Document 4 : Entre conciliation et affrontement

Document 4 : Entre conciliation et affrontement

Entre conciliation et affrontement

Après l’Acte constitutionnel de 1791, les Canadiens français ont, pour la première fois, accès à la vie politique de leur colonie. La nouvelle structure administrative mise en place par les autorités britanniques prévoit l’instauration d’une Chambre d’assemblée élue par la population. Mais sans la responsabilité ministérielle, celle-ci ne possède qu’un pouvoir limité. Les gouverneurs qui se succèdent sont parfois conciliants, mais d’autres adoptent une attitude d’affrontement envers les demandes de la Chambre d’assemblée qui est elle-même divisée comme le soulève George Prevost, un gouverneur de l’époque :

« Les divisions à l‘Assemblée sont d’ordre national; d’un côté, la minorité anglaise, alliée à la classe dirigeante; de l’autre, la majorité canadienne soutenue par la masse du peuple. L’agitation engendrée par cette lutte des partis se communique de l’Assemblée aux électeurs. Le pays tout entier est partagé à présent entre deux partis, l’un étant le parti du gouvernement, l’autre celui du peuple. »

Source de l'image :

Jean-Baptiste Roy-Audy, Portrait de George Prévost, Wikimedia Commons. Licence : image du domaine public.

Source du texte :

« Adresse de sir George Prevost au gouvernement britannique (1814) », Ramsay Cook, Le Canada : étude moderne, Toronto / Vancouver, Clarke, Irwin & Company Limited, 1982, p. 42.

Ce document fait partie du dossier : Les groupes sociaux (vers 1830)

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