Contexte

Depuis le milieu du 19e siècle, de grandes expositions publiques sont présentées régulièrement à travers le monde. Leur objectif vise à mettre en valeur les réalisations technologiques et industrielles des pays hôtes. L’exposition universelle de Montréal en 1967 est la toute première qui soit organisée au Canada. Cet événement d’envergure souligne le centenaire de la Confédération canadienne.

Les héritages d’Expo 67

Aujourd’hui encore, il reste de nombreuses traces matérielles de l’Exposition universelle de Montréal. Es-tu capable d’en nommer quelques-unes?

Source des images : Gilbert Ouellet, La Pitoune (1967), Archives de la Ville de Montréal, Flickr, P123-D1-P058. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Jean Guillet, Cité du Havre - Habitat 67 (1967), Le monde en images, 28874. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Jean Guillet, Pavillon de la France (1967), Le monde en images, 28887. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Carte postale de L’Homme d’Alexander Calder (1967). Licence : Avec l'autorisation du Centre de paix de Montréal.

L’inauguration d’Expo 67

« Trait d’union entre l’ancien et le nouveau monde, Montréal se devait de lancer un grand appel à l’humanité tout entière pour l’acheminer vers ces lieux de rencontre, de compréhension, de confrontation, d’échange, de paix et d’amour.

En ce mois d’inauguration de l’Exposition universelle à Montréal, j’adresse à tous les hommes de la terre le salut de la Terre des Hommes.

le Maire de Montréal
Jean Drapeau »

Maire de Montréal de 1954 à 1957 et de 1960 à 1986, Jean Drapeau a été le maître d’oeuvre de plusieurs projets d’envergure dont l’exposition universelle de 1967 et les Jeux olympiques de 1976.

Des expériences culinaires des quatre coins du monde

« La nourriture, l’environnement et les circonstances des découvertes alimentaires permettent l’expression de l'identité culturelle nationale lors des expositions internationales. Pendant l’Expo 67, ces trois aspects ont été des vecteurs de transmission efficaces parce que les expériences culinaires sont ancrées dans la vie quotidienne. L’immensité du restaurant de l’URSS, les démonstrations gracieuses de thé dans le pavillon de Ceylan [Sri Lanka], la musique entraînante au restaurant Bratislava dans le pavillon de la Tchécoslovaquie : tout marque l’esprit et l’imaginaire de chaque participant, pour superposer de nouvelles expériences culinaires aux connaissances de base de chacun [...].

Les expositions internationales [...] ont donné l’opportunité de manger à la manière de l’autre et d’accéder à une certaine compréhension de l'histoire et de la culture d'un pays donné. »

La construction du métro et de l'île Sainte-Hélène

Le métro de Montréal n’est pas construit spécialement pour l’Expo 1967. Néanmoins, en novembre 1962, la nomination de la ville comme hôtesse de l’exposition universelle accélère la prise de certaines décisions. Ainsi, les autorités municipales décident de prioriser la construction de la ligne 4 (jaune) qui doit relier Montréal à la rive sud, en passant par l’île Sainte-Hélène. Par ailleurs, le roc et la terre extraits du chantier servent à bâtir le site d’Expo 67.

Inauguré en octobre 1966, quelques mois avant l’ouverture de l’exposition, le métro compte 26 stations réparties sur trois lignes.

L’Expo 67 en chiffres

Le Festival mondial

Le 29 avril 1967 a lieu le premier spectacle du Festival mondial à l’Expo-Théâtre et à la Place des Arts, construite depuis peu. Ce festival, tenu en l’honneur d’Expo 67, accueille une multitude d’artistes internationaux, et ce, dans des domaines diversifiés : théâtre, opéra, concert, ballet, folklore et variétés. Margot Fonteyn et Rudolf Noureïv, des danseurs renommés, la première britannique et le second russe, ont participé à ce festival, mais aussi des artistes émergents tels que Maurice Béjart et Luciano Pavarotti.

Passeport pour Expo 67

« Tout visiteur de l’Exposition universelle de 1967 pourra, comme s’il voyageait dans les pays qui y seront représentés, être muni d’un passeport. En effet, les droits d’entrée à la grande manifestation internationale sont offerts sous forme de passeport. [...]

Le passeport permanent et le passeport de 7 jours contiennent des pages qu’on pourra faire estampiller dans chacun des pavillons visités [...]. Toutes les catégories de passeports permettent de pénétrer sur l’emplacement et de visiter les 73 pavillons de pays exposants et les centaines de stands. C’est aussi un laissez-passer pour Expo Express, le réseau gratuit de transport en commun, et pour de nombreuses manifestations artistiques et récréatives : concerts, défilés, grands spectacles, expositions d’art international, sans oublier les feux d’artifice. »

Souvenirs de l’Expo 67

« En 67, j'avais 13 ans. Ce que je retiens de l'Expo, ce sont les couleurs vives et l'ambiance qui entourait l'événement. Les gens des autres pays du monde et les différences entre eux. C'était la première fois que l'on voyait autant de monde de différents pays dans une exposition. On ne peut pas passer à côté d'un événement aussi important. » - B. G.

« L'Expo 67… tous les pays réunis sur deux petites îles. C'était beau à voir, tous ces gens colorés et vêtus de façon différente et qui se côtoyaient dans le respect, tous sur le même pied d'égalité, tous vers un avenir prometteur, un lendemain de bonheur. L'Expo 67 nous laissait voir un futur agréable pour nos enfants. » - S. G.

« Arrivées sur le site de l'Expo, on se serait cru atterri sur une autre planète. Tous ces pavillons et ces édifices bizarroïdes avec des gens de toutes les nationalités. C'était vraiment une expérience nouvelle pour les jeunes ados que nous étions. Je me souviendrai toujours de l'ambiance qui y régnait, et même de l'odeur de la pizza et c'était comme si toute la planète s'était donné rendez-vous pour une grande fête. En fait, c'était vraiment ça. » - France B.

Cartes postales d’Expo 67

L’exposition universelle regroupe différents types de pavillons : les pavillons des pays, les pavillons des provinces canadiennes et de quelques états américains, les pavillons privés et les pavillons liés au thème de « Terre des hommes ». Des architectes venus de partout dans le monde ont travaillé à la conception des pavillons d’Expo 67.

Sur cette image se trouvent (de gauche à droite) le pavillon de l’URSS, le pavillon du Maroc, le pavillon de l’industrie des pâtes et papiers du Canada (privé), le pavillon de la Birmanie, le pavillon du Canada, le pavillon de l’Ontario, le pavillon d’Air Canada (privé), les pavillons thématiques « l’Homme et la cité » et « l’Homme et la santé » ainsi que le pavillon du judaïsme.