Document 5 : Une traversée difficile
Une traversée difficile
À partir de 1815, des milliers de personnes quittent les îles britanniques à la recherche de meilleures conditions de vie. La capitale du Bas-Canada est alors la principale porte d’entrée en Amérique du Nord. Ainsi, entre 1815 et 1851, plus de 800 000 immigrants britanniques débarquent à Québec (dont 60% d’Irlandais) après avoir accompli la traversée de l’Atlantique dans des conditions sanitaires déplorables. Entassés dans les cales froides et humides des bateaux pendant un à deux mois, les voyageurs manquent souvent d’air, d’eau potable et de nourriture. Beaucoup ne parviennent jamais à destination.
À leur arrivée à Québec, les immigrants sont soumis à un examen médical. Ceux qui montrent des symptômes de maladies contagieuses doivent demeurer plusieurs jours à la station de quarantaine de Grosse-île. Puis, la plupart poursuivent leur route vers les États-Unis ou le Haut-Canada, mais 50 000 d’entre eux choisissent de s’établir au Bas-Canada. Résultat : la population anglophone s’accroît considérablement, ce qui crée des tensions avec les Canadiens français qui se sentent menacés.
« Un bateau d’immigrants - L’intérieur des cabines », The Illustrated London News (1851),Bibliothèque et Archives Canada, C-006556, MIKAN 2956054. Licence : image du domaine public.
Source du texte :
Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
Ce document fait partie du dossier : Les groupes sociaux (vers 1830)
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