Une ville est un espace à forte concentration d’habitants (hab./km²). Ces espaces, présents sur tous les continents, sont caractérisés par de nombreux services, une grande population et une intense activité économique.

Au 20^e siècle, l’urbanisation rapide de plusieurs villes a permis la concentration de pouvoirs politiques, économiques et financiers au sein d’un même espace. Ces vastes zones urbaines densément peuplées, dans lesquelles se trouvent des services à la population, des activités culturelles et des lieux de pouvoir, se nomment des métropoles. Enfin, l’émergence des métropoles s'accompagne toutefois d’enjeux majeurs comme l’accès à l’eau potable et au logement à un coût abordable ainsi que la gestion des déchets et de l’expansion territoriale.

« L'Égypte construit une nouvelle capitale, située à 45 kilomètres du Caire. [...] C'est actuellement le plus grand chantier d'Afrique. [...] La ville, grande comme sept fois Paris [...], regroupera bientôt toutes les institutions du pays : les ministères, le palais du gouvernement ou encore un parlement trois fois plus imposant que le parlement actuel. Un nouvel aéroport est prévu. [...] À terme, la nouvelle capitale égyptienne devrait accueillir 6,5 millions d'habitants. Ce déplacement est une tentative de désengorger Le Caire [qui doit composer avec une augmentation importante de sa population]. La population du Caire, qui était estimée à 22,9 millions de personnes en juillet 2016 a ainsi gagné plus de 500 000 habitants supplémentaires en 2017, selon les prévisions d'Euromonitor International. Une croissance ultra-rapide. Le Caire pourrait atteindre près de 40 millions d'habitants en 2040. Ce projet urbain traduit aussi une volonté de se rapprocher du nouveau canal de Suez, d'une importance de plus en plus stratégique pour l'économie du pays. »

Au cours de l’histoire, Paris a concentré une telle quantité de services qu’elle semble n’avoir laissé que des miettes aux autres villes françaises. En plus d’être la capitale de l’Hexagone, elle abrite 15 universités, 41 hôpitaux, deux aéroports internationaux, une bibliothèque nationale (13 millions de documents), des centres d'entraînement pour les athlètes élites, l’Institut national de la statistique et des études économiques (l’un des plus importants au monde), sept gares de trains grandes lignes en partance pour toutes les régions de France. Tous les services mènent à Paris.

« Contrairement aux habitants d'autres villes américaines, les New-Yorkais utilisent largement les transports en commun : un New-Yorkais sur quatre les utilise pour se rendre au travail. Le prix des [stationnements], très élevé, les péages aux ponts, aux tunnels et les bouchons découragent l'usage de la voiture. Le métro de New York, efficace et rapide, utilise un réseau de 400 kilomètres de voies. On utilise aussi largement les bus et les taxis, ainsi que les [traversiers]. »

Permettant de rejoindre tous les continents, l’aéroport international est une infrastructure de transport ayant des retombées économiques majeures pour les métropoles. Elle facilite notamment les déplacements liés à l’industrie touristique, les rencontres internationales (congrès, évènements sportif et culturel, etc.), les échanges économiques, etc.

Par exemple, l’aéroport international du Caire est l’un des plus fréquentés du monde arabe avec 16 millions de passagers (2016). Il possède aussi des liens directs avec plus de 60 pays à travers le globe.

Le gouvernement français a pris les grands moyens afin de régler un ensemble de problèmes liés au transport dans la région parisienne. Avec l'étalement urbain des dernières décennies et les congestions monstres sur le réseau routier, il devenait urgent de revoir les transports de la capitale française. D’abord, les différents tronçons du super-périphérique (A86) ont été reliés permettant aux automobilistes de circuler de façon fluide de banlieue à banlieue. Ensuite, le Grand Paris Express est un méga-projet de transport en commun souterrain de 200 km permettant aussi de relier les zones périphériques de Paris aux pôles d’activités économiques (ex. : le centre financier La Défense) et aux deux aéroports internationaux. Ces investissements colossaux démontrent que les pouvoirs publics tendent d’aménager les infrastructures de transport afin de faire face à la croissance démographique de Paris et de ses banlieues.

« Consacré par le Guinness World Records comme le plus grand festival de jazz de la planète, le Festival International de Jazz de Montréal est, depuis près de 40 ans, synonyme de passion musicale. La métropole francophone d'Amérique et son Quartier des spectacles deviennent ainsi chaque année, pendant une dizaine de jours, le lieu de rendez-vous des amateurs de toutes les musiques liées au jazz.

Le Festival compte la présence de 3 000 musiciens d'une trentaine de pays, 500 concerts, dont les 2/3 sont gratuits, une dizaine de salles de concert et autant de scènes extérieures, et reçoit plus de 2 millions de visites annuellement ! ».

Plusieurs équipes sportives choisissent de s'établir dans les métropoles. Grâce à leurs infrastructures (aréna, stade, etc.), elles permettent d'accueillir plusieurs dizaines de milliers de spectateurs, offrant ainsi des sorties culturelles et sportives à la population de la région métropolitaine. À ce titre, New York est bien pourvue en équipes professionnelles avec au moins deux organisations par discipline sportive (baseball, basketball, football, hockey, soccer).

Les métropoles sont des lieux de pouvoir financier où se concentrent les grandes entreprises d'un pays. Tokyo (Honda, Mitsubishi), New York (Pfizer, Colgate-Palmolive), Moscou (Gazprom), Sydney (Commonwealth Bank), Paris (Renault, Total) et Mexico (pétrolière PEMEX) abritent les plus grandes entreprises et la principale bourse (là où s’échangent les titres des entreprises) de leur territoire.

À titre d’exemple, deux des places boursières les plus importantes sur le globe se trouvent dans les métropoles que sont New York et Tokyo.

Les métropoles concentrent des lieux de pouvoir politique du pays ou d’une organisation internationale : New York héberge le siège des Nations Unies, Paris accueille l’Organisation internationale de la Francophonie et Addis-Abeba est l’hôte de l’Union africaine.

Quant à Montréal, elle abrite depuis 1946 le siège de l’Organisation de l’aviation civile (OACI), une agence de l’ONU.

« Le phénomène de l'étalement urbain s'est intensifié au pourtour de la région métropolitaine. De plus en plus de gens s'installent dans les municipalités limitrophes de la [région de Montréal], mais une forte proportion viennent pourtant y travailler. On estime à 100 000 le nombre de [personnes qui font le voyage à chaque jour], 94% utilisent l'automobile pour se rendre au travail. L'augmentation du nombre de véhicules et des distances parcourues contribue à accroître la congestion routière, mais aussi les coûts d'entretien et de construction des routes, les émissions de GES [gaz à effet de serre], le temps de transport, le stress. Tout ça est encore accentué par la disparition de milieux naturels et de terres agricoles, [ainsi que] la perte de biodiversité. »

« Le marché locatif montréalais a rarement été aussi bouillonnant. L’an dernier, le loyer moyen d’un appartement de deux chambres a grimpé de 5,4 % dans la région métropolitaine, franchissant ainsi le cap symbolique des 1000 $, alors qu’il était estimé à 760 $ en 2015. [...]

Le taux d’inoccupation des logements dans la région est ainsi passé de 3 % à 2 % dans la région métropolitaine et de 3,7 % à 2,3 % sur l’île de Montréal [...]. [...]

“Si quelqu’un en doutait encore, avec le rapport de la SCHL* aujourd’hui, il n’y a plus aucun doute : il y a une crise du logement” [...]. »

*Société canadienne d'hypothèques et de logement

« En 2020, le Grand Montréal produisait annuellement environ trois quarts de tonne de déchets par personne, soit 758 kg, tous secteurs confondus, c’est-à-dire plus de 11 fois le poids moyen d’un adulte. [...] La région risque fort de rater l’objectif provincial de 525 kg d’ici 2024. [...]

Plus de la moitié des ordures du Grand Montréal sont enfouies à l’extérieur du territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal.

[3 millions de tonnes], c’est la quantité de déchets produits dans le Grand Montréal qui ont été enfouis ou brûlés, soit l’équivalent de presque 13 Wonder of the Seas, le plus gros paquebot sur la planète. »