Document 10 - Le régiment de Carignan-Salières
« Une fois la paix négociée, la colonie peut se développer. Désormais, les colons ne craignent plus de voir surgir des bois un ennemi cherchant à attaquer leurs maisonnées. Leur mission accomplie, les soldats du régiment sont rappelés en France en 1668. Parallèlement, le roi Louis XIV, appuyé par son ministre Jean-Baptiste Colbert, offre des conditions avantageuses aux officiers qui veulent demeurer au Canada : une seigneurie [...], des vivres pour un an et une somme d’argent qui varie en fonction du grade. Aux soldats également, le roi accorde une terre, des provisions pour un an et 100 livres tournois — l’équivalent d’un salaire annuel. L’idée est de permettre à des hommes entraînés au combat de contribuer à la fois au peuplement de la Nouvelle-France et à sa défense.
Environ 400 hommes décident de rester, dont 283 se marient. Très souvent, les soldats s’établissent dans la seigneurie de leur capitaine. Plusieurs épousent des Filles du roi et ont une descendance nombreuse. Les seigneuries concédées se trouvent principalement à l’embouchure de la rivière Richelieu sur le fleuve Saint-Laurent. Berthier, Lanoraie, Lavaltrie, Sorel, Contrecœur et Verchères, par exemple, portent toujours le nom de ces officiers. »
Source de l'image : A. d' Auriac, Officier et hommes du régiment de Carignan en 1665 (1932), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P600, S5, PAQ33.
Source du texte : Encyclopédie canadienne, Régiment de Carignan-Salières, En ligne, consulté le 18 octobre 2021.