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Amorce : Çatal Hüyük
Pour l’époque, Çatal Hüyük est une très grande cité : entre 3000 et 5000 personnes y vivent dans environ 1000 maisons, sur un territoire de 14 hectares, soit l’équivalent de deux terrains de football. Les maisons ont la particularité d’être très semblables entre elles. En effet, elles ont toutes la même superficie (25m²) et elles sont construites collées les unes contre les autres, avec le même matériau, la brique crue. Dans la cité, il n’y a pas de rues et les habitations n’ont pas de portes. On y accède par des échelles et par des entrées pratiquées sur les toits. Cette organisation suppose une grande cohésion de la société. Les habitants doivent planifier et organiser ensemble leur milieu de vie.
Comment les gens de l'époque en sont-ils venus à construire une ville de cette taille? Quelles sont les caractéristiques d’une société sédentaire?
Steve Quirion, Une des premières villes: Çatal Hüyük (environ 6800 av. J.-C.). Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Planche de sédentarisation
Voici la planche de jeu de sédentarisation.
Service national du domaine de l'univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
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Document 1 : Le Croissant fertile
Le Croissant fertile
À la fin de l’âge paléolithique (vers 10 000 ans avant J.-C.), des tribus nomades s’installent à des endroits où la nourriture est abondante, dans certaines régions du Croissant fertile*. Ils découvrent peu à peu que certaines céréales poussent chaque année et commencent eux-mêmes à semer et à cultiver ces céréales, c’est le début de la révolution agricole qui amorce la période néolithique. Pour travailler la terre, les hommes développent, à partir de ce moment, une variété de techniques qui seront perfectionnées au fil des siècles. L’orge, le blé et le seigle seront les premières céréales cultivées.
Étant devenus agriculteurs, ces tribus cessent de se déplacer pour se nourrir puisqu’ils produisent eux-mêmes leur nourriture à un endroit donné. Ils deviennent peu à peu sédentaires.
Croissant fertile, Wikimedia Commons. Licence : Creative Commons (BY-SA).
Source du texte :
RÉCIT univers social.
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Document 2 : Procédés artisanaux
Procédés artisanaux
Connue depuis 12 000 ans avant J.-C. au Japon, la poterie apparaît presque simultanément en Afrique et en Mésopotamie. Pour des agriculteurs, elle représente une innovation fort utile. Les contenants de terre cuite permettent en effet de conserver et de transporter les récoltes et les aliments, sous forme de grains, de farine ou de liquide. Les récipients de céramique servent aussi à la cuisson des aliments.
Lorsque les techniques agricoles permettent de produire des surplus, les récipients permettent de les conserver. Ainsi, les villageois jouissent d’une meilleure sécurité alimentaire. N’étant plus en mode de survie, ils ont plus de temps pour développer de nouvelles techniques, de nouveaux outils, de nouveaux loisirs.
Mésopotamie : région du Moyen-Orient située entre les fleuves Tigre et Euphrate. Son nom vient du grec et signifie littéralement Entre les fleuves.
Poterie du Jōmon naissant, environ 10 000 à 8 000 ans av. J.-C., Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public
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Document 3 : Améliorer les récoltes
Améliorer les récoltes
Avec la sédentarisation et l’agriculture, les paysans créent toute une gamme de nouveaux outils spécifiques à ce mode de vie : les haches de pierre dure polie, fabriquées avec un manche de bois (pour défricher de nouvelles terres), la meule en pierre (pour moudre le grain), la faucille à lame de pierre (pour récolter les céréales) et la houe (qui sert à labourer, biner, sarcler).
Les paysans se rendent également compte que pour obtenir de meilleures récoltes, il leur faut fournir davantage d’eau à leurs cultures. C’est ainsi qu’ils vont développer d’ingénieux systèmes d’irrigation, grâce auxquels l’eau parvient régulièrement aux plantes. Le rendement des récoltes sera ainsi augmenté, ce qui permettra d’accumuler des surplus.
Steve Quirion, Un système d'irrigation en Égypte vers 3000 av. J.-C. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Document 4 : Tous paysans?
Tous paysans?
La plupart des habitants sont des paysans. Ils cultivent l’orge et le blé dans les champs environnants, en plus de faire l’élevage de chèvres et de moutons. Avec le temps, l’amélioration des techniques agricoles permet de produire des surplus et de bien nourrir tous les habitants des villes et des villages.
Cela permet à certaines personnes de se consacrer à d’autres activités que l’agriculture. Quelques-unes font de la poterie alors que d’autres se consacrent au commerce. Ils échangent les surplus agricoles, des obsidiennes* et des objets d’artisanat contre des métaux, du sel ou des objets précieux. Les habitants sont donc interdépendants.
*Obsidienne : pierre volcanique très dure qui ressemble à du verre. Elle est utilisée pour fabriquer divers outils.
Steve Quirion, Utilisation de la roue. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Document 5 : Pas si bêtes!
Pas si bêtes!
Depuis longtemps, le chien a été domestiqué pour ses qualités de chasseur, mais après avoir commencé la culture des plantes pour leur alimentation, les paysans apprennent à domestiquer d’autres animaux.
Les paysans deviennent des éleveurs pour combler leurs besoins alimentaires. Au départ, on capture des animaux qu’on garde en captivité jusqu’à ce qu’on les mange. Progressivement, on commence à pratiquer un élevage plus spécialisé et on élève des animaux pour la viande, les produits laitiers, la laine et pour aider aux travaux agricoles. Les premiers animaux élevés sont la chèvre et le mouton, puis le boeuf et le porc. Grâce aux produits laitiers de la chèvre, les paysans découvrent la fabrication du fromage et du yogourt.
Steve Quirion, La domestication des moutons. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Les femmes, un rôle central dans la société préhistorique
« Même si elles ne tuaient pas le gibier, elles pouvaient jouer le rôle de rabatteuse* pour faire sortir le gibier et le traquer, elles pouvaient ramasser les animaux morts », avance-t-elle, « car ce genre d’activités est pratiqué par les femmes des sociétés actuelles de chasseurs-cueilleurs qui ont un mode de subsistance comparable à celui des hommes préhistoriques ».
Dans ces mêmes sociétés, les femmes consacrent une grande part de leur temps à la cueillette, ajoute-t-elle. Elles entretiennent une relation très étroite avec la flore, en témoignent leur grande connaissance des plantes comestibles, de celles dotées de vertus médicinales et de celles pouvant servir au tissage ainsi qu’à la fabrication de cordes et de paniers, objets essentiels pour une multitude de tâches.
« Les femmes contribuent pour une très grande part à la subsistance du groupe par tous les petits animaux, œufs, coquillages et plantes qu’elles ramassent. »
*Rabatteuse: personne découpant des parties du gibier chassé
Homo sapiens, Wikimedia Commons. Licence : Creative Commons (BY-SA 3.0).
Source du texte :
Pauline Gravel, « Le rôle méconnu de la femme préhistorique », Le Devoir, 18 avril 2018.
Des rituels pour enterrer les morts
« En s’implantant durablement dans des régions, les hommes modernes peuvent alors conserver, dans des espaces dédiés, les restes de leurs défunts. [...] D’abord enterrées à l’intérieur ou à proximité des maisons, les dépouilles sont progressivement séparées des espaces de vie quotidienne. Les premières nécropoles naissent afin de les rassembler. Les pratiques funéraires se diversifient : les défunts sont enterrés seuls ou dans des fosses collectives, en pleine terre, dans des coffres en bois, en pierre, dans des grottes ou en pleine terre. Certaines populations ont même recours à la crémation. »
Herbert Bieser (2015), titre inconnu. Pixabay. Licence: libre de droits
Source du texte :
Julie Lacaze, « Quand l’Homme a-t-il commencé à enterrer ses morts ? », National Geographic, consulté le 14 juillet 2021.
Amorce : Comment maintenir un Empire aussi vaste?
Comment maintenir un Empire aussi vaste? Comment maintenir la Pax Romana? Comment romaniser l’Empire?
C’est par des victoires militaires que Rome a pu étendre son territoire et imposer sa culture. Lis les deux extraits suivants. À ton avis, est-ce que les Romains sont les bienvenus dans les provinces conquises?
Les Romains : des pilleurs! (Le discours de Gralgacus, dirigeant de la lutte des Bretons)
« Voleurs qui ont pillé l'univers [...]. Nos parents, nos enfants, ce que nous avons de plus cher au monde, ils (les Romains) les prennent pour les enrôler et les faire servir à l'étranger. Nos biens, nos fortunes sont absorbés par les impôts, nos blés par les réquisitions; vos bras, vos corps s'usent à percer des forêts, à combler des marais sous le fouet et l'injure ».
Tacite, Agricola, XXX-XXXI, né en 55 ap J.-C. et décédé en 117 ap. J.-C.
L'empereur romain Trajan
« Quelle joie pour toutes les provinces d'être placées sous notre protection et notre domination [. . .]
Il (l’Empire) relie l'Orient et l'Occident par des convois qui vont et viennent, si bien que tous les peuples apprennent à connaître, alternativement, ce qu'ils produisent et ce qui leur manque et comprennent qu'il est plus avantageux de n'avoir qu'un seul maître à servir ».
Pline le Jeune, Panégyrique de Trajan, 32, (100 ap. J.-C.)
George Langlois et Gilles Villemure, L’expansion territoriale de l’Empire romain (44 av. J.-C. - IIIe siècle), Centre collégial de développement de matériel didactique. Licence : utilisation permise dans un contexte éducatif et non commercial.
Source du texte :
Pline le Jeune, Panégyrique de Trajan, 32, (100 ap. J.-C.).
Ce document fait partie du dossier : Rome et romaniser l'Empire
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Document 1 : Tous les chemins mènent à Rome
Tous les chemins mènent à Rome
Au maximum de son expansion, l’Empire romain dispose d'un réseau routier de plus de 80 000 kilomètres couvrant l'équivalent d'une trentaine de pays actuels. Ces routes ont été construites par les soldats pour se déplacer rapidement vers les territoires à conquérir ou à protéger. On y circule à pied, à dos de cheval ou de mulet, ou en charrette.
Au début, la route a une fonction militaire. Puis, peu à peu, tous ceux qui ont besoin de se rendre dans les nombreuses régions de l’Empire y circulent. Les commerçants utilisent aussi ce système routier pour le transport des marchandises. Ce réseau de communication permet la diffusion des coutumes, des lois et de la culture romaine dans les villes de tout l’Empire.
Le réseau de communication de l’Empire romain au 2e siècle ap. J.-C., RÉCIT national de l’univers social.Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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AMORCE : Qu’est-ce que la démocratie?
Qu’est-ce que la démocratie?
La démocratie est un régime politique qui fait appel à trois caractéristiques essentielles :
-
la liberté : pouvoir d’agir et de s’exprimer librement;
-
l’égalité : pouvoir de jouir des mêmes droits et obligations que tous;
-
la représentativité : pouvoir de donner son opinion par soi-même ou par le biais d’un représentant élu.
Selon toi, quelles images illustrent le mieux le concept de démocratie?
1- Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social, Bulletin de vote. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA). 2- Jean-Jacques-François Le Barbier, La Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen (1789), Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public. 3- Hyacinthe Rigaud, Portrait du roi Louis XIV en costume du sacre (1701). Musée du Louvre, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public. 4- Charles Russell, Défilé des troupes SA devant Hitler (1935), Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public. 5- Manifestation devant le Parlement, Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale. Licence : avec l’autorisation de l’AIMTA.
Ce document fait partie du dossier : La démocratie à Athènes
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Document 1 : Institutions politiques athéniennes
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Ce document fait partie du dossier : La démocratie à Athènes
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Amorce : Le téléphone arabe en Mésopotamie
Le téléphone arabe en Mésopotamie
L’écriture est définie comme « Représentation, à l’aide de signes graphiques établis de façon conventionnelle, de la parole, de la pensée. » (Antidote, 2014). Selon toi, quel est l’impact de l’écriture sur l’organisation d’une société? Comment vit-on en société sans l’écriture?
Expérimente le jeu du téléphone arabe avec tes collègues de classe. Est-ce que les phrases dites au début de la chaîne arrivent intactes à la fin? Imagine si les transactions commerciales étaient effectuées ainsi ou encore si la loi était basée seulement sur des ententes verbales!
La société mésopotamienne a été transformée par l’écriture, mais sais-tu de quelle manière? Les documents historiques qui te sont présentés te permettront justement de répondre à cette question : Quelles sont les conséquences de l’apparition de l’écriture sur la civilisation mésopotamienne?
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Ce document fait partie du dossier : L’influence de l’écriture dans la civilisation mésopotamienne
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Document 1 : La naissance de l’écriture
La naissance de l’écriture
« L’écriture, née très humblement pour des besoins de simple comptabilité, est peu à peu devenue chez les habitants de la Mésopotamie un aide-mémoire, puis une manière de garder des traces de la langue parlée; et surtout une autre façon de la communiquer et même de penser et de s’exprimer. C’est ainsi que les [Mésopotamiens] ont inventé la correspondance, le courrier, et même les enveloppes en argile! Parmi mille autres prolongements notables, l’écriture cunéiforme permit de transcrire les hymnes religieux, les formules divinatoires, et ce qu’il est convenu de nommer la littérature. »
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
G. Jean, L’écriture, mémoire des hommes, Paris, Gallimard, 1987, p. 18.
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Document 2 : Du pain et des jeux!
Du pain et des jeux!
50 000 personnes peuvent venir assister aux combats de gladiateurs dans le Colisée de Rome alors que le Circus Maximus (Grand cirque) peut accueillir près de 350 000 amateurs de courses de chars. Ces immenses édifices publics présents aussi dans de grandes villes des provinces romaines ont une vocation culturelle.
Les différents jeux sont organisés dans le cadre d’évènements religieux et politiques. L’État s’assure ainsi la faveur des dieux et surtout celle de la population. En effet, l’élite politique se sert surtout des jeux pour accroitre sa popularité auprès de l’opinion publique. Le peuple veut du pain et des jeux!
Andreas Ribbefjord, Le Colisée de Rome (2003), Wikimedia Commons. Licence : Creative Commons (BY-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
Ce document fait partie du dossier : Rome et romaniser l'Empire
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Document 2 : Les enfants d’Athènes
Les enfants d’Athènes
À Athènes, les enfants n'ont pas le droit de participer à la vie politique de l'ecclésia.
Toutefois, les enfants de citoyens ont le droit, voire le privilège, de recevoir une éducation alors que les enfants de métèques et d’esclaves n’ont pas cette chance. Jusqu'à l’âge de sept ans, les enfants de citoyens, garçons et filles, reçoivent la même éducation de leur mère au gynécée. Puis, les filles poursuivent leur éducation avec leur mère alors que les garçons sont instruits par des maîtres privés.
Vers l'âge de 14 ans, les filles doivent apprendre tout ce qu'il faut pour devenir une bonne épouse et prendre mari.
À partir de 14 ans, les garçons s’exercent à des sports et participent à des épreuves athlétiques. Ils écoutent aussi les enseignements des philosophes, composent des discours et s’entraînent à les présenter. Ils s’exercent à débattre afin de devenir de bons citoyens. À 18 ans, ils débutent leur formation militaire qui durera deux ans.
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Ce document fait partie du dossier : La démocratie à Athènes
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Document 2 : Extraits du Code d’Hammourabi (vers 1750 av. J.-C.)
Extraits du Code d’Hammourabi (vers 1750 av. J.-C.)
On retrouve, sur le Code d’Hammourabi, 282 articles de loi qui réglementent plusieurs aspects de la société dont le droit pénal, le commerce, le mariage, l’architecture et les travaux agricoles. Les stèles comme celle-ci sont un moyen de diffusion des lois et cela permet au gouvernement de les appliquer uniformément.
Voici certains de ces articles :
« 21. Si un homme est entré par effraction dans une maison, on le tuera et pendra en face de cette brèche.
195. Si un fils a frappé son père, on lui coupera la main.
196. Si un homme a crevé l’oeil d’un homme libre, on lui crèvera un oeil.
198. S’il a crevé l’oeil d’un muskenu (un homme pauvre), ou brisé le membre d’un muskenu, il paiera une mine d’argent. »
Stèle du Code d’Hammourabi (vers 1750 av. J.-C.), Paris, musée du Louvre, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Extrait du Code d’Hammourabi (vers 1750 av. J.-C.) dans J. Imbert, G. Sautel, M. Bordet-Sautet, Histoires des institutions et des faits sociaux : des origines au Xe siècle, Paris, Thémis, 1963, p. 10-13; 18-22.
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Document 3 : L’écriture et le pouvoir
L’écriture et le pouvoir
Le roi dirige l’administration de la Cité-État qui siège au palais. L’administration des Cités-États a pu se développer grâce à l’écriture. En effet, le roi peut plus facilement prélever des taxes, garder un inventaire des ressources de la Cité-État et faire appliquer la justice.
Les scribes travaillent pour le roi et forment un groupe fort important dans la société mésopotamienne puisqu’ils sont les spécialistes de l’écriture. Cette compétence leur permet de travailler dans les temples, les écoles et les palais. Ils sont chargés de mettre par écrit les directives du roi et de consigner les informations pertinentes à l’administration.
Observe le haut du coin gauche de l’illustration. Cette partie de l’image illustre bien la relation qui existe entre le roi et les scribes.
Pillage de Musasir (à partir d'un bas-relief assyrien), Wikimedia Commons. Modifications par le service national du RÉCIT, domaine de l'univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Document 3 : Les métèques
Les métèques
Dans la Grèce antique, ceux qui habitent Athènes sans y être nés sont appelés métèques. Ce sont des étrangers. La plupart sont des artisans ou des commerçants. Certains d'entre eux sont très riches. C'est sur eux que repose la prospérité économique d'Athènes.
Ils sont obligés de payer des taxes et des impôts et de faire leur service militaire, comme les citoyens. Cependant, aucun métèque ne peut acheter ou posséder une terre ou une maison. Ils n'ont aucun droit politique dans la société athénienne.
Le vendeur de thon (4e siècle av. J.-C.), Musée Mandralisca.
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Document 3 : Un Empire commercial
Un Empire commercial
« À chaque saison de l'année, surtout à l'automne, tant de navires de transport viennent aborder au quai du Tibre que Rome est comme le marché universel du monde.
Les cargaisons venues de l'Inde et de l’Arabie heureuse, on peut les voir ici en grande quantité. Les tissus de Babylone et les bijoux des pays barbares* les plus lointains arrivent à Rome en grand nombre et facilement. Vos champs ce sont l'Égypte, la Sicile, la partie cultivée de l'Afrique. On peut dire que ce que l'on n'a jamais vu ici n'existe pas ou n'a jamais existé ».
*Barbare : mot qui désigne les peuples résidant à l’extérieur de l’Empire romain.
L’acheminement des ressources naturelles de l’Empire romain au 2e siècle ap. J.-C., RÉCIT national de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
D'après un discours d'Aelius Aristide, Éloge de Rome (2e siècle ap. J.-C.), cité dans Denise Galloy et Franz Hayt, Le monde romain, Bruxelles, De Boek, 1995, p. 37.
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Document 4 : L’empereur, le chef de l’Empire
L’empereur, le chef de l’Empire
À l'époque de l'Empire, c'est l'empereur qui devient le dépositaire du pouvoir. Il est le chef de l'armée et possède un droit de véto* sur le sénat dont il nomme les membres. Il est aussi chef de la religion. Il contrôle la frappe de la monnaie. Il est entouré d'un conseil privé et d’une administration impériale dirigée par des hauts fonctionnaires qui dépendent de lui. Dans chacune des provinces conquises, un gouverneur le représente. Il administre le territoire, assure sa défense, la justice et perçoit les impôts.
*Droit de véto : droit à l’opposition d’une décision.
Lionel Royer, Vercingetorix dépose les armes aux pieds de César qui deviendra empereur de Rome (1899), Musée Crozatier, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Document 4 : Les citoyens d’Athènes
Les citoyens d’Athènes
Le citoyen doit être un homme libre, il doit avoir plus de 18 ans et doit être né à Athènes de parents citoyens athéniens.
Les citoyens sont les individus qui possèdent le plus de droits dans la société athénienne, particulièrement dans le domaine politique. Tous peuvent participer à l’assemblée du peuple, l’ecclésia. Dans les faits, seuls ceux qui sont assez à l'aise financièrement pour s'absenter de leur travail le font. Comme la majorité des citoyens sont des paysans, ils peuvent difficilement quitter leurs terres pour participer à l'ecclésia. Évidemment, ils ont aussi des devoirs à remplir. Ils doivent faire leur service militaire et payer des impôts.
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
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Document 5 : Les esclaves
Les esclaves
Les esclaves n'ont aucun droit politique. Dans la plupart des cas, ce sont des prisonniers ramenés de la guerre. Ce sont aussi les enfants d'esclaves. Ils peuvent être vendus au marché comme de la marchandise et appartiennent à leur propriétaire.
Voici ce que le philosophe Aristote écrit sur les esclaves au 4e siècle av. J.-C. :
« Parmi les instruments, les uns sont animés, les autres inanimés [...] car, dans le travail, celui qui aide n'est qu'une sorte d'instrument [...]. L'esclave est un instrument vivant, [...] il n'y a guère de différence entre les esclaves et les animaux; pour les nécessités de la vie quotidienne, nous recourons à la fois aux esclaves et aux animaux domestiques. »
Peintre d’Antiménès, L'agriculture, principale activité utilisant des esclaves (vers 520 av. J.-C.), Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Aristote, Politique (4e siècle av. J.-C.), I, 2. En ligne.
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Document 5 : Le Forum romain
Le Forum romain
Dans chaque province de l’Empire, l’État construit et entretient plusieurs édifices publics comme les thermes* et les latrines** qui ont des vocations sanitaires. Certains ont une vocation politique comme les forums. Le Forum romain sert de lieu de rassemblement des citoyens romains. Il est le centre politique et économique de la ville, donc un lieu de rencontres et d'échanges. Chaque grande ville romaine possède son forum où siège le gouverneur, le représentant de l’empereur.
*Thermes : établissement comprenant des bains privés ou publics.
**Latrines : toilettes publiques romaines.
Jean-Pierre Dalbéra, Le Forum romain (2011), Wikimedia Commons. Licence : Creative Commons (BY-SA).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Document 6 : La tablette de comptabilité (3300 av. J.-C.)
La tablette de comptabilité (3300 av. J.-C.)
Avec l’expansion du commerce et des cités, les commerçants échangent un volume de plus en plus important de marchandises. Pour garder la trace des marchandises, les marchands développent peu à peu un système plus complexe d’inventaire. En utilisant des plaques d’argile, ils tracent des symboles représentant les marchandises et les quantités. Ces tablettes de comptabilité représentent le premier pas dans le développement de l’écriture cunéiforme*.
*Écriture cunéiforme : écriture en forme de coins, employée dans la Mésopotamie de l’Antiquité.
Tablette issue des archives administratives du temple de Ba'u à Lagash, photo de Marie-Lan Nguyen (2011), Paris, musée du Louvre, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Document 6 : Institutions politiques athéniennes, un exemple à suivre
Institutions politiques athéniennes, un exemple à suivre
En 451 av. J.-C., Périclès, un grand homme d'état athénien, est élu au poste important de stratège d’Athènes. Réélu quinze fois consécutives, ce chef militaire s’impose dans la vie politique athénienne. L’historien Thucydide prête ce discours à Périclès :
« Notre constitution politique n’a rien à envier aux lois qui régissent nos voisins; loin d’imiter les autres nous donnons l’exemple à suivre. Du fait que l’État, chez nous, est administré dans l’intérêt de la masse et non d’une minorité, notre régime a pris le nom de démocratie. Pour les affaires privées, l’égalité est assurée à tous par les lois; [...] »
Philipp Foltz, Oraison funèbre de Périclès (1877),Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse (5e siècle av. J.-C.), II, 36-43.
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Document 7 : Les femmes
Les femmes
Dans la société athénienne, les femmes, qu’elles soient épouses d'un citoyen, métèques ou esclaves, n'ont aucun droit politique, légal ou social. Elles sont considérées comme des biens.
La femme de citoyens peut cependant transmettre la citoyenneté à leur fils, si elles sont nées d'un père et d'une mère citoyens. Elles sont exclues de la vie politique, mais ce sont elles qui dirigent l'organisation domestique. Elles demeurent au gynécée, s'occupent des enfants, supervisent le travail des esclaves et ne sortent de la maison que pour des occasions spéciales ou des fêtes religieuses. Par contre, les femmes de citoyens moins riches et qui ont moins d'esclaves, peuvent sortir pour faire leurs courses elles-mêmes.
La femme métèque a plus de libertés : elle peut voyager et travailler. Certaines possèdent même des commerces.
Les femmes esclaves ont été vendues à des familles riches et sont à leur service. En échange du gîte et de la nourriture, elles accomplissent les tâches ménagères et s'occupent des enfants.
Peintre de Brygos, Femme filant (vers 490 av. J.-C.), Wikimedia Commons (photo de Marie-Lan Nguyen). Licence : Creative Commons (CC-BY).
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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