Document 5 : La corruption

Document 5 : La corruption

La corruption

« Le favoritisme était à la base de son régime. Ainsi, dans ce Québec d’avant 1960 existaient des plaques d’immatriculation à petits numéros pour les amis du régime (ces conducteurs pouvaient se permettre de bafouer les limites de vitesse et le code de la route sous les yeux des policiers) et des « bourses » d’études (sous forme de salaire versé) aux enfants des supporteurs de l’Union nationale. Les contrats gouvernementaux étaient donnés sans appel d’offres et un montant de 10% retournait obligatoirement dans la caisse électorale du parti. [...]

Lorsque l’on connaît ses pratiques électorales douteuses, on peut s’interroger sur ses victoires successives. [...] Ses réformes électorales successives ont donné plus de poids aux votes des gens de la campagne qu’à ceux des comtés urbains. Ses scrutateurs uniques nommés par l’Union nationale qui inscrivaient sur les listes les noms de personnes décédées, de bébés naissants, voire du cheval du fermier ont bel et bien existé. Les boîtes de vote oubliées dans des taxis, les intrusions pour remplir de faux votes des boîtes de scrutin en plein « poll » électoral devant nombre de témoins, l’achat de votes, tout cela a existé et était courant. »

Source de l'image :

Discours de Maurice Duplessis pendant la campagne électorale provinciale (1952), Bibliothèque et Archives Canada, PA-115821, MIKAN 3215193. Licence : image du domaine public.

Source du texte :

Suzanne Clavette, « Maurice Duplessis et son époque : que maintenir, que réévaluer? », dans Xavier Gélinas et Lucia Ferretti (dir.), Duplessis, son milieu, son époque, Sillery, Septentrion, 2010, p. 413-414.

Ce document fait partie du dossier : L'État et Duplessis

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