Occupé depuis des temps immémoriaux par la Nation abénakise (W8banaki), le Ndakina s’étend approximativement de Rivière-du-Loup jusqu’à la rivière Richelieu (limites est-ouest) et du fleuve Saint-Laurent jusqu’à Boston pour les limites nord-sud. Le territoire des Abénakis s'étend donc du Canada aux États-Unis. Les actuels villages abénakis d’Odanak et Wôlinak représentent une infime partie du territoire ancestral de la nation. Il est à noter que certaines parties du territoire ancestral par les Abénakis peuvent être également revendiquées par d’autres nations autochtones.

Le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, fondé en 1979, est un conseil tribal regroupant les bandes abénakises d’Odanak et de Wôlinak. Il a pour mission de représenter les deux communautés abénakises auprès des différents paliers de gouvernement que ce soit pour défendre les droits ancestraux, ou toutes autres revendications au bénéfice des communautés.

Le Grand Conseil travaille également au développement économique d’Odanak et de Wôlinak en identifiant les priorités partagées des deux communautés.

La Loi sur les Indiens, adoptée en 1876 par le gouvernement canadien, dicte le fonctionnement des communautés autochtones sur plusieurs aspects encore aujourd’hui. Cela rend complexe l’autodétermination des Abénakis. En plus du gouvernement fédéral, les communautés abénakises doivent tenir compte des autres gouvernements (municipal et provincial) pour faire avancer des dossiers (accès à l’eau potable, accès à l’éducation, offre de loisirs, etc.)

« Mis sur pied par le Musée des Abénakis et le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki à l’automne 2015 et subventionné en partie par le ministère du Patrimoine canadien, le projet de recherche archéologique visait à documenter l’occupation w8banaki (abénakise) du bassin de la rivière W8linaktekw (Bécancour).

Une quarantaine [d’études] ont été réalisées sur l’ensemble du territoire de l’actuelle communauté de Wôlinak. [...] [Deux] sites archéologiques ont été mis au jour au sud du village et sur la première terrasse surplombant la rivière.

Étant intimement lié à la protection des droits des membres lors de diverses consultations territoriales, ce projet [...] sert à attester sa présence historique sur des territoires d’intérêt patrimonial.»

« Au Québec, le nombre de personnes qui parlent l'abénakis se compte sur les doigts d'une main. Philippe Charland en fait partie. En collaboration avec le conseil de bande d'Odanak, l'enseignant a lancé un] premier dictionnaire français-abénakis. Un outil qui [facilite] l'apprentissage de la langue autochtone pratiquement éteinte.[...] C’est Monique Nolet-Ille, une Abénakise de la communauté d’Odanak qui lui a appris la langue.[...] À l’automne [2018], Philippe Charland donnera un cours d’abénakis [à l’établissement d’enseignement, Kiuna], à Odanak. C’est la première fois que la langue autochtone est incluse dans un cursus scolaire. « Je trouve ça formidable », indique Nicole O’Bomsawin, aussi enseignante [à Kiuna], qui espère que davantage de jeunes Abénakis prendront goût à la langue. »

« Odanak et Wôlinak sont des communautés à vocation résidentielle situées dans les environs de Sorel et de Trois-Rivières. Le développement de projets à vocation touristique [comme le musée d’Odanak ou le casino de Wôlinak] permet aux Abénakis de favoriser leur économie tout en préservant leur culture et leurs traditions. [...] [Dans les dernières décennies la] population abénakise a plus que doublé [...] pour atteindre [plus de 2000] membres aujourd’hui. Par ailleurs [près de] 400 Abénakis vivent dans les deux communautés dont les superficies totalisent un peu moins de sept kilomètres carrés. »

« Depuis trois ans, le Bureau du Ndakina du Grand conseil de la Nation Waban-Aki procède à l’inventaire des frênes noirs présents dans le Ndakina, le territoire ancestral abénakis. [...]

Le frêne noir revêt une importance culturelle, spirituelle et économique pour la communauté abénakise. « [...] Le frêne noir est [...] important d’un point de vue social et économique avec toute la transmission intergénérationnelle de certains savoirs qui y sont liés, notamment la vannerie, une industrie qui est toujours très forte et importante », explique Nicolas Pinceloup, agent de projets en adaptation aux changements climatiques pour le Bureau du Ndakina.»

« L’accès aux forêts pour la Nation Waban-Aki (W8banaki) est un enjeu majeur. La quasi-totalité de leur territoire ancestral situé dans le sud du Québec a été privatisée, ce qui peut être un obstacle à la pratique de certaines activités traditionnelles. Un récent partenariat avec une entreprise privée [Domtar] permet toutefois de leur redonner un accès à la forêt. [...]

Cette forêt deviendra sous peu un territoire de chasse pour la communauté. La concrétisation de ce partenariat est une avancée majeure dans sa lutte pour se réapproprier le territoire, qui se fait dans le respect des autres utilisateurs. »

« Environ 15 000 visiteurs ont vu L’Indien au-delà d’Hollywood, qui vient de prendre fin au Musée des Abénakis à Odanak. Cette exposition, créée par l'équipe du musée, voyagera ailleurs au Québec et en Ontario. [...]

L’Indien au-delà d’Hollywood défait les stéréotypes autochtones qui ont été présentés par Hollywood au siècle dernier en montrant des témoignages et des photos des Autochtones d’aujourd’hui. [...]

Un des grands projets [du Musée des Abénakis] sera la mise sur pied d’une nouvelle exposition permanente pour remplacer celle qui est en place depuis près de 10 ans. [...] »

Avec la Loi sur les Indiens, le gouvernement du Canada dicte qui est membre des Premières Nations. La Loi mentionne que le statut d’Indien est perdu après deux générations successives d’union entre une personne inscrite et une personne non-inscrite (c’est-à-dire n’ayant pas le statut d’Indien).

Pour la Nation abénakise (W8banaki), sa proximité avec les municipalités des environs favorise les unions entre personnes autochtones et non-autochtones. Avec le temps, un grand nombre de métissages s’est produit, ce qui a fait diminuer le nombre de membres de la nation. Par conséquent, au début des années 2000, les communautés d’Odanak et de Wôlinak ont créé leur propre code d’appartenance afin de définir qui est Abénakis et ainsi maintenir le nombre d’inscrits de la nation. Ce code d’appartenance a été adopté par les nations abénakises de Wôlinak et Odanak, mais n’est pas reconnu par le gouvernement du Canada.