Certaines régions du globe connaissent des tensions politiques pouvant dégénérer en conflits armés. Certains acteurs, le plus souvent à l’échelle régionale, ont des intérêts divergents et les désaccords mènent à des tensions ou des conflits mettant souvent en alerte la communauté internationale. Parmi les sources des tensions et de conflits, notons le contrôle des ressources, l’exercice des droits et libertés et les revendications identitaires et une plus grande autonomie politique (voir la tâche Comment la communauté internationale peut-elle intervenir de manière légitime en zones de conflits ?) Même si des citoyens considèrent qu’il est naturel d’intervenir pour venir en aide aux populations en danger, le principe de souveraineté des États reconnaît le fait qu’un pays ne peut s’ingérer dans les affaires intérieures d’un autre État. Il arrive parfois que des acteurs, comme l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), décident d’intervenir dans certaines zones de tensions et de conflits au nom de certains motifs. Quels sont ces motifs d’intervention? Est-ce que certaines « ingérences »sont plus légitimes que d’autres?

Certains experts croient que lorsque les dirigeants d’un pays ne sont plus en mesure de protéger sa population, d’autres États ou organisations peuvent intervenir afin de régler la situation. Ce principe est le droit à l’assistance humanitaire. Des acteurs (États, ONU, OTAN, ONG, etc.) considèrent qu’il est légitime d’intervenir afin d’aider les populations en situation de vulnérabilité (soins de santé, accès à l’eau, nourriture, éducation, etc.) Par exemple, dans le cadre du conflit entre Israël et les territoires palestiniens, l’ONU y déploie des troupes de maintien de la paix depuis 1948.

De par son comportement à l’échelle régionale ou ses politiques extérieures, un État peut sembler menaçant aux yeux des autres acteurs internationaux. Ainsi, certains États peuvent considérer comme légitime une intervention dans le but de pacifier ou prévenir une situation de conflit. Cela a été notamment le cas en 2003 lorsque les États-Unis et une coalition de pays ont envahi l’Irak, sans l’aval de l’ONU, prétextant que le pays possédait des armes de destruction massive. C’est au nom de la sécurité internationale que la coalition a envahi l’Irak le 20 mars 2003 sous le nom de l’opération « Irak Freedom ».

À la suite de catastrophes naturelles, il peut arriver que certains États interviennent dans un autre pays afin de porter assistance aux sinistrés. Avec l’accord du pays concerné, les forces armées d’un autre État peuvent être invitées à porter secours à la population affectée (reconstruction, livraison de nourriture et produits médicaux, infrastructures d’habitation et d’hygiène, etc.) Ce fut le cas d’Haïti, victime d’un séisme dévastateur en janvier 2010. 

L’Iran est accusé par la communauté internationale de développer un programme d’armement nucléaire, ce qui ravive des tensions dans la région.

Alors que des ONG accusent Israël de pratiquer des politiques colonialistes en territoire palestinien et appellent à des sanctions, la communauté internationale reste divisée sur la question.

Minorité culturelle au sein de la Chine, le sort des Ouïgours inquiète de plus en plus la communauté internationale, qui craint qu’un génocide soit en cours dans la région.

C’est un conflit armé qui a lieu au Mali depuis 2012, opposant des groupes djihadistes face à l’État malien. Depuis 2013, la France offre une aide militaire à la demande de l’État malien et l’approbation du Conseil de sécurité de l’ONU.

La baisse des cours du pétrole depuis 2013, dont le Venezuela est l’un des plus importants producteurs au monde, a mis à mal les recettes fiscales de l’État et les programmes sociaux. La crise économique a engendré une crise politique. De grandes manifestations de contestation ont lieu, fragilisant le pouvoir socialiste en place depuis la fin des années 1990.

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À la suite du renversement du gouvernement pro-russe en février 2014, un mouvement séparatiste émerge en Crimée, une presqu’île dans la mer Noire. Dans la région du Donbass, des affrontements armés éclatent entre les forces armées ukrainiennes et les milices séparatistes soutenues par Moscou.

Des tensions persistent depuis 1947 entre l’Inde et le Pakistan à propos du territoire du Cachemire, situé au nord de l’Inde. Quelques années plus tard, la Chine s’est ajoutée comme acteur, revendiquant une partie du territoire.

Depuis 20 ans, la région du Kivu est instable sur le plan politique et en proie à des violences, perpétrées par des mercenaires et militaires venant, pour plusieurs, des pays voisins. Il faut ajouter à cela la convoitise de plusieurs acteurs pour les immenses richesses naturelles (coltan, or, manganèse et tourmaline).

En août 2017, des affrontements violents ont éclaté entre l’armée birmane et des rebelles rohingyas dans l’État de Rakhine, une région comprenant une imposante minorité musulmane. La communauté internationale accuse l’État birman d’épuration ethnique alors que s’entassent à la frontière du Bangladesh des centaines de milliers de réfugiés.