids et l’influence de la grande bourgeoisie anglo-écossaise se font particulièrement sentir. [...] Eux et leurs semblables habitent au pied de la montagne, dans ce secteur qu’on appellera plus tard Golden Square Mile. »
Maison de John Molson sur la rue Sherbrooke, Bibliothèque et Archives Canada, C-003967, MIKAN 3532751.
Source du texte :
Paul-André Linteau, Brève histoire de Montréal, Boréal, Montréal, Boréal, 1992, p. 84.
AMORCE : Le chômage au Canada et aux États-Unis
Le chômage au Canada et aux États-Unis
Observe le graphique ci-contre. Comment illustre-t-il la crise économique qui secoue le Québec et le Canada dans les années 1930? Comment l’économie évolue-t-elle au cours des années 1929-1939?
Source des données : Claude Larivière, Crise économique et contrôle social (1929-1937) : le cas de Montréal, Montréal, Éd. coopératives A. St-Martin, 1977, p. 11.
Document 13 : Le monde est à nos portes
Le monde est à nos portes
Les deux personnages de cette caricature sont inspirés de l’emblème officiel d’Expo 67. Le personnage de gauche, qui ressemble au maire Jean Drapeau, tient un drapeau du centenaire de la Confédération canadienne, alors que le personnage féminin tient un drapeau d’Expo 67.
Question : Que cherche à illustrer cette caricature parue dans le journal The Gazette en 1967?
John Collins, « Le monde est à nos portes », The Gazette (1967). Musée McCord, M965.199.5852. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).
Document 12 : La raffinerie de sucre Redpath
La raffinerie de sucre Redpath
Les usines s’installent de manière stratégique sur le territoire urbain. Sise aux abords du canal de Lachine, l’usine de sucre Redpath raffine le sucre de canne importé des Antilles britanniques.
Francis Redpath, Raffinerie Redpath de Montréal (1897), Flickr.
Document 10 : La Ronde
La Ronde
Construite sur l’île Sainte-Hélène, la Ronde permet aux visiteurs d’Expo 67 de se détendre et de se divertir grâce à plusieurs manèges pour les petits et les grands. Des manèges classiques, tels que la Grande Roue ou le Carroussel, côtoient des nouveautés, dont le Gyrotron ou la Pitoune. Au total, 22,5 millions de visiteurs fréquentent le site pendant l’exposition universelle.
Kiosques à jeux, la Grande Roue et le Gyrotron (1968 ou 1969), Archives de la Ville de Montréal, Flickr, VM94-EX265-093. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA)
Document 10 : Maison ouvrière du quartier Sainte-Anne
Maison ouvrière du quartier Sainte-Anne
Traversé par le canal de Lachine et par le réseau de voies ferrées du Grand Tronc, le quartier Sainte-Anne attire de nombreuses usines. Aussi, la population de ce quartier très densément peuplé est surtout composée des employés du Grand Tronc et des ouvriers non qualifiés qui résident non loin de leurs lieux de travail.
Maison de la classe ouvrière située dans le quartier Sainte-Anne de Montréal (1903), Musée McCord, II-146722. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).
Document 8 : Un carrefour international
Un carrefour international
« L’Expo est le cadeau que le Canada offre au monde et s’offre à lui-même pour marquer le centenaire de la Confédération [...]. C’est un autre anniversaire aussi, le 325e de la fondation de Montréal, métropole du Canada avec ses deux millions et demi d’habitants, ville en plein essor qui confirme sa vocation internationale en devenant, durant les six prochains mois, un carrefour international.
Plus qu’un carrefour, à la vérité, Montréal sera un rendez-vous. Celui de plusieurs chefs d’État qui honoreront le Canada et la ville de leur présence à l’occasion de l’Expo et du Centenaire. Celui de centaines de milliers de visiteurs parmi lesquels se trouveront un bon nombre d’industriels et de financiers, déjà convaincus que Montréal réunit les conditions propices aux investissements. »
Carte postale du pavillon de la Thaïlande (1967). En ligne sur le site http://www.centredepaix.org/Expo67/p1.htm. Licence : avec l'autorisation du Centre de Paix de Montréal.
Source du texte :
« L’événement du siècle », Montréal, vol. 4, n° 4 (avril 1967) p. 8, en ligne.
Création du ministère de l’Éducation
Création du ministère de l’Éducation
Cette vidéo présente le contexte de la création du ministère de l’Éducation en 1964.
Visionner l’extrait à partir de 11 minutes 40 jusqu’à 14 minutes 20.
Archives de Radio-Canada, YouTube.
Document 11 : La crise agricole
La crise agricole
« Entre 1815 et 1840, les exportations de blé en provenance du Bas-Canada déclinèrent en raison des mauvaises conditions climatiques et des attaques de parasites comme la mouche de Hesse. Une diminution que l’on attribuait aussi à l’absence de grands troupeaux - source de fumier et, par conséquent, d’engrais -, à l’établissement de colons sur les terres moins propices à la culture des céréales, ainsi qu’aux changements dans la production pour satisfaire à la demande de marchés locaux en expansion. L’importance de ces facteurs variait dans l’ensemble du Bas-Canada. Au fur et à mesure que les disparités régionales s’accentuaient, une migration accrue de jeunes gens des régions agricoles plus pauvres devenait la source d’une main-d’oeuvre pour les centre industriels du Bas-Canada et de la Nouvelle-Angleterre. »
Anonyme, L’heure de nourrir les animaux (vers 1895). Musée McCord, MP-0000.25.486, Licence : Creative Commons (BY-NC-ND)
Source du texte :
John A. Dickinson et Brian Young, Brève histoire socio-économique du Québec, nouvelle édition, Sillery, Septentrion, 2003, p. 208-209.
Document 6 : La situation géographique de Montréal
La situation géographique de Montréal
« Terminus de la navigation interocéanique, son port est un des riches entrepôts où les nations des deux mondes se donnent rendez-vous pour opérer leurs échanges. Plus de dix bateaux à vapeur le relie à l’ancien continent [...]. Dans le port de Montréal viennent aussi s’accumuler par les grands lacs et les canaux une énorme quantité de produits de l’ouest américain. Avec la navigation maritime ou fluviale, les chemins de fer forment le secret du commerce [...]. Deux puissantes compagnies, celles du Pacifique et du Grand-Tronc, y ont établi le centre de leurs immenses opérations. »
William Notman, Locomotive dans les ateliers du Grand Tronc (1859), Musée McCord, N-1992.21.13. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).
Source du texte :
A. Leblond de Brumath, Histoire populaire de Montréal depuis son origine jusqu’à nos jours, Montréal, Granger Frères, 1890, p. 428.
Document 8 : L’Académie Notre-Dame
L’Académie Notre-Dame
L’Académie Notre-Dame est une institution d’enseignement primaire fondée par les sœurs de la Congrégation Notre-Dame en 1869 à Waterbury, au Connecticut. Pour assurer aux enfants canadiens-français un enseignement catholique en français, de nombreuses communautés religieuses s’installent en Nouvelle-Angleterre. En 1891, il y en a une trentaine.
Archives de la Congrégation Notre-Dame, Montréal. Utilisation permise à des fins éducatives.
Document 5 : Maisons ouvrières du quartier Sainte-Marie
Maisons ouvrières du quartier Sainte-Marie
« Mais dans les quartiers ouvriers la grande nouveauté est le duplex, comprenant deux logements superposés, qui se répand comme une traînée de poudre à partir des années 1860 et qui deviendra le modèle de base de la maison montréalaise. Du duplex on évolue vers le triplex; l’un et l’autre, ainsi que leurs variantes pouvant comprendre jusqu’à cinq ou six logements, répondent bien aux besoins d’une population en croissance, qui est massivement locataire et qui, disposant de faibles revenus, cherche un logement peu coûteux. »
William Notman & Son, Duplex en briques dans un quartier ouvrier (1903), Musée McCord, II-146724. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND)
Source du texte :
Paul-André Linteau, Brève histoire de Montréal, Montréal, Boréal, 1992, p. 78.
Document 2: Les salaires hebdomadaires (par semaine) moyens vers 1885
Les salaires hebdomadaires (par semaine) moyens vers 1885
Question : Compare ces données avec celles du document 10. Que peux-tu constater?
Fernand Harvey, Révolution industrielle et travailleurs. Une enquête sur les rapports entre le capital et le travail au Québec à la fin du 19e siècle, Montréal, Boréal Express, 1978, p. 150.
Document : Les scieries
Les scieries
Au 19e siècle, le nombre de scieries connaît une importante croissance. En 1844, il y en a plus de 900 sur le territoire québécois. L’établissement de ces scieries dans des régions éloignées favorise par ailleurs l’installation de résidences, de petits commerces et d’églises. Ainsi, des villages se développent dans les régions forestières de la Mauricie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de l’Outaouais.
Vers 1855, l’exportation du bois scié remplace celle du bois équarri pour desservir le marché des États-Unis.
William Notman, Scies circulaires, scierie Wrigth, Batson & Currier, rivière des Outaouais (1872), Musée McCord, I-78899. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND)
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
Document : La vie au chantier de coupe
La vie au chantier de coupe
« J'avais 15 ans, quand je suis monté dans les bois pour la première fois. Au début de l'automne, on partait ouvrir le chantier avec toutes les provisions pour l'hiver. Quand la neige tombait, il n'était plus question de revenir. Le foreman [contremaître] n'était jamais content des hommes. Il fallait trimer dur, les heures étaient longues. Tout se faisait à la main ou avec des chevaux. Le soir, on se racontait des histoires, on chantait, on dormait. La nuit, on gelait, on entendait le vent siffler entre les planches du camp. Comme j’étais petit, moi j’étais cook [cuisinier], je me levais le premier pour allumer le poêle et préparer le gros déjeuner des hommes. Les boss [patrons], on les voyaient jamais, sauf au printemps, quand on redescendait, on recevait son paquet de piastres et il fallait dire thank you [merci] ...»
Cornelius Krieghoff, Le traversier des bûcherons (1862), Musée McCord, M967.100.2. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND)
Source du texte :
« Témoignage d'Albert Bibeau » cité dans Danielle Dion-McKinnon et Pierre Lalongé, Notre histoire, Montréal, Éditions du Renouveau Pédagogiques, 1984, p. 126.
Document : Un nouveau départ
Un nouveau départ
Visionne cette vidéo tirée de la série Épopée en Amérique, une histoire populaire du Québec de 31 minutes 2 secondes jusqu’à 32 minutes 41 secondes.
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Le tremble-terre de 1663
Le tremble-terre de 1663
En 1663, Louis XIV modifie la structure gouvernementale de la Nouvelle-France. Cette même année, la colonie subit un tremblement de terre d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter. Selon les sismologues, il s’agit de l’un des séismes les plus importants jamais enregistrés dans le nord-est de l’Amérique du Nord.
Voici le témoignage de Marie de l’Incarnation, la supérieure des Ursulines à cette époque : « Une poussière épaisse volait de tous côtés. Les portes s’ouvraient d’elles-mêmes, d’autres qui étaient ouvertes se fermaient. Les cloches de toutes nos églises, et les timbres de nos horloges sonnaient toutes seules, et les clochers aussi bien que nos maisons étaient agités comme des arbres quand il fait vent; et tout cela dans une horrible confusion de meubles qui se renversaient, de pierres qui tombaient, de planchers qui se séparaient, de murs qui se fendaient. Parmi tout cela on entendait les animaux qui hurlaient, les uns sortaient des maisons, les autres y entraient. »
Selon l’historien Marcel Trudel, « si l’on cherchait une image pour illustrer le bouleversement qui se produit dans les institutions de la Nouvelle-France, on évoquerait le grand tremble-terre de février 1663. Bouleversement à tous les niveaux de la hiérarchie. »
À ton avis, pour quelles raisons l’historien Marcel Trudel associe-t-il le tremblement de terre à l’arrivée du Gouvernement royal?
Hugues Pommier, Portrait de Mère Marie de l'Incarnation (1672), Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Marie de l’Incarnation (1599-1672), Correspondance, Dom Guy Oury (éd.), Solesmes, Abbaye de Saint-Pierre, 1971, p. 689-690 et Marcel Trudel, Histoire de la Nouvelle-France, vol. 4 : La seigneurie de la Compagnie des Indes occidentales, 1663-1674, Montréal
Document : Les pêcheries, source de conflit
Les pêcheries, source de conflit
« Dès le début de la Nouvelle-France, la Nouvelle-Angleterre entre en conflit avec elle, directement ou par l’intermédiaire de [Premières Nations alliées]. L’objet en est le poisson ; la région convoitée, l’Acadie. En effet, les colonies [britanniques] désirent exploiter à leur seul profit les bancs de poissons de Terre-Neuve. Aussi, s’agit-il d’avoir sous son contrôle les côtes avoisinantes que détiennent les Français. »
Réfère-toi à la carte du document 6 afin de localiser les régions des pêcheries.
Herman Moll, A view of a stage and also of the manner of fishing for, curing and drying cod at New Found Land [...] (1718), Bibliothèque et Archives Canada, C-003686, MIKAN 2926914. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Lise Pothier, Histoire des États-Unis, Mont-Royal, Modulo, 1987, p. 59.
Document : Une expédition militaire
Une expédition militaire
En tant que chef de l’armée en Nouvelle-France, le gouverneur Louis de Buade de Frontenac conduit plusieurs expéditions militaires contre les Britanniques et les Iroquois, surtout au cours de son second mandat (1689-1698).
John Henry de Rinzy, Frontenac en route pour Cataraqui (vers 1897-1930). Bibliothèque et Archives Canada, C-013325, MIKAN 2895970. Licence : image du domaine public.
Document : La guerre de Sept Ans
La guerre de Sept Ans
La guerre de la Conquête s’inscrit dans un conflit beaucoup plus large : celui de la guerre de Sept Ans. Beaucoup la considèrent comme le premier conflit mondial, car elle se déroule à la fois en Amérique, en Europe et en Asie. Elle oppose principalement la France et la Grande-Bretagne qui cherchent à imposer leur puissance et à défendre leurs intérêts économiques. Les alliés de la France (Autriche, Russie, Suède, Saxe, Espagne) et ceux de la Grande-Bretagne (Prusse, Portugal, Hanovre) prennent part au conflit, ainsi que les colonies respectives de tous ces pays.
En Amérique, les premiers conflits entre les Treize Colonies britanniques et la Nouvelle-France éclatent dans la vallée de l’Ohio en 1754 alors qu’en Europe, la guerre ne débute véritablement que deux ans plus tard. Elle se termine par la signature du traité de Paris en 1763, qui consacre la victoire de la Grande-Bretagne et de ses alliés.
Adaptation par le RÉCIT national, domaine de l’univers social, de la carte de Gabagool, Wikimedia Commons. Licence : Creative Commons (BY)
Document : Des colonies à l’étroit
Des colonies à l’étroit
Au 18e siècle, les colonies de la Nouvelle-Angleterre, densément peuplées, manquent d’espace pour se développer. Les colons lorgnent donc vers les territoires de la vallée de l’Ohio, situés à l’ouest des Appalaches. Or, ces terres fertiles se trouvent sous la domination de la France.
RÉCIT national, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA)
Document : Castor gras et castor sec
Castor gras et castor sec
« Vous aurez peut-être ouï, Madame, de castor gras et de castor sec, et peut-être serez-vous bien aise d’en connaître la différence. La voici: le castor sec est la peau de castor, qui n’a servi à aucun usage; le castor gras est celle qui a été portée par les [Autochtones], [...] le grand poil tombe bientôt, le duvet reste et s’engraisse, et en cet état, il est bien plus propre à être mis en oeuvre par les chapeliers; [...] si dans les commencements on a été assez simple pour faire connaître aux [Autochtones] que leurs vieilles hardes étaient une marchandise si précieuse. Mais on n’a pu leur cacher longtemps un secret de cette nature [...] »
Pierre-François-Xavier de Charlevoix, Histoire et description générale de la Nouvelle-France (1744), cité par Marcel Trudel, La Nouvelle-France par les textes, Montréal, Bibliothèque québécoise, 2011, p. 229-230. En ligne sur archive.org.
Source du texte :
Pierre-François-Xavier de Charlevoix, Histoire et description générale de la Nouvelle-France (1744), cité par Marcel Trudel, La Nouvelle-France par les textes, Montréal, Bibliothèque québécoise, 2011, p. 229-230. En ligne sur archive.org.
Document : La guerre de Sept Ans
La guerre de Sept Ans
La guerre de la Conquête s’inscrit dans un conflit beaucoup plus large : celui de la guerre de Sept Ans. Beaucoup la considèrent comme le premier conflit mondial, car elle se déroule à la fois en Amérique, en Europe et en Asie. Elle oppose principalement la France et la Grande-Bretagne qui cherchent à imposer leur puissance et à défendre leurs intérêts économiques. Les alliés de la France (Autriche, Russie, Suède, Saxe, Espagne) et ceux de la Grande-Bretagne (Prusse, Portugal, Hanovre) prennent part au conflit, ainsi que les colonies respectives de tous ces pays.
En Amérique, les premiers conflits entre les Treize Colonies britanniques et la Nouvelle-France éclatent dans la vallée de l’Ohio en 1754 alors qu’en Europe, la guerre ne débute véritablement que deux ans plus tard. Elle se termine par la signature du traité de Paris en 1763, qui consacre la victoire de la Grande-Bretagne et de ses alliés.
Adaptation par le RÉCIT national, domaine de l’univers social, de la carte de Gabagool, Wikimedia Commons. Licence : Creative Commons (BY).