Les sources d’énergie fossile

Le pétrole, le gaz naturel et le charbon sont des sources d’énergie fossile, donc non renouvelables. Ces sources d’énergie se sont formées il y a des millions d’années par la décomposition dans la terre de matières végétales (plantes mortes) et organiques (animaux morts).

Au cours du dernier siècle, la consommation excessive de ces sources d’énergie fossile a réduit considérablement les réserves mondiales. De plus, l’utilisation des énergies fossiles émet des gaz à effet de serre (GES) qui polluent l’air et contribuent au réchauffement climatique.

Que devrait faire le Québec face à cette situation?

La consommation de pétrole au Québec

À l’échelle mondiale, le Québec figure parmi les plus grands producteurs d’hydroélectricité, une source d’énergie renouvelable.

Pourtant, la majorité de l’énergie consommée au Québec provient encore de sources d’énergie non renouvelables, telles que le pétrole et le gaz naturel.

« Devant l’urgence qui oblige maintenant toutes les nations du monde à s’unir pour faire face à la crise climatique, le Québec a choisi d’être actif et de faire partie de la solution. C’est pourquoi le gouvernement s’est engagé à réduire de 37,5 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à leur niveau de 1990 d’ici 2030. Le Québec s’est aussi engagé à atteindre la carboneutralité en 2050.

Pour atteindre ces cibles, le gouvernement a lancé le Plan pour une économie verte 2030. Cette politique-cadre d’électrification et de lutte contre les changements climatiques contribuera à l’atteinte des cibles québécoises. Ce plan aidera aussi la société québécoise à renforcer sa résilience face aux changements climatiques, tout en contribuant au développement de son économie. »

Le secteur des transports au Québec

Dans le secteur des transports, plus de 97 % de l’énergie consommée provient de produits pétroliers. « À lui seul, ce secteur est responsable de près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre (GES) rejetées dans l’atmosphère au Québec. Selon le Ministère des transports du Québec, « [...] plusieurs facteurs font en sorte que le transport constitue une cause majeure de pollution de plus en plus préoccupante :

1) le nombre de véhicules sur les routes ne cesse d'augmenter;

2) en moyenne, les voitures et les camions parcourent chaque année une distance de plus en plus grande;

3) la consommation moyenne par véhicule ne baisse pas malgré les progrès technologiques. »

L’étalement urbain et la consommation énergétique

L’organisme Vivre en ville, avec la participation de nombreux partenaires, a réalisé cette vidéo qui présente les problèmes liés à l’étalement urbain.

Visionne les cinq premières minutes et de 10 minutes 45 à 11 minutes 34 de la vidéo qui se trouve ICI.

Le plan d’électrification des transports du gouvernement du Québec

À l’automne 2013, le gouvernement du Québec présente son plan d’électrification des transports qui vise à « faire du Québec un leader mondial des transports électriques ».

« Dans son plan, le gouvernement prévoit l'introduction de plus de 12 500 véhicules électriques additionnels sur les routes du Québec d'ici 2017. Il s'agit de véhicules de particuliers, d’entreprises, de municipalités et des organismes à but non lucratif, ainsi que des taxis et des véhicules du gouvernement. [...]

À cela s’ajoute le déploiement de 5 000 bornes de recharge accessibles au public et réparties sur l'ensemble du Québec. »

Pour visionner l’intégralité du reportage, cliquez sur le lien qui se trouve ICI.

Le changement de direction proposé par Équiterre

Le groupe environnementaliste Équiterre milite en faveur d’un transport écologique. Il émet des réserves par rapport aux mesures présentées dans le plan d’électrification des transports du gouvernement du Québec.

« Malgré tous les bienfaits que cela représente, l’électrification des transports ne peut être présentée comme LA principale solution face à la lutte aux changements climatiques et à la dépendance au pétrole dans le secteur des transports. [...] Le but n'est pas de remplacer un embouteillage de voitures à essence par un embouteillage de voitures électriques. »

L’organisme Équiterre propose de :

• réduire les distances parcourues en évitant l’étalement urbain*;

• développer et électrifier le transport en commun;

• favoriser le transport actif et les initiatives d’autopartage.

*Étalement urbain : développement du territoire situé autour des villes par la création de banlieues ayant une faible densité d’occupation.

L’argument économique de Pierre-Olivier Pineau

Professeur à HEC Montréal, Pierre-Olivier Pineau estime que le plan d’électrification des transports exige un investissement financier trop important et n’aura pas d’incidence significative sur la réduction de la pollution atmosphérique.

« Même si on arrivait à intégrer 300 000 véhicules électriques d’ici 2020, il n’y aurait globalement aucune réduction des émissions de GES dans le secteur du transport, puisque le parc automobile continuerait de croître : on vend chaque année plus de 350 000 voitures et camions légers supplémentaires au Québec. [...]

Le covoiturage, le transport actif et l’amélioration des transports en commun sont les clés de la réussite à court terme. Il sera toujours temps plus tard d’électrifier les véhicules, quand ce projet sera bien branché sur la réalité du transport au Québec. »