Cette tâche a pour but de caractériser la forêt amazonienne et d'identifier les différentes menaces qui pèsent sur le « poumon de la planète » à l'aide de 9 documents. Afin d'illustrer les caractéristiques de la forêt amazonienne et ses menaces, l'élève devra réaliser un schéma récapitulatif avec le logiciel Google Dessins.
Qu'est-ce qui menace la forêt amazonienne?
Dossier Documentaire
CONTEXTE
L’Amazonie est la plus vaste forêt tropicale du monde, elle a une superficie de 5,5 millions de km2. Elle est considérée comme le poumon de la planète puisqu’elle absorbe plus de CO2 qu’elle n’en rejette. Elle est également un lieu riche en biodiversité. Il est maintenant temps pour toi de découvrir en quoi l’Amazonie a un caractère exceptionnel. Pour ce faire, consulte la carte « Territoire de l'Amazonie ».
Document 1 : L’évolution du couvert forestier
Rhett A. Butler, « Amazon destruction ». Mongabay, le 1er avril 2019, mis à jour le 4 janvier 2020, (consulté le 12 janvier 2020), en ligne.
Document 2 : Les scieries et l’exploitation forestière
Marie-Françoise FLEURY, docteur en géographie, professeur au collège de Gasny, « L’exploitation forestière », L’amazonie, un paysage forestier ? un paysage naturel ?, le 12 septembre 2005, (consulté le 14 décembre 2019), en ligne.
Document 3 : L'exploitation forestière
« Les États où la hausse de la déforestation a été la plus forte, à savoir le Mato Grosso et le Pará, sont aussi ceux où l’exploitation forestière illégale est la plus importante. Pour la période comprise entre août 2011 à juillet 2012, des données satellite ont montré que 78 % de la production (en superficie) de l’État du Pará, le premier exportateur et producteur de bois de l’Amazonie brésilienne, était illégale, et 54 % pour le Mato Grosso, deuxième plus grand exportateur et producteur. »
© AFP/Archives/CARL DE SOUZA, Une zone de déforestation dans la région de l’Amazonie, le 22 septembre 2017 au Brésil, Revue GÉO, en ligne.
Source du texte :
Greenpeace, « La crise silencieuse de l’Amazonie », Greenpeace.fr, consulté le 12 juillet 2023, en ligne.
Document 4 : En Amazonie, la mine de la discorde
« C’est au coeur de cette forêt emblématique que se trouve la plus grande mine de fer du monde, propriété du géant industriel brésilien Vale. Une exploitation décriée par les défenseurs de l’environnement et ternie par une multitude de désastres écologiques. [...] Initié par Vale [...] le programme “Grand Carajás” relie ce qui est aujourd’hui la plus grande mine de fer à ciel ouvert du monde au port de Ponta da Madeira, tout à l’est du Brésil, via une ligne de chemin de fer de plus de 1000 kilomètres qui coupe en pleine jungle. [...]
Les Awás sont aujourd’hui installés dans une réserve bordée par la voie ferrée - distante par endroits d’à peine 500 mètres - qui forme un îlot de verdure foisonnant au milieu des plats pâturages et des plantations d’eucalyptus. L’ancien affirme ne rien regretter. Le changement, dit-il, était inéluctable [fatale]. Certains membres de sa tribu ont choisi un autre chemin : environ 500 résistent encore, enfoncés dans la forêt où ils vivent coupés de la civilisation.
Mais il y a cinq ans, afin d’augmenter les cadences d’exportation vers la Chine, principal acheteur du minerai brésilien, la ligne de chemin de fer a été dupliquée. Les incidents et les répercussions écologiques ont augmenté d’autant : “ À cause des travaux de construction, notre rivière est bouchée, soupire Claudio José Da Silva. On ne peut plus pêcher, ni chasser. ” Affolés par le bruit des trains qui passent jusqu’à quinze fois par jour, les animaux ont fui loin dans la forêt. (...) »
© Associated Press 2020, Exploitation d’une mine au Brésil, Le Droit.
Source du texte :
Manon Quérouil-Bruneel. « La déforestation de la forêt amazonienne a atteint un pic en 2018 », Le Figaro.fr, 19 juillet 2019, (consulté le 8 décembre 2019), EUREKA et en ligne.
Document 5 : Le Brésil autorise l’exploitation minière dans la forêt amazonienne
« Créée en 1984, la réserve naturelle des États du Para et de l’Amapa s’étendait sur 46 610 kilomètres carrés, soit un territoire équivalent à celui de la Norvège. Nichée dans la forêt amazonienne, cette région abrite une faune et une flore uniques sur Terre.
Et pourtant, plus de 20 sociétés spécialisées dans l’exploitation de ressources minières ont exprimé un intérêt pour ce territoire dont les fonds abriteraient de l’or, du cuivre, du tantale, du minerai de fer, du nickel et du manganèse. Le gouvernement brésilien se réjouit de cet enthousiasme et a annoncé, en juillet 2017, vouloir faire passer le poids de l’exploitation minière de 4 à 6 % du PIB [PIB = Produit intérieur brut], indice qui mesure le niveau de richesse d’un pays.
Cette décision a aussi un aspect social : dans un pays où 14 millions de personnes sont au chômage, le secteur de la mine peut procurer 200 000 emplois. »
NASA Images, Exploitation minière en Amazonie, Wikimedia Commons, Licence : placée dans le milieu public.
Source du texte :
Anton Kumin, « Le Brésil autorise l’exploitation minière dans la forêt amazonienne ». ConsoGlobe, le 25 août 2017, (consulté le 13 décembre 2019), en ligne.
Document 6 : L'élevage, principale cause de la déforestation en Amazonie
« L'élevage intensif de bovins est la principale cause de la déforestation en Amazonie brésilienne, indique mercredi Greenpeace dans une étude appelant le gouvernement brésilien à prendre des mesures contre l'appropriation [la prise] illégale de terres.
En développant l'élevage en Amazonie, le Brésil est devenu le premier exportateur mondial de viande de bœuf mais les conséquences pour la biodiversité et le réchauffement climatique sont dramatiques, souligne dans cette étude l'organisation écologiste.
[...] L'élevage du bétail est ainsi responsable d'environ 80 % de la destruction de la forêt amazonienne et de 14 % de la déforestation mondiale chaque année, contribuant ainsi largement aux émissions de gaz à effet de serre, précise l'étude. »
© Hervé Théry (2009), dans : Plassin, S. S. et coll. (2017). Paysage et intensification de l’élevage en Amazonie brésilienne : De nouvelles dynamiques spatio-temporelles à l’échelle des exploitations agricoles, Confins : Revue française de géographie, 33. en ligne.
Source du texte :
Agence France-Presse, « L’élevage principale cause de la déforestation en Amazonie », La Presse, 3 juin 2009, mis à jour le 29 juillet 2009, (consulté le 12 janvier 2020), en ligne.
Document 7 : L’agriculture remplace la forêt
« [...] Déjà premier exportateur mondial de soja devant les États-Unis, le Brésil a exporté un record de 83,3 millions de tonnes en 2018, soit 22,2 % de plus qu’en 2017, selon le ministère brésilien de l’Économie.
Cette performance s’explique surtout par l’appétit de la Chine, premier client du soja brésilien, majoritairement OGM : la guerre commerciale qui oppose Pékin et Washington depuis près d’un an a conduit l’Empire du Milieu [Chine] à acheter davantage au Brésil pour nourrir son bétail. Les exportations de soja brésilien vers la Chine ont fait un bond de près de 30 % l’an dernier.
Le soja était l’une des principales cultures à grignoter du terrain sur la forêt amazonienne. Mais depuis un moratoire entré en vigueur en 2006, « moins de 2 % du soja planté en Amazonie provient de zones déboisées après 2008 », précise M. Batista. L’Europe aussi achète du soja brésilien, qui y sert surtout à l’alimentation animale, selon Greenpeace. L’ONG avait dénoncé en juin une « addiction » européenne à ces exportations de soja venus d’Amérique du sud, utilisées en particulier pour les élevages industriels de volaille et porc. [...] »
© Reuters / Paulo Whitaker, Terres consacrées à la plantation de soja, Radio-Canada Info.
Source du texte :
Morgann Jezequel - Agence France-Presse, « Derrière les feux en Amazonie, l’appétit mondial pour le boeuf et le soja brésilien », Le Devoir, 24 août 2019, (consulté le 12 janvier 2020), en ligne.
Document 8 : Des feux dévastateurs
Tristan Gaudiaut, « La forêt amazonienne part en fumée », Statista, 26 août 2019, (consulté le 12 janvier 2020), en ligne.
Document 9 : L’Amazonie brûle, à qui la faute ?
« La forêt amazonienne, véritable « poumon de la planète » et joyau unique de biodiversité, subit des incendies majeurs qui seraient directement liés à la déforestation. Une situation qui suscite de vives réactions et qui met en lumière la détermination du président brésilien Jair Bolsonaro à défendre le développement industriel en Amazonie.
Feux et déforestation
[…] « Les incendies ont toujours eu une origine humaine », a expliqué à l’Agence France-Presse Paulo Moutinho, chercheur à l’Institut de recherche environnementale sur l’Amazonie. « Le feu est utilisé pour nettoyer des zones déjà déforestées, pour ouvrir des pistes ou pour préparer des terres à la culture. Le manque de prévention fait que ces incendies se propagent à des zones plus sèches qui n’étaient pas destinées à être brûlées. »
La déforestation, « cause principale » des incendies
« La déforestation explique la majorité des incendies », a-t-il insisté. […]
Le facteur aggravant, cette année, serait donc plutôt l’augmentation marquée de la déforestation, essentiellement dans le but de faire davantage de place au développement agricole, et notamment à l’élevage bovin (le Brésil est un important exportateur de viande de boeuf). Selon des données publiées au début du mois d’août par l’INPE, la déforestation au Brésil a bondi de 67 % sur un an au cours des sept premiers mois de l’année. Entre janvier et juillet, pas moins de 4699 km² de forêt tropicale ont été rayés de la carte, contre 2810 km² pendant la même période de 2018. Au cours du seul mois de juillet, 2255 km² de forêt amazonienne ont disparu. »
Source du texte :
Alexandre Shields, « L’Amazonie brûle, la faute à qui ? », Le Devoir, 23 août 2019, (consulté le 12 janvier 2020), en ligne.