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Le développement des communes
Sous la pression de la bourgeoisie, des villes se libèrent progressivement de l’autorité du seigneur. Ces villes, appelées communes, sont désormais administrées par leurs habitants. Elles se dotent de chartes de commune et se développent selon leur volonté et s'affranchissent peu à peu des seigneurs féodaux ou des ecclésiastiques. Elles ne dépendent plus de l’autorité du seigneur féodal ou des ecclésiastiques, mais de leurs habitants. Tranquillement, le Moyen Âge tend vers le développement des communes, bien que les seigneuries restent très importantes.
Heribertus, Vue de la ville de Saint-Quentin en 1557, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social.
Amorce : Qu’est-ce que l’Occident?
Qu’est-ce que l’Occident?
La société occidentale est basée sur les idées des sociétés antiques grecque et romaine, mais aussi, à partir du 4e siècle après J.-C., sur le christianisme. Avec ton enseignant, échange sur les pays qui font partie aujourd’hui de l’Occident. Quelles sont les valeurs communes en Occident? Quelle est l’influence de l’Église et de la religion en Occident? Comment a-t-elle façonné la société dans laquelle nous vivons?
Carte Alain Houot modifiée par le Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Ce document fait partie du dossier : La christianisation de l'Occident
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Document 1 : Les trois classes de la société féodale
Les trois classes de la société féodale
La féodalité repose sur une organisation sociale et politique hiérarchisée dans laquelle les individus sont interdépendants, c’est-à-dire que chaque personne à besoin des services de l’autre et vice-versa :
« La famille du Seigneur, qui paraît une, est donc dans le fait divisée en trois classes. Les uns prient, les autres combattent, les derniers travaillent. Ces trois classes ne forment qu'un seul tout, et ne sauraient être séparées ; ce qui fait leur force, c'est que, si l'une d'elles travaille pour les deux autres, celles-ci à leur tour en font de même pour celle-là; c'est ainsi que toutes trois se soulagent l'une l'autre. »
Observe l’image ci-contre. Quels personnages correspondent aux trois classes mentionnées dans le texte?
Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social.
Source du texte :
Adalbéron de Laon (évêque), Poème sur Robert, roi des Francs, vers 1020, dans F. Guizot, Collection des mémoires relatifs à l’histoire de France, Paris, J.-L.-J. Brière, 1824, en ligne.
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Amorce : La foire médiévale
La foire médiévale
Voici un texte proposé par la Bibliothèque nationale de France pour introduire cette iconographie :
« Au Moyen Âge, le commerce est la principale activité urbaine. Chaque ville propose des boutiques et marchés, certaines accueillent en outre à dates fixes des foires où se rencontrent des marchands; ces manifestations commerciales constituent le moyen le plus efficace pour assurer la prospérité économique d’une ville. À l’origine, grands marchés ruraux, elles conservent longtemps ce caractère paysan, mais rapidement s’ouvrent aux produits de luxe en provenance de toute l’Europe. »
À l’aide du tableau suivant, établis les faits. Quels liens peux-tu établir entre l’image et le texte? Peux-tu identifier certains des personnages? Visionne l'analyse de la Bibliothèque nationale de France.
Thomas III de Saluces, Le chevalier errant (vers 1400), Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits, Français, 12559, fol. 167. Licence : utilisation des documents permise dans le cadre d'une utilisation privée et/ou d'une diffusion gra
Source du texte :
Bibliothèque nationale de France, dossier « La foire au Moyen Âge », ressources pédagogiques en ligne.
Ce document fait partie du dossier : Le commerce au Moyen Âge
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Document 2 : Charlemagne, empereur d’Occident
Charlemagne, empereur d’Occident
Grâce aux victoires militaires de Charlemagne (768-814), le territoire du royaume des Francs s'agrandit considérablement. Lorsqu'il accède au pouvoir, Charlemagne se fixe pour objectif de reconstituer l'unité politique de l'ancien Empire romain d'Occident en reconquérant les territoires perdus.
Les relations entre l'Église et Charlemagne sont très étroites. Le 25 décembre 800, Charlemagne se fait nommer Empereur des Romains par le pape Léon III. Avec ce couronnement, on assiste à une division des pouvoirs : le pouvoir temporel* au roi et le pouvoir spirituel** à l'Église. Le pape posa la couronne sur la tête de Charlemagne et la foule s’écria : «À Charles couronné par Dieu, grand et pacifique empereur des Romains, vie et victoire. » Par son geste, le pape tente d’affirmer la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel.
* Pouvoir temporel : gestion du royaume
** Pouvoir spirituel : la religion et l’interprétation de la Bible
Jean Fouquet, Grandes chroniques de France (vers 1455-1460). Bibliothèque nationale de France, Français 6465, folio 89v. Licence : Utilisation des documents permise dans le cadre d'une utilisation privée et/ou d'une diffusion gratuite, avec mention de la source.
Source du texte :
L. Duchesne (éd.), Liber pontificalis, Bouquet, V, 466, tome II, Paris, Ernest Thorin, 1892, p. 7, en ligne.
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Document 1 : Monnaie et lettres de change
Monnaie et lettres de change
Au Moyen Âge, le troc est rarement utilisé pour les échanges commerciaux. Pour acheter et vendre leurs marchandises, les commerçants utilisent surtout la monnaie d’argent qui se trouve en plus grande abondance. La monnaie d’or, quant à elle, a trop de valeur et n’est pas utilisée pour les opérations commerciales courantes.
Parce que les grandes routes commerciales ne sont pas toujours très sécuritaires, les marchands qui pratiquent le grand commerce veulent éviter de transporter de grosses quantités d’argent. À partir du 14esiècle, ils utilisent des lettres de change. Grâce à cette monnaie papier, ils peuvent payer une dette à distance en passant par l’intermédiaire de banquiers établis dans deux villes différentes, et qui correspondent entre eux. Ce moyen d’échange, mis au point par les banquiers italiens, est en quelque sorte l’ancêtre du chèque.
Pour en apprendre davantage sur les lettres de change, visionne la vidéo qui se trouve ICI.
Quentin Metsys, Le peseur d’or et sa femme (1514), musée du Louvre, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 2 : La Seine
La Seine
«Le fleuve [...] en constitue le centre topographique et le moteur économique. [...] Si certaines marchandises ne font que transiter par la capitale, la Seine est aussi la première voie pour l'approvisionnement de Paris en matériaux de construction, en bois de chauffage et en denrées alimentaires. Celles-ci fournissent foires et marchés qui donnent à Paris un rayonnement commercial d'importance régionale. Du Moyen Âge au XVIIIesiècle, le potentiel économique du fleuve crée toute une activité autour de son exploitation. [...]
Les ports sont disséminés dans tout Paris, et plus particulièrement sur la rive droite où il est plus facile d'aborder. Le plus important d'entre eux, le port de Grève, qui s'étend de l'actuelle place de l'Hôtel de Ville au pont Marie, reçoit toutes sortes de marchandises. D'autres se spécialisent : ports au bois, au blé, au vin…»
Détail de Yves, moine de Saint-Denis, Vie de saint Denis, Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits, Français, 2092, fol. 1. Licence : utilisation permise dans le cadre d'une utilisation privée et/ou d'une diffusion gratuite, avec mention de la source.
Source du texte :
Mairie de Paris, « La Seine : un peu d’histoire », paris.fr, consulté le 8 octobre 2015.
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Document 3 : Le bourg
Le bourg
Au Moyen Âge, le bourg, l'ancêtre de la ville, naît au croisement des routes ou des cours d'eau importants. C'est un lieu entouré d'une muraille. Les marchands et artisans s'y côtoient et pratiquent leur métier dans des boutiques ou des ateliers. Le bourg offre la sécurité à ses habitants grâce à sa muraille. L'unique porte est surveillée et fermée la nuit, bloquant ainsi l'accès aux indésirables : les bandits, les voleurs, les étrangers, etc.
Le bourg un lieu de rencontres commerciales importantes doublé d'un centre religieux, parfois enrichi d'une cathédrale. Cependant, le bourg est petit. L'étroitesse des lieux entraîne une certaine malpropreté, cause de maladies infectieuses et d'épidémies.
Détail de Gilles de Rome, Livre du gouvernement des princes (début du 16e siècle), Bibliothèque nationale de France, Arsenal 5062, fol. 149. Licence : utilisation permise dans le cadre d'une utilisation privée et/ou d'une diffusion gratuite, avec mention de la source.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 3 : L’art gothique
L’art gothique
Au 12e siècle, un nouveau style architectural fait son apparition : l’architecture gothique. Les nouvelles techniques utilisées permettent la création d’églises plus hautes et plus larges. En effet, l’utilisation d’arc diagonal pour soutenir la voûte et d’arc-boutant (demi-arc) renforce les murs et solidifie les constructions. De larges fenêtres habillées de magnifiques vitraux laissent la lumière inonder l’intérieur des édifices.
L’art gothique déborde bientôt du cadre religieux et influence la construction d’autres bâtiments comme les châteaux, les palais et les forteresses. Il se répand grâce aux maîtres bâtisseurs qui parcourent l’Europe à la demande des ordres religieux, des évêques et des princes. Ces bâtisseurs contribuent ainsi à la diffusion des connaissances en mathématiques et en géométrie appliquées.
Façade sud de la cathédrale Notre-Dame de Paris, photo par Zuffe (2009), Wikimedia Commons. Licence : Creative commons (BY)
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Document 4 : Les associations marchandes
Les associations marchandes
« Tant en Italie que dans le nord de l’Europe, les marchands connaissent une extrême mobilité, se déplaçant toute l’année, sauf pendant les mois d’hiver. [...] Les premières guildes de marchands apparaissent à la fin du 11esiècle [...]. Ces associations, qui ont à l’origine un caractère religieux et charitable, deviennent des groupements professionnels organisant des caravanes, regroupant des capitaux [de l’argent], installant dans les villes étrangères un consul [ambassadeur] chargé de défendre leurs ressortissants (membres). [...] À Paris, la Hanse* des marchands de l’Eau entend réserver à ses membres le monopole de la navigation sur la Seine jusqu’à Rouen. Les difficultés du commerce imposaient de tels groupements. »
* Hanse : une hanse désigne une association de marchands exerçant une activité commune et, par extension, une association regroupant des marchands de plusieurs villes.
Fondation de l’alliance entre Lübeck et Hambourg en 1241 (1497), Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
M. Ballard, J.-Ph. Genet et M. Rouche, Le Moyen Âge en Occident, Paris, Hachette, 1990, p. 143.
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Document 4 : Les Croisades
Les Croisades
En Occident, les pèlerinages sont des rites de pénitence très populaires au Moyen Âge. Il s’agit de voyages de plusieurs semaines que les chrétiens entreprennent pour se recueillir sur des lieux reconnus comme saints par la chrétienté. En accomplissant ces pèlerinages longs et éprouvants, les pèlerins gagnent le pardon de Dieu pour toutes les fautes qu’ils ont accomplies auparavant. Ils démontrent également la profondeur de leur croyance en Dieu. Dans la chrétienté, le lieu le plus saint que peut visiter un fidèle est Jérusalem, où se trouve le tombeau de Jésus-Christ. Or, depuis 1078, la ville est sous la domination des Turcs musulmans qui en interdisent l’accès aux chrétiens.
En 1095, le pape Urbain II appelle les rois et les nobles de l’Occident à partir à la conquête militaire de Jérusalem. Cette notion d’une guerre pour Dieu est alors complètement nouvelle. L’appel du pape à la croisade soulève d’ailleurs un immense enthousiasme chez les seigneurs comme dans la population générale. Plus de 150 000 hommes et femmes répondent à l’invitation. C’est le début des croisades.
« La bataille de Dorylée en 1097 », miniature dans Guillaume de Tyr, Histoire d’Outremer (14e siècle), Wikimedia commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Document 5 : Le grand commerce
Le grand commerce
À la fin du 11e siècle, un réseau d’échanges internationaux se met en place. Ce réseau, que l’on désigne sous le nom de grand commerce, permet la circulation des hommes et des marchandises autour de la Méditerranée, dans les Flandres, dans le nord de l’Europe et même jusqu’en Orient et en Afrique. Grâce à ce système, les marchands s’enrichissent et leur influence s’accroît.
Le commerce au Moyen Âge, antérieurement en ligne sur www.histocollege.fr. Licence : utilisation permise dans un contexte éducatif avec mention de la source.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
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Document 6 : Les ponts à péage
Les ponts à péage
« Du 12e au 14e siècle, des villes font construire des ponts en bois ou en pierre comme en Avignon (1177-1188) [...]. Leur entretien est assuré par des «œuvres du pont» qui tirent leurs revenus des péages. Si le revenu des péages et des différentes taxes routières n’est pas encore systématiquement affecté à l’entretien des routes ni à la construction de nouvelles voies de circulation, le péage commence à devenir un outil approprié pour la gestion et la sécurisation de voies de circulation. »
Georg Braun et Franz Hogenberg, Détail de la ville d’Avignon (1575), Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Arnaud Berthonet, « Petite histoire des routes et des ponts à péage en France de l’Antiquité à nos jours », Pour Mémoire, Revue du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, n° 7 (hiver 2009), p. 43, en ligne.
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Document de référence
Source de l’image : Détail de Gilles de Rome, Le Régime des princes (premier quart du 15e siècle). Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits, Français 126, fol. 7. Licence : utilisation permise dans le cadre d'une utilisation privée et
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Document 5 : L’éducation au Moyen Âge
L’éducation au Moyen Âge
Les moines jouent un rôle essentiel en éducation. Ce sont des intellectuels qui consacrent leur vie à la prière, à la lecture et à l’étude. Ils recopient et illustrent à la main les manuscrits de l’Antiquité, qu’ils rassemblent dans les bibliothèques de leurs monastères. À partir du 5e siècle, ils fondent des écoles dans leurs monastères et y enseignent la lecture, l’écriture, la grammaire, la musique, la foi et les prières. En 789, Charlemagne ordonne même que chaque monastère et chaque évêché possèdent une telle école.
Dans les grands centres urbains, des écoles épiscopales gagnent en popularité à partir du 11e siècle. Dirigées par un représentant de l’évêque, l’écolâtre, elles offrent un enseignement supérieur dans des domaines tels que le droit, la médecine, la philosophie ou la théologie. Au 13e siècle, certaines de ces écoles se transforment en universités où sont formées les élites intellectuelles de la société occidentale. C’est ainsi que l’école de la cathédrale Notre-Dame de Paris devient vers 1200 l’Université de Paris.
Jean Miélot, Miracles de Notre-Dame (1456), Bibliothèque nationale de France, manuscrit français 9198, fol. 19. Licence : utilisation permise dans le cadre d'une utilisation privée et/ou d'une diffusion gratuite, avec mention de la source.
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Document 6 : La conversion des rois germaniques
La conversion des rois germaniques
L’Église chrétienne catholique survit à la chute de l’Empire romain grâce à la force de son organisation et à son nombre important de fidèles. De plus, elle gagne du pouvoir avec la conversion des rois germaniques à la religion catholique.
Le territoire de l’ancien Empire romain d’Occident est séparé en plusieurs royaumes indépendants. Le royaume des Francs représente l’un des plus influents. En 496, Clovis Ier se fait baptiser avec 3000 de ses soldats, sous l’influence de son épouse catholique Clotilde. Il devient le premier roi catholique du peuple germanique des Francs. La conversion de Clovis et de ses héritiers à la religion catholique vient assurer la survivance de l’Église catholique en Occident.
Le baptême de Clovis, Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits, Latin 917, fol. 1. Licence : utilisation permise dans le cadre d'une utilisation privée et/ou d'une diffusion gratuite, avec mention de la source.
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Document 7 : Le système féodal
Le système féodal
Au Moyen Âge, l’organisation de la société, de l’économie et du territoire repose sur le système féodal. Ce système est formé d’un ensemble de liens de dépendance entre les membres de la société.
Au sommet de la hiérarchie se trouve le seigneur qui possède une grande terre appelée fief. Pour mettre cette terre en valeur, il en distribue des parcelles de terre (ou tenures) à des paysans qui lui jurent fidélité. Ces paysans deviennent alors ses vassaux. En échange de la terre qu’ils louent, les paysans paient des impôts et accomplissent des corvées pour le seigneur.
Le seigneur demeure dans un château fort qui sert de lieu de protection pour les paysans en cas d’attaque. Il est aussi un centre de vie important. À proximité se trouvent un marché, des échoppes, des ateliers d’artisans, une église, des habitations, une caserne pour les soldats, etc.
À l’époque médiévale, les rois et les princes nomment fréquemment des évêques ou des abbés à la tête de vastes fiefs. Ces hommes d’Église deviennent alors des seigneurs et reçoivent, à ce titre, des redevances seigneuriales.
RÉCIT univers social, Une seigneurie (2021). Licence : Creative Commons (BY-NC-SA)
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Document 8 : Le latin
Le latin
Le latin, langue utilisée dans l’Empire romain, survit au Moyen Âge en grande partie grâce à l’influence de l’Église. C’est la langue que les prêtres utilisent pour dire la messe aux fidèles. De plus, la Bible, le livre sacré des chrétiens, n’existe qu’en latin à cette époque et il est même interdit de la traduire dans une autre langue.
Le latin devient rapidement le langage universel de tous les intellectuels européens. Tous les ouvrages savants sont rédigés dans cette langue, qu’ils traitent de science, de religion, d’art, etc. Dans les écoles et les universités, les enseignements sont aussi dispensés en latin.
Psautier de Luttrell (vers 1320-1340), p. 21, The British Library Board, MS 42130, f. 171. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT de l’univers social.
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Bande Dessinée
Voici la première page de la bande dessinée. Cliquez ici pour télécharger les deux pages de la bande dessinée.
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Document 1 : Description d'une maison de paysan
« Au bas Moyen Âge, il n’est pas si fréquent que l’habitation paysanne soit entièrement construite en pierre. Il semble que toutes les solutions se rencontrent à cette époque, depuis la maison de poutres, caractéristique de l’Europe orientale, jusqu’aux murs plâtrés, fréquents en Ile-de-France, en passant par les maisons de bois, aux parois en torchis, si largement répandues en Allemagne, en Angleterre, ou même sans doute en France…
[...] Un sol en terre battue n’a rien qui puisse surprendre au rez-de-chaussée d’une demeure paysanne médiévale, puisque longtemps l’habitation traditionnelle n’a rien connu d’autre. [...] Par moments, l’étage présente aussi des sols d’argile : cela est attesté pour trois maisons au moins et peut-être admis pour d’autres.
[...] Les pièces de façade du bâtiment présentaient des sols plans et réguliers et comportaient un foyer. Les pièces du fond, dont l’une au moins ne peut avoir comporté de fenêtres, avaient un sol plus irrégulier, étaient plus riches en matériel, vases, outils, instruments divers, et renfermaient de grandes quantités de grains (blé, orge, seigle) et de légumes (pois, fèves, lentilles). C’est aussi dans ces pièces du fond que la fouille a rencontré les vestiges de l’étage effondré. La maison se compose donc, semble-t-il, d’une pièce d’habitation en façade, celle qui comporte le foyer, et d’une chambre haute établie [...] ou grenier. »
Boccace, Décaméron, Italie, XVe siècle, Paris, BnF, département des Manuscrits, Italien 63, fol. 298. Licence : Utilisation des documents permise dans le cadre d'une utilisation privée et/ou d'une diffusion gratuite, avec mention de la source.
Source du texte :
Pesez, J.-M. (1998). Archéologie du village et de la maison rurale au Moyen Âge, Presses universitaires de Lyon, en ligne.
Ce document fait partie du dossier : Les bourgs au Moyen Âge
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Document 2 : Les monastères à l’époque médiévale
« Les moines cherchent à s’écarter du monde pour se rapprocher de Dieu. Ils habitent dans des monastères, là où les forêts et les montagnes leur servent de protection.
[...] Le centre du monastère est un cloître, où l’on retrouve un jardin, des colonnes et des galeries. C’est là où les moines pouvaient sortir prendre l’air, car ils vivaient littéralement cloîtrés. Les moines sont les spécialistes de la fabrication des livres. La pièce où travaillent les moines copistes s’appelle le scriptorium. Au Moyen Âge, tous les livres sont écrits à la main, et ensuite recopiés.
Chaque livre est donc unique. En dehors des prières et des parloirs, toute parole est interdite au monastère. On pense ainsi se rapprocher de Dieu. Après une journée d’étude et de prières, les moines s’accordent un peu de repos. Mais les nuits sont de courte durée, à 2h30 du matin, les moines se réveillent pour leur prière du matin : les mâtines. À cette époque, on craint et on attend la venue du jugement dernier. C’est pour leur assurer une place au paradis que les moines prient pour les morts, comme pour les vivants.
Mais l’entretien d’un monastère coûte cher. Pour leur assurer un revenu supplémentaire, il est fréquent que les moines construisent un moulin, dont ils font payer les paysans qui en font l’usage pour y faire moudre leur blé. »
Salluste, De Conjuratione Catilinae. De bello Jugurthino,BNF, département des Manuscrits, Latin 9684, fol 1, Licence : Utilisation des documents permise dans le cadre d'une utilisation privée et/ou d'une diffusion gratuite, avec mention de la source.
Source du texte :
Boutet, M. (2016). L’histoire au quotidien, documentaire, en ligne.
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Document 3 : Les châteaux au Moyen Âge
« Le château est un lieu de pouvoir, qui sert à la fois d’habitation pour le seigneur, sa famille et les gens qui lui sont proches, mais c’est aussi une grande salle, un peu comme une mairie, qui permet d’avoir un salon qui peut servir de siège de justice, d’un tribunal. Le seigneur assure la justice, mais on y collecte aussi l’impôt. En fait, c’est un petit monde en miniature, c’est un mini État. Cependant, sa fonction principale est défensive.
Différents éléments de son architecture servent à assurer sa défense. Il y a d’abord la tour maîtresse et massive, c’est le donjon. Chaque angle est renforcé par des tours de défense. L’entrée principale est fortifiée à l’aide de deux tours. Les tours sont jointes par de hauts murs. Un bâtiment en pierre est construit à l’intérieur, c’est le logis du seigneur. En général, les tours sont espacées de 18 à 25 mètres. Au sommet des murs on ajoute des créneaux, qui permettent aux archers de pouvoir tirer tout en étant protégés. Un fossé entoure les fortifications. Il a pour objectif d’empêcher que l’ennemi s’approche. »
Construction d’un château fort, BNF. Licence : placée sous le domaine public.
Source du texte :
Boutet, M. (2016). L’histoire au quotidien, documentaire, en ligne.
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Document 4 : Les commerces
Texte 1 : « Dans la ville médiévale, les marchands y affluent avec leurs richesses. Ils recherchent dans la ville une garantie de sécurité et une occasion d’échanges. C’est pourquoi ils s'installent assez près des remparts protecteurs de la ville. »
Texte 2 : « L’espace de vente est situé au niveau de la rue ; la boutique est appelée « ouvroir », car elle ouvre sur la rue par l’intermédiaire d’une large ouverture dotée d’une arcature à travers laquelle les passants peuvent vérifier de visu la qualité des produits exposés et celle du travail artisanal qui s’effectue dans l’atelier ou la boutique. Une planche de bois, à usage de volet, est rabattue pendant la journée pour servir de comptoir. Cette planche, débordant et empiétant sur la rue, est soutenue par un ou plusieurs piquets. La localisation des lieux de travail au rez-de-chaussée, alors que les espaces de vie sont aux étages, caractérise la maison du marchand et de l’artisan. »
Romain, G. (XVIème siècle). Livre du gouvernement des princes, © RMN / Agence Bulloz. Licence : utilisation des documents permise dans le cadre d'une utilisation privée et/ou d'une diffusion gratuite.
Source du texte :
Texte 1. Langlois, G. ; Villemure, G. (2005). Histoire de la civilisation occidentale, Chenelière Éducation, p. 99.
Texte 2. Passerelles, La maison de marchand, Bibliothèque Nationale de France, en ligne.
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Document 5 : les cathédrales: l'exemple de Notre-Dame de Paris
Texte 1 : « Dans la cathédrale de Notre-Dame, la nef dessine la forme d’une croix. Notre-Dame de Paris doit combiner pour la première fois toutes les innovations techniques qui caractérisent le style gothique. Les arcs brisés vont lui permettre d’élever les plus hautes voûtes.
En faisant porter leur poids par des piliers, la croisée de givres, permettra d’ouvrir les murs et d’y installer les grands vitraux. Quant à ces arcs boutants qui absorberont les poussées horizontales, ils permettront de surpasser tout ce qui a été réalisé auparavant. À Notre-Dame, les arcs boutants vont connaître un traitement tout à fait extraordinaire, avec des arcs de plus de 15 mètres. »
Texte 2 : « La cathédrale est la maison de Dieu, le lieu de culte des Chrétiens. C’est avant tout un lieu de prière et un endroit où célébrer la Messe. Mais c’est aussi un lieu de rencontre pour la communauté. »
Notre-Dame de Paris, un exemple de cathédrale gothique, dans ''Pontifical romain'' aux armes de Jean II de Mauléon, évêque de Saint-Bertrand-de Comminges, BnF, Ms, Wikipedia Commons.
Source du texte :
Texte 1. Tisseyre, C. (Animateur). (2020). Notre-Dame de Paris : les secrets des bâtisseurs (saison 33 épisode 30). Dans E. Blanchard et L. Faure, Découverte, Program 33, Radio-Canada, https://ici.tou.tv/decouverte/S33E30.
Texte 2. Service national du Récit, domaine de l’univers social
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Document 6 : les ports au Moyen Âge
« L’existence d’un port repose sur une double intention, politique et économique.
[...] Autant que possible, on rechercha un lieu accessible et protégé, aisé à défendre, à entretenir et à mettre en communication avec [l’arrière-pays]. Un quai fait la liaison entre l’est et la terre ferme.
[...] Nombre de refuges, et notamment les plus importants, ont été établis à l’issue d’un fleuve. Ces ports tiraient de cette position stratégique des avantages considérables. [...]
Le terme de port renvoie en effet à celui de porte. En ce sens, l’infrastructure portuaire est un passage entre la terre et la mer, une entrée et une issue permettant la circulation des hommes, des marchandises et des matériels. Elle assure la rotation entre différents modes de transport, maritime, fluvial et terrestre. [...]
En revanche, le port n’était pas nécessairement un lieu où se réalisaient les transactions. La ville, siège des notaires et des changeurs, demeurait privilégiée pour cela.
Mais c’est aussi un havre, c’est-à-dire un abri pour des navires qui soit sont en péril, soit ont besoin de faire relâche sur l’itinéraire de leur destination, ou plus simplement stationnent dans l’attente d’être chargés ou déchargés. [...] En plus de ces deux fonctions essentielles, le port se trouvait investi d’un troisième attribut, qui n’était pas le moindre. C’est à cet endroit en effet qu’étaient perçues les taxes seigneuriales, municipales et princières pesant sur la circulation des marchandises. »
Gilles de Rome, Le Régime des princes (premier quart du 15e siècle). Bibliothèque nationale de France, Français 126, fol. 7. Licence : Utilisation des documents permise dans le cadre d'une utilisation privée et/ou d'une diffusion gratuite, avec mention de la source.
Source du texte :
Tranchant, M. (2005). Les ports maritimes en France au Moyen Âge, dans : Ports maritimes et fluviaux au Moyen Âge (p. 22-31), Éditions de la Sorbonne (adapté à des fins pédagogiques).
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Ressource complémentaire : le monastère
Pérès, M. Abbaye de Clairvaux en 3D, youtube. 2015
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Ressource complémentaire : l'église
Canopé Normandie. Du Roman au Gothique. youtube. 2015.
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Ressource complémentaire : le château
Boutet, M. L’histoire au quotidien, youtube. 2016.
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