Document 4 : L’autonomie provinciale
L’autonomie provinciale
« La quête d’autonomie de Duplessis, toutefois, n’était pas qu’une affaire de symboles. Au contraire, elle était essentiellement présentée comme la défense des pouvoirs législatifs de la province contre un gouvernement fédéral en expansion, dirigé, alors, par Louis Saint-Laurent. De manière générale, l’idée d’un gouvernement central fort, galvanisé par ses réalisations en temps de guerre et prêt à relever le défi de la reconstruction de l’après-guerre semblait prometteuse au Canada anglais. Mais ce n’était pas le cas au Québec, où les interventions fédérales dans les champs de compétence provinciale sonnaient des alarmes. La question de la taxation directe en est un exemple. [...] Comment le Québec espérait-il exercer son autorité dans les domaines qui lui étaient réservés, comme prévu en 1867, si toutes les sources de revenus étaient entre les mains d’Ottawa? »
Sur la caricature, le personnage central représente un contribuable coincé entre les Premiers ministres québécois et canadien. Pour faire opposition au pouvoir du gouvernement fédéral, Duplessis instaure en 1954 un impôt provincial.
Source de l'image : John Collins, How About a Little Coexistence Here? [Pourquoi ne pas coexister ici?] (vers 1954), Musée McCord, M965.199.9938. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA)
Source du texte : Peter Gossage et J. I. Little, Une histoire du Québec : entre tradition et modernité, Montréal, Hurtubise, 2015, p. 280.